HIS SOUL BOND

CHAPITRE XV

Bien le bonjour !

Nous revoici pour le chapitre quinze de HSB corrigé !

Il semblerait que la relation qui unit nos deux personnages prenne une tournure inattendue.

Vous croyez que Estel pourra s'accrocher ?

En tout cas, soutenez le pour qu'il n'abandonne pas 😍

Bon sur ce, je vous laisse les amis et n'hésitez pas à voter et à commenter si l'histoire vous plaît toujours 😘

On arrive bientôt sur les 12k de vues en plus, et cela grâce à vous 😍😍

-------

Je suis contraint de rester avec Daeron. Je me remets petit à petit de mon rhume mais il ne cesse de s'inquiéter. J'ai beau lui dire que je vais bien, il m'ignore.

Depuis que je le connais et que je suis marié à cet être, je n’ai jamais pris le temps d’observer son quotidien. Mais comme il exige que je reste sous son regard afin de surveiller ma santé, j’ai décidé d'observer sa manière de vivre dans sa vie de tous les jours. C'est un excellent moyen d'en apprendre plus sur lui. De voir son quotient et des facettes de sa personnalités qu'il ne me montre pas quand on est tous les deux.

Tout. Je veux tout voir de lui. Je ne veux pas qu'il est de secret pour moi.

Si je veux comprendre ces êtres à la fois dangereux et fascinants, je dois comprendre Daeron. Je dois voir le quotidien d'un roi, d'une bête de mes propres yeux pour revoir mon jugement.

— Tu fais quoi ?

C'est seul qu’on se retrouve dans son immense bureau. Avant, son père y travaillait mais depuis sa mort, Daeron a repensé cette pièce. Il l'a organisé à sa convenance afin d'y travailler plus sereinement. J’ai remarqué un espace qui m'était dédié. Un magnifique violon est délicatement posé dans sa boîte d’origine. À une période de ma vie, j'en jouais mais avec mon traumatisme j'ai totalement oublié comment m'en servir. Je me souviens... j'en jouais à cette petite fille qui tenait la main de ma mère dans mes souvenirs. J'ignore qui elle est mais je tiens à elle.

Probablement en tout cas.

Mais je suis incapable d'offrir une mélodie maintenant. Mon esprit tourmenté m’empêche de jouer à nouveau mais peut être qu’un jour, je recommencerai. Je retrouverai en moi cette manière de jouer perdue.

— Je signe les dossier de mon père. Je dois repartir de zéro. Je dois tout repensé, tout refaire.

Être roi est difficile et pénible. Daeron est tout de même investi dans sa tâche. Il tient bien de son père. Comme lui, il est prêt à se dévouer corps et âme dans son rôle. Daeron fait un magnifique roi pour Ibn Fadhan, et je ne suis pas le seul à le penser, tous ont la même opinion que moi. Je n'ai jamais vu le royaume de mes propres yeux, mais je le ressens de cette manière.

— Tu es encore rouge Estel. Tu ferais bien de te reposer.

Je suis assis en face de son bureau, sur un siège à part. Il n'a pas tord, ma vision est légèrement troublée à cause de la fatigue. Je n'aurais dû rester sous la pluie aussi longtemps lors de notre visite sur la tombe de ses parents. Ce rhume persiste encore.

— Mais tu as dit que je devais rester en face de toi.

Ma voix est enrouée à cause de mon mal de gorge. Bien que peu présent, cela suffit à me rendre moins compréhensible par mon vis-à-vis.

— Où est donc passé le gentil garçon qui ne parlait jamais ? À une époque, je te faisais pleurer.

Je rougis en me redressant, prenant une position plus droite sur mon siège.

— J-Je ne vois pas de quoi tu parles ! J'ai toujours eu du c-caractère...
— C'est vrai, je ne le néglige pas. Mais aujourd’hui, tu es capable de me répondre sans prendre peur.

Je me souviens des premières années à ses côtés. Toutes les fois où je me suis fait dessus quand il me parlait. La peur d’être de nouveau agressé était grande. Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changées. Je sais que je peux dialoguer sur presque tous les sujets avec lui.

Nous ne cherchons pas à avoir le dessus sur l’autre. Daeron le peut s'il le veut mais il m'a toujours considéré comme son égal. Petit à petit, on en apprend sur chacun. Je montre mon caractère à Daeron et en échange, il me laisse l'observer.

Cet être qui est fait de muscles est à moi. Tout son être m'appartient autant que je lui appartiens. Même si un jour, je sais que certains sujets devront être abordés, notamment à cause de mes vingt deux ans et de mon corps. Je comprendrai que Daeron est besoin d'une relation intime avec moi car il m'aime et que... et que dans un couple ces choses là sont normales.

J'y pense souvent. Faire l'amour... Est-ce vraiment si différent de ce que j'ai vécu ? J'ignore à quoi m'attendre. J'ai du mal à m'imaginer coucher avec Daeron. Pas à cause de lui. En réalité, j'ai peur de moi-même. Mon corps est marqué par Van Gilst. Ses crocs, ses griffes, sa gueule, ses doigts et son sexe m'ont touchés.

Je me lève pour quitter la pièce, un peu exaspéré par le comportement de Daeron qui ne semble pas avoir la moindre pudeur. Cependant, quelque chose cloche. Mes jambes s’arrêtent brusquement. Je sens un violent coup de fatigue me frapper, Daeron a le réflexe de me rattraper au moment où je perds mon équilibre. Il n'y a pas à dire, son côté animal lui permet de réagir très rapidement. Surtout quand il s’agit de moi.

— Viens, on va te soigner.

J'ai l'impression que je vais vomir. Ma tête tourne. Je suis confus. En plus de mon rhume, je réfléchis trop. Cela joue sur ma santé.

— E-Et comment ?

Il fouille dans un tiroir du bureau avant de prendre ma main.

— Avec ça.

Mes yeux s’écarquillent.

— Mais c'est...

Daeron, prêt à tester mes limites, tient entre ses doigts un suppositoire.