Chapitre XXV

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Bonjour !

On se retrouve pour un chapitre 25 chargé en émotions et corrigé !

En média, je vous laisse l'OST de Ventus du jeu Kingdom Hearts : Birth by sleep qui m'a grandement aidée pour ce chapitre :)

C'est encore un peu tot mais je tiens déjà à vous remercier de suivre les aventures de Estel après 25 Chapitres et de toujours voter et commenter :) c'est pas grand chose pour vous sûrement mais pour moi, C'est une preuve que cette histoire vous plaît et que j'ai bien fait de l'écrire car j'avais un peu peur à cause du physique de Daeron ^^ mais les hommes bêtes ont eux aussi le droit d'aimer et être aimer en retour non ?

N'hésitez pas à voter et à commenter pour ce chapitre ci, en espérant que la bombe Estel vous fasse l'effet d'une explosion 😊

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Le regard des autres n'a pas disparu. Bien au contraire. Je suis un peu plus mal à l'aise face à tant de personnes. J'ai l'impression d'être épié et tous se posent beaucoup de questions. Je les entends émettre tout un tas d'hypothèses. Mais elles sont toute fausses. De ce que je peux entendre, personne ne nous imagine comme... un couple. Mais à sa manière, Daeron impose le respect. Il n'a pas besoin de parler, seule sa prestance le fait à sa place. Il a cette attitude, et ce charisme qui le démarquent des autres...

Tous comprennent qu’il ne faut pas nous approcher. Mon époux agit ainsi dans le seul but que je ne prenne pas peur. Alors de mon côté, je tente tant bien que mal à oublier tous ces yeux sur nous. Je dois simplement m'habituer à tout cela.

Pour Daeron, c'est normal, il baigne dans la royauté depuis sa naissance. Né d'un roi, son destin était tout tracé, mais pas le mien. Je ne sais pas grand chose de moi mais ça m'étonnerait que je vienne d'un milieu aussi... Éloigné de ce que je suis réellement.

— Qu'est-ce que ça va changer, entre nous, Dae...votre Majesté ?
— Estel ?

Nous sommes dans un restaurant typique d'Ibn Fadhan. Nous mangeons les fameuses boulettes de viandes hachées dont Daeron me parle souvent. À ma grande surprise, c’est vraiment bon...

— Je ne passe pas inaperçu à tes côtés. Je suis comme une tempête qui sort de nulle part.
— Pour commencer, je refuse que tu m'appelles Majesté. Ensuite, rien ne va changer. Le peuple n'est pas stupide. Il a parfaitement compris que nous étions liés. Tu es perçu comme étant mon amant. Tu veux simplement te rassurer en trouvant des prétextes à la con mais ouvre les yeux.
Amant ?!

Être amant... Cela signifie qu’on partagerait des…des relations sexuelles ? Donc, si je le faisais avec lui, je serai également son amant ? Pas juste son époux. Je le fixe du coin de l'oeil pendant qu'on mange. C'est vrai que je n'avais pas vu les choses sous cet angle non.

Mais je réalise vraiment que la sexualité à une place importante dans un couple. Je dois vraiment laisser mes craintes derrière. J’ai déjà rêvé de nous en tant qu'amants et c’était agréable. Mais je ne dois pas me tromper. Les rêves ne sont en aucun cas la réalité.

Et, elle est bien plus douloureuse.

— Tu manques juste d’assurance, Estel. Laisse donc le peuple penser à sa façon si ça lui fait plaisir. Tu es les deux, je dirais. Mon époux et mon amant. Même si nous prenons notre temps, je te vois également de cette manière. Même si nous prenons notre temps...

Cela ne l’empêche pas de faire deux fois la même remarque. Je peux comprendre qu’il soit vexé ou que sais-je par rapport à ça, mais qu’il se mette à ma place ! Même si je ne suis plus vierge, on parle de viol. La bête qui m'a agressée ce soir-là, m'a tout prise. Même si, petit à petit je commence à reprendre goût à la vie, ce n'est pas facile.

J'essaie de vivre normalement, de ne pas y penser mais j'ai...

— Tu as peur.

Daeron devine ma pensée avant même qu'elle parvienne a mon cerveau.

— Le peuple ne pourra rien te faire dans tous les cas. Si tu n'as pas confiance en toi, alors fais moi confiance. Je ne te trahirai pas, Estel. Je suis à tes pieds depuis quatorze ans, et je le serais éternellement.

Je sais que je peux laisser ma vie entre ses mains. Mais n’est-ce pas un peu trop facile ? Je ne veux pas simplement m'en remettre à lui.

— Je te fais confiance, Daeron. Je te demande pardon. Tu dois en avoir marre de mes doutes. De mon comportement et de mon passé...
— Tu n'as rien fait de mal. Tu es une victime. Mais tu dois apprendre à vivre de nouveau. Tu n'es plus seul. Je suis là, Ibn Fadhan aussi. Mais également Lionel, Claude et tous ceux qui participent à ton confort au palais.

Oui, et c'est pour cela que je ne peux pas craquer complètement. Daeron
m'a offert une famille, des amis. Un cocon. Ce palais, ce royaume, c'est ici chez moi. Bien plus que si je retournai sur mes terres natales. Je ne ressens pas le besoin de les découvrir, parce que je suis avec Daeron. Il m'a offert une famille. J'aime Ibn Fadhan car c'est ici que je vis à présent. J'aime le palais car c'est là que je partage mon quotidien avec Daeron.

Je sais qu'il me cache sa souffrance. Ce n'est pas mon comportement, Daeron s'en veut de ne pas être intervenu plutôt. Mais les choses étaient déjà écrites. Le destin voulait qu'on se rencontre dans ces conditions, quatorze ans en arrière. Alors Daeron ne mérite pas toute cette souffrance que je rajoute. Moi, je ne mérite pas autant d'amour de sa part.

— J'espère simplement que tu accepteras et assumeras notre relation, un jour.

Daeron veut simplement que je suis à lui. Et bien sûr, qu'il est à moi. En amour, il ne faut pas savoir qu'aimer. Il fait également apprendre à recevoir de l'autre.

— Daeron, peux tu te lever, s'il te plaît ?

Daeron ne réfléchit pas. Il se lève sans même chercher à comprendre. Je vais lui montrer que je peux prendre des initiatives et assumer. Je vais lui montrer que j'ai de l’assurance, là, maintenant.

Étant en plein cœur de la Capitale, nous n’échappons aux regards indiscrets de toutes ced personnes. Alors une fois debout, je me mets sur le point des pieds, prenant sa gueule en coupe dans mes mains, pour qu’il avance sa tête vers la mienne.

En cet instant, je n'ai pas peur. Je ne ressens rien de négatif. Je n’éprouve aucun sentiment d'effroi. Je suis pris par l'amour que je lui porte et la détermination ravageante de mon cœur.

— Daeron, je t'aime.

Je n’ai pas hésité à prononcer ces quelques mots à mon époux, face au peuple.

Daeron veut des preuves ? Alors il en aura. Je suis prêt à présent. Prêt à montrer que je lui appartiens. Et que oui, c'est moi qui suis à ses pieds.

Mes lèvres viennent délicatement se poser sur sa gueule. Je ferme les yeux. Non pas pour éviter son regard, mais pour profiter de ces nouvelles sensations que j'éprouve. Et pour Daeron également, ça l'est.

Pour la première fois, j’embrasse pour de vrai quelqu’un, de mes propres lèvres, parce que j'en ai envie. Daeron reste surpris face à mon geste et moi aussi malgré tout. Je n'ai remarqué qu’après le silence du peuple. Notre baiser ne leur a pas échappé et maintenant que mon action se termine, je sens l’embarras me gagner. Sans réfléchir, je me blottis contre Daeron. Ma tête dans mes mains pour cacher mon visage affreusement gêné.

J'ignore si nous avons fait un pas, mais je me suis senti obligé de montrer que Daeron était à moi. La dernière fois, je n’avais pas été assez prévoyant face à ces lettres. Mais, je ne veux plus répéter la même erreur, et le blesser à nouveau.

Daeron est ce que j’ai de plus précieux.

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant