Chapitre 17 : Négociation

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Le lendemain matin, en cours, Hermione sembla plus distraire qu'a l'ordinaire. La nuit qu'elle venait de passer avait été intense en émotions, et elle n'avait pas eu le temps de se reposer correctement qu'il lui avait fallut retourner en cours. Toute la journée, elle fut plongée dans une sorte de transe qui dura jusqu'à l'après-midi, et ce ne fut qu'au dîner dans la Grande Salle le soir même, après avoir reprit quelques forces, qu'elle raconta à Harry, Ron et Ginny l'échange qu'avait eu Drago avec ses parents. Les trois amis semblèrent choqués d'apprendre que Dumbledore devait mourir mais Hermione leur assura qu'elle allait réfléchir à un moyen d'arrêter ça, ce qui ne parvint pas à convaincre ses amis et qui les inquiéta davantage.

Les quatres amis vivaient à présent dans la crainte d'apprendre un jour le décès de Dumbledore et dans l'impossibilité d'empêcher le meurtre de leur directeur. Même l'arrivée du soleil ne parvint pas à leur faire oublier leurs appréhensions. Ils semblaient moins joyeux et plus inquiets que d'habitude, et Lavande ne tarda pas à le découvrir. A la plus grande exaspération d'Hermione, elle ne cessait de poser des questions sur l'état de santé de Ron, qui semblait commencer à se lasser de sa compagnie. Il tentait par tous les moyens de lui échapper, mais elle paraissait déterminée à connaitre la raison du changement de comportement de Ron et insistait pour lui faire subir un interrogatoire chaque jour, au grand désarroi du jeune Weasley.

***

Loin de là cependant, à plusieurs centaines de kilomètres de Poudlard, dans le manoir des Malefoy, Lucius et Narcissa étaient en grande négociation avec Severus Rogue. Assis sur le canapé, le couple semblait inquiet. Narcissa se mordait la lèvre inférieure, les yeux remplis de larmes. Son mari, lui, paraissait sur le point de s'évanouir. Son visage était tellement pâle qu'il ressemblait à un fantôme. En face d'eux, confortablement installé sur un fauteuil, Severus Rogue, les sourcils froncés, semblait longuement réfléchir. Ses yeux froids étaient fixés sur la cheminée éteinte. Le lustre de cristal étincelait à la lumière du jour qui s'engouffrait par la fenêtre. Après un long instant de réflexion, Rogue prit enfin la parole.

- J'espère que tu te rends compte que je risque sûrement de provoquer la colère du Seigneur des Ténèbres, Narcissa ? lui demanda-t-il de sa voix glaciale.

- Ou... Oui, répondit faiblement la mère de Drago, les yeux larmoyants. Mon fils n'est pas un assassin, et tu n'en es pas un non plus. Répète-lui simplement ce que je t'ai dit et tout ira bien.

Le visage de Severus Rogue se contracta en un sourire désagréable et il se pencha doucement vers la femme qui le regardait d'un air paniqué.

- Tu crois vraiment que le Seigneur des Ténèbres acceptera d'abandonner la mission qu'il a confiée à Drago avec les arguments que tu m'as donnés ?

Il ria et se radossa à son fauteuil en observant le beau visage de Narcissa qui avait pâlit.

- Tu as une certaine expérience dans le domaine pour savoir qu'il ne se laisse pas convaincre facilement.

Lucius lança un regard déconcerté à Narcissa et se tourna vers Rogue.

- Alors... Tu refuses ? l'interrogea-t-il d'un ton inquiet.

Rogue le regarda d'un air hésitant avant de répondre :

- Non, je vais essayer de faire de mon mieux pour le convaincre de renoncer, mais je ne vous promets rien.

Il se leva, mit sa cape de voyage sur ses épaules et sortit du salon. Ses pas résonnèrent dans le couloir tandis qu'il s'éloignait, puis la porte claqua.

***

L'air humide qui flottait au-dessus des marais répandait une odeur nauséabonde. Les arbres qui poussaient ici dans l'eau vaseuse rendaient l'endroit plus inquiétant et oppressant qu'il ne l'était déjà. La plupart d'entre eux étaient nus, dépourvus de feuilles, laissant leurs branches déshabillées pendre misérablement au-dessus des flaques de boue. Avec un bruit de succion, Severus Rogue, son capuchon remonté sur sa tête, pataugea parmi les flaques en enjambant les nombreuses ronces qui s'étalaient le long du chemin, zigzaguant entre les arbres morts. La nuit était claire et un rayon de lune éclairait sur le sol des herbes hautes et des ronces aux épines acérées.

L'ombre d'un doute [Dramione terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant