HIS SOUL BOND

Chapitre XXIV

Bonjour, c'est encore moi :3

Voici le chapitre 24 de HSB totalement corrigé !

N'hésitez pas à voter et à commenter :)

_______

Je laisse Daeron marché devant moi pour que je puisse le suivre. Il reste néanmoins tout près de moi car l'idée de nous éloigner ne nous traverse pas l'esprit. Pour la première fois depuis que je vis ici, je mets un pied en dehors du palais. Je sais que cela sera déterminant pour mon avenir car je vais non seulement voir la Capitale de mes yeux mais également découvrir la population d'Ibn Fadhan.

Au début, je n'ai pas ressenti le besoin de voir le monde qui m'entoure. Maintenant que je suis proche de Daeron, j'ai envie d'élargir mon horizon et de découvrir le monde dans lequel il vit. Ainsi, je serai un peu plus proche de lui. Mais je le fais pour moi car je ne veux plus vivre caché. En réalité, la découverte de ces lettres à été l'élément déclencheur. Je ne peux pas l'imaginer être auprès de quelqu'un d'autre. Je préfère largement dévoilé notre secret.

J'ai décidé d'en profiter pour faire le tour des marchés. Je tiens le panier dans lequel nous allons faire les courses. À présent, marchons l'un à côté de l'autre. Dès que je ralentis le pas, il en fait de même pour m'attendre. Il m'a bien fait comprendre qu'il ne me cacherait pas car je suis son égal. Je suis donc son prince...

- Je vais te présenter la Capitale.

Je rougis. Tous les regards sont braqués sur nous. Que ce soit les humains ou les bêtes, tous nous regardent. Ils sont intrigués par ma présence. Personne ne se doute que Daeron est déjà marié depuis des années. Et même ainsi, ils n'arrivent pas à mettre de mots dessus.

- Ne t'en fais pas pour les regards. Reste naturel.

Rester naturel ? J'aimerais qu'il me dise comment faire car mes jambes 'e tremblent pas à ce rythme là. Elles grincent ! Je décide de rejeter mon regard sur le paysage de la ville. Elle est la plus grande du royaume. Il y a énormément de passage et de touristes. Mais pas que, je ne compte pas le nombre de marchands qui vendent toutes sortes d'accessoires.

Il y a des commerces de tous les genres. Il y a même des armureries pour les soldats de l'armée. Ibn Fadhan respire la vie et j'en reviens sérieusement à me mettre en question. J'ai réellement l'impression que la communion entre nos races est possible. Comment ai-je pu passer à côté d'un tel bonheur ?

La ville est faite entièrement de pierre. Que ce soient les maisons ou le sol, rien n'y échappe. C'est même la première fois que je vois une fontaine de mes propres. L'eau est pure, je peux voir mon propre reflet à travers. J'ai l'impression d'être un enfant qui découvre un cadeau qu'on lui offre. Je suis euphorique pour rien. Mais le bonheur que je ressens n'a pas de mot. Je n'ai pas les mots pour décrire la joie que je ressens. C'est une vague d'émotion trop puissante pour que de simples mots la décrivent.

Que ce soit le bruit des gens, ou des oiseaux qui chantent, j'ai l'impression de découvrir la vie. La vraie. Celle que je fuyais à chaque fois.

Avec mon agression, je me suis toujours enfermé dans le royaume, mais à présent, je suis prêt. Prêt à avancer.

- Daeron, regarde !

Je m'approche d'un stand qui propose des fruits de toutes les couleurs. L'espace d'un instant, je laisse Daeron derrière moi. J'aurai presque envie de tout prendre tant le choix est difficile.

- Je peux vous prendre ce fruit ?
- Lequel ?

La jeune commerçante me sourit puis je lui montre que je veux prendre. Il est allongé et jaune. C'est la première fois que je vois un fruit pareil.

- C'est un baie de citrus.
- Je peux vous en prendre une ?
- Bien sur.

Je souris avant de fouiller dans les poches de mon pantalon. Je sors le peu de pièces en ma possession avant de me rendre compte que je n'ai pas assez d'argent.

- Attendez, je...
- Pardonnez le mais il est avec moi.

Daeron pose sa main sur mon épaule après m'avoir rejoint. La commerçante perd tous ses moyens en découvrant la présence de sa Majesté à mes cotés, plis complices que jamais. Pour moi, je ne fais pas attention à son statut mais c'est vrai que le peuple le voit d'une toute autre manière.

J'en oublie qu'il est roi.

- Votre Majesté ! Pardonnez mon impolitesse ! Servez-vous autant que vous le désirez !

- Attendez ! Euh... Daeron...je...

La jeune femme s'incline, complètement perturbée par sa présence. Je souris avant de lui demander de se relever. Je ne suis pas habitué à ce type de réaction. Jamais je ne me suis incliné pour Daeron et ça me perturbe complètement !

- Relevez la tête. Je vous présente Estella.

Je rougis énormément. C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom. Sans utiliser un diminutif. C'est étrange mais pas désagréable.

- Je vous présente mon jeune époux, je vous demande de ne pas être trop dur avec lui.
- Daeron !

Je rougis en lui donnant une petite claque sur le torse, complètement embarrassé. Elle sait tout sur nous maintenant !

- Nous allons vous prendre tous les fruits qu'il a demandé. Gardez la monnaie.

Daeron sort une quantité importante de pièces avant de les laisser sur le stand. Sans attendre que la commerçante réagisse, il a déjà mis les fruits dans mon panier.

Puis il repart à travers la Capitale et je peine à le suivre car le panier est devenu très lourd. Mais d'une main, il me le reprends pour le tenir d'une main.

- Daeron !?
- Oui, mon amour ?

Je rougis.

- Tu m'as appelé Estella ?

Il se contente de me fixer avant de s'arrêter. Daeron ne semble pas perturbé par le regard des gens. Il a l'habitude d'être en contact avec le peuple. Mais pourtant, il ne semble pas à l'aise quand on parle de mon prénom.

- Je pensais que c'était évident.

Il met une main sur son visage en fermant ses yeux.

- Je suis le seul qui soit autorisé à t'appeler autrement que par ton prénom. Estel est affectif mais je t'avoue que je ne voulais pas employer ton véritable prénom pour ne pas te gêner. Mais, je ne veux pas non plus qu'on en sache trop sur toi.

S'il savait que Lionel m'appelait Estel, il n'en serait pas vraiment content. Mais je comprends ce qu'il veut dire. Il m'a appelé ainsi depuis que je le connais pour me mettre en confiance. Mais c'est avant tout, une marque d'affection.

Depuis mon érection, je suis excité pour rien. Dès que cela touche Daeron, mon corps réagit. Mon corps réclame quelque chose mais je n'arrive pas à mettre de mot dessus. Mais cela concerne toujours Daeron. Et à nouveau, il agit de cette manière pour voir les réactions de mon corps.
Il est le seul à me mettre dans cet état. Je suis perdu physiquement et psychologiquement.

Mais d'un autre côté, je suis content. Il ne me cache pas. Je ne veux plus ressentir ce sentiment que j'ai ressenti comme avec ces lettres.