Chapitre XIV

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Bonjour !

On se retrouve pour le quatorzième chapitre de HSB tout corrigé !

En média, on retrouve Kairi, de KAIRI :) ( Image de la couverture)

N'hésitez pas à voter et à commenter pour ce nouveau chapitre :)

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Un nouveau matin se lève. C'est le signe d’une nouvelle journée qui commence. J’ai passé ma première nuit avec Daeron. Comme un véritable couple.

C'est effectivement ce que je pensais. Plus il est proche de moi, plus mes cauchemars sont loin derrière. Cette révélation me fait un peu peur. Je ne suis pas prêt à devenir proche de Daeron aussi rapidement. Je ne suis  pas prêt à passer à  des rapports intimes, même si une partie de moi y  pense. C'est bien là, le sujet dont on ne parle jamais.

La sexualité.

Ma première expérience a été terrifiante et malheureusement, c'est la seule image que j’ai d’une étreinte. Être pris de force. Tout mon corps est couvert de cicatrices. Des traces de griffes et de morsures qui ne s’effaceront jamais.

Pourtant, j’ai tout tenté dans un geste désespéré afin de les effacer. M’arracher la peau, me verser du détergent et autres produits du genre avant d’être arrêté par Daeron. Malgré notre distance, il veille sur moi et encore plus, maintenant que nous sommes proches.

Savoir qu’il dort derrière moi me rassure. J’ai l'impression que rien ni personne ne pourra m'atteindre. J’ai cependant encore trop peur de dormir nez à nez avec lui. Tout ce dont j’ai besoin pour l’instant c'est de sentir son torse contre mon dos. J'aime l'entendre ronfler. J'aime le sentir bouger dans son sommeil. Il est vivant à mes cotés et cela me rassure.

L’un de ses bras encercle ma taille tandis que l’autre permet à sa tête de reposer sur sa grande main. Sa respiration caresse mes cheveux et son odeur envahit la pièce. Ce n’est pas étonnant puisque j’ai emménagé dans sa chambre. 

Petit à petit, quelque chose nait entre nous. Je me rends compte que j’ai moi-même le droit de connaître ce sentiment de bien être. Trop longtemps, j’ai pensé que je passerai ma vie dans les tourments, englouti par les ténèbres. Mais Daeron m'apprend l'amour. Il me montre ce qu'est la vie à deux. Et être son amoureux ne me déplait pas. Je 'e regrette pas notre mariage.

— Estel ?
— Oh ? Tu es réveillé ?
— Je ne dors jamais.

Je me redresse. Quel menteur.

— Tu mens. Tu ronfles.
— Je ne dors pas, je m'assoupis. Je dois veiller sur toi. Je suis un être surnaturel, je peux encaisser la fatigue. Je ferme simplement les yeux.

S'assoupir et dormir c'est presque la même chose, non ? Maintenant qu'il le dit, le moindre petit bruit le réveille.

— J-Je…j-j’ai pas besoin d'autant !

Je serre les draps autour de mes doigts pour canaliser ma colère.

— Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi ! Je n’ai pas besoin de ça.
— Je sais. Je ne me sacrifie pas.

Il s’appuie simplement sur son bras tout en maintenant sa tête.

— Alors pourquoi ?
— Parce que j’en ai tout simplement envie. Je préfère rester en alerte, on ne sait jamais. Tu as pratiquement perdu un œil, je ne veux pas que tu perdes la vue définitivement.

Je passe ma main devant mon œil quasiment aveugle. Je n’ai pas perdu simplement ma dignité ce soir là, mais aussi une partie de mon être. Je ne pourrais jamais plus voir le monde comme quelqu’un de normal. Et encore moins Daeron.

— Je serai tes yeux, Estel.

J’aurais pu réagir au quart de tour mais je préfère sourire devant sa réponse. Dans un sens, ça me fait plaisir mais je vais devoir redoubler d'efforts pour ne pas être un frein.

— S-Si tu promets de te reposer un peu, j’accepte que tu deviennes mes yeux.
— Estel, ça ne marche pas comme ça. De nous deux, c'est toi qui dois te reposer. Je te rappelle que tu es encore malade.

Clairement, il tente de me dominer avec sa voix mais pas cette fois. Je suis son époux et j’ai tout autant mon mot à dire que lui. J'ai du caractère quand je le veux, et ça, il l'oublie rapidement. Même si c'est lui qui a raison pour le coup.

— Nous sommes un couple, Daeron. Ce n’est pas toi qui commande. Je veux que tu te reposes également.

Ma voix est autoritaire malgré qu'elle reste aiguë. Elle ne porte pas autant que la sienne mais il m'écoute toujours quand je lui parle. Cependant, Daeron ne prête pas attention à ma voix en elle même mais à son ton. Il comprend parfaitement que je suis sérieux mais pour cette fois, j'admets ma défaite.

— Tu as gagné Daeron. Je compte sur toi pour prendre soin de moi. Mais la prochaine fois, laisse moi prendre soin de toi.
— Tout ce que tu veux, se contente-t-il de répondre.

Mes joues deviennent rouges. Mon regard fuit le sien. Nous sommes un peu plus complices.

La prochaine fois, ce sera à mon tour de veiller sur lui. Je vais lui prouver que je peux prendre soin de lui. J'ai juré de le chérir pour l'éternité, jusqu'à ce que la mort.

Il part dans un petit fou rire grave et cela me rappelle ô combien je suis un peu plus heureux maintenant. J'aime le voir heureux. L'entendre rire fait battre mon cœur de bonheur. Je réalise pour de vrai que je l'aime.

À la folie.

Chaque jour devient meilleur que le précédent. Mais je ne suis pas stupide. Tout reste fragile et le moindre coup de vent peut détruire cet équilibre fragile. Car après tout, nous ne sommes pas à l'abri des problèmes.

Mais je suis plus serein.

HIS SOUL BONDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant