HIS SOUL BOND

Chapitre XI

Bonjour !

Petite surprise avec le chapitre 11 de His Soul Bond corrigé  !

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Rapidement, Daeron s'est décollé de mon corps. J'ai encore besoin de temps, même si grâce à lui, je me me sens bien. Si cela avait été un autre, jamais je n’aurais pu le supporter. Je veux bien y aller en douceur mais en prenant mon temps. Je veux prendre plaisir à découvrir le toucher de mon compagnon. À sentir encore son odeur et à l'entendre ronfler quand il s'endort.

Il est rare de le voir dormir après moi. Je souris en regardant son visage. Il semble... apaisé et heureux.

Étant des âmes sœurs, nous sommes directement connectés. Quand je souffre, il souffre. Mais cela va de même pour la joie. Je dois en apprendre plus sur ce lien si puissant et étrange. Je veux comprendre pourquoi moi, un humain aussi ridicule est lié avec un roi majestueux tel que lui. Meme si c'est le destin nous a mis sur la route de l’autre, il doit y avoir une bonne explication à tout cela. Peut être que notre opposition morale et physique en est la principale raison.  Ou peut être bien que je réfléchis trop à tout celà. Je dois apprécier les moments que vis sans devoir y réfléchir.

Grâce à Daeron, je n’ai pas eu à aller à l’école. L’enseignement est stricte dans les structures scolaires et que l’on soit humain ou bête, nous partageons la même salle. Il est tout de même important de préserver la relation de nos deux races même si c'est toujours ambigu. Mais je n'étais pas prêt à me retrouver entouré par d'autres élèves. J'ai essayé mais j'ai cru mourir d'une crise d'angoisse.

Les bêtes s'en prennent aux humains. Mais c'est cas ne sont pas aussi fréquents que je le pense. Mon agression fait malheureusement partie de ces rares fois. Je dénigre pour cette race mais les humains sont loin d’agir comme des êtres pieux. Très souvent, ils sont la raison pour laquelle les bêtes deviennent meurtrières. Ils s’en prennent à elle en prétextant des légendes et la volonté Divine. Les bêtes se défendent et tuent quand cela devient nécessaire. Elles se vengent quand on leur fait du mal.

J'aimerais vivre dans un monde en paix et qu'Ibn Fadhan reste le magnifique royaume que je connais.

Même si je ne remettrais jamais de mon viol, j’ai l'espoir de continuer à vivre car je veux pouvoir rêver une nouvelle fois comme me la permis Daeron. Je veux me rapprocher de lui et le rendre fier de moi. Je ne veux plus fuir mon compagnon, je souhaite vivre pleinement mon amour avec lui.

Même si les ténèbres continuent d'exister, je suis convaincu qu'on peut les repousser.

Je sors de la chambre, en laissant un Daeron encore endormi. J’ai vraiment conscience qu’on est un couple et petit à petit je constate à quoi ressemble la vie à deux. On discute, on dort ensemble. Mais on se rassure toujours pour que l’autre aille le mieux possible dans les moments de doutes. Chacun sait comment rassurer l'autre. Je fais toujours attention à ce qu'il aille bien.

Même si cela fait quelques années que nous sommes mariés, je découvre enfin une nouvelle manière de vivre. Grâce à Daeron qui me rassure. Je peux rêver en toute sérénité. Mon corps ne tremble plus le temps d’une nuit. Je me rends compte que j’ai besoin de lui et que c'est le seul à pouvoir être aussi proche de moi. Daeron n'est pas seulement mon époux. Il m'aide à remonter la pente. Il est un soutien irremplaçable et je ne veux pas m'en défaire.

Je pense donc que Daeron joue un rôle essentiel à mon bien être. Autant moralement que physiquement. J'ai besoin de sa présence et de ses mains qui caresses mes cheveux. Entendre sa voix me rassure et je sais que son corps protège de tout danger.
Daeron est si gentil que j’en viens à revoir mon jugement sur les bêtes par moments. Elles apparaissent comme des êtres dangereux. Mais à aucun moment, il m'a fait du mal. Daeron m'a toujours tendu une main charitable. Il peut rester de longues heures à m’écouter parler sans même se plaindre. Je peux pleurer contre son épaule et frapper son torse avec mon poing sans force, pour me défouler. Jamais, il ne m'a repoussé.

Je ne veux pas rejeter Daeron. Je suis amoureux de lui et les battements de mon cœur en sont bien la preuve.
Je ne vois personne d’autre à mes cotés que lui. J'ai simplement besoin de temps pour m'adapter à cette façon de vivre. Mes barrières tombent doucement. Évidemment que je ne pardonnerai jamais celui qui m’a détruit. Mais je ne peux pas entraîner Daeron dans cette histoire. Nos destins sont liés et je n'ai pas le droit de lui faire subir un tel sort.

Je me retrouve à errer dans les couloirs avant de tomber sur Lionel. Rapidement il me rejoint sur le chemin avant qu’on aille s'isoler dans l’arrière cour du palais.

— Tu as l’air d’aller mieux, Estel.
— Hein ?!

Je rougis énormément. Fait-il référence indirectement à la nuit passée dans les bras de Daeron ?

— Ton visage est plus serein. Tu sembles retrouver un équilibre.

J’ai trop honte d’admettre que c'est Daeron la raison. Je savais que les âmes sœurs étaient capables de miracles mais j'ignorais que c'était à ce point.

— J-Je ne sais pas. Tu sais, mon passé me rattrape sans cesse mais depuis que j'ai conscience de Daeron, je vois  les choses d'une tout autre manière.

— C’est-à-dire ? M’interroge le renard.
— Que parfois, certaines choses qui nous font peur sont moins effrayantes qu'on le pensait.

Mon ami me regarde, un peu perplexe. Je souris alors devant cette innocence que j’ai perdu.

— Daeron est peut-être une bête physiquement mais j’ai réalisé une chose importante.
— Estel ?
— Je l’ai jugé. Je l'ai jugé beaucoup trop rapidement pendant de longues années. Même après notre mariage, je n'ai pas arrêté. Mais à présent, les choses sont différentes.

Oui, j’ai sauté aux conclusions avec lui. Je n’ai vu que son aspect bestial sans m’arrêter sur sa personne. Mais aujourd'hui, je regrette d'avoir jamais pensé de cette manière. Daeron est peut-être un loup mais il m’a prouvé qu’il était mon allié et mon compagnon.Même avant que l’on de marie, il a toujours su prendre soin de moi.

Je ne peux m'empêcher de sourire, en me  souvenant encore de nos premiers échanges.

C’était il y a quatorze ans.