Twenty-Eight

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2 novembre 2017

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de "la journée parfaite" lorsque l'on est malade; c'est une journée ou la vie nous récompense de nos effort, c'est une journée ou tout semble fonctionner et où la maladie a quitté notre corps pour une seule petite journée parfaite.

Le seule problème avec cette journée, c'est que celle qui la précède est horrible.
Et bien c'est ce qu'il s'est passé. Et la journée que j'ai vécu hier à sans doute été l'une de mes pires journées passé sur cette planète....

~~ Flashback ~~

Je n'entend que le bip incessant de l'ambulance dans lequel je me trouve.
Une douleur me prend à l'intérieur de mon bras et je comprend qu'on vient de me faire un cathéter.
Une douleur me lance au niveau de ma poitrine et je me lève en vitesse pour vomir mes tripes dans une bassine qu'un ambulancier m'a donné à temps.
Je me rallonge et ma tête commence à tourner.
Je ne me rappelle juste de Tyler qui m'appelle paniqué et d'un ambulancier qui me place un masque sur le visage.

               ~~~~~~~~~~~~~~~~~
J'ouvre les yeux et me retrouve dans une des chambres de l'hôpital que je ne connais que trop bien.
Marcus est venu me voir à la seconde ou mes yeux se sont ouvert et le regard triste et énervé à la fois qui m'a lancé ma tout de suite fais culpabiliser.

Il m'a passé le plus gros savon de l'histoire des savons mais m'a tout de même rassuré sur mes vomissements en me disant que ce n'est pas un effet d'une tumeur qui s'aggrave. Apparemment, lorsque l'on a tendance à vomir souvent (ce qui est le cas à cause de mes chimios) ça peut éroder le tissu dans l'œsophage, entraînant des ulcères ou des déchirures (j'espère que vous avez suivis). Et comme cette fois si j'ai légèrement abusé sur l'alcool, à cause de l'acidité de la boisson et donc du vomi, il est facile de saigner en vomissant.

Bref après ce cours de médecine que m'a donné Marcus, je n'avais qu'une envi, de dormir. Ma tête me faisait souffrir à une point inimaginable et je l'a sentais recommencer à tourner.

Je ferma les yeux une seule fraction de seconde avant que le pire se produit. Le pire c'est que à la seconde ou la torture à commencé je savais pertinemment à quoi m'attendre parce que je le vivais pour la deuxième fois...
Le bloquage... la douleur dans la poitrine... ma tête qui va exploser... mais surtout le fait que j'étouffe; je n'ai plus d'air et j'ai l'impressions de me noyer. Puis plus rien.

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Quand j'ouvre à nouveau les yeux, je vous ma mère et Ben discuter avec le docteur puis je vois ma mère s'effondrer dans les bras de son mari. Cette vision me brise le cœur mais pas autant que le fait que j'en suis sur maintenant, il s'est passé un truc et ce n'est pas positif.

J'essaye de bouger mais mon dot est bloqué et j'ai mal, tres mal. C'est comme si j'avais une crampe qui partait de la racine de mes cheveux jusqu'à la pointe de mon pied. Marcus me voit et se précipite vers moi. Il me montre ses doigts et je sais qu'il est en train de me demander "sur une échelle de 1 à 10, de combien tu as mal".

- Je ne peux pas bouger...dis je juste avec le peu de force qu'il me reste dans la vois tandis que mes doigts sont paralysés.
- Je vais t'injecter de la morphine d'accord, tu seras sûrement dans les vapes mais ta douleur s'estompera et tu pourras bouger. Me dit il en caressant ma joue.

Le ferme les yeux pour acquiescer et quelque minutes plus tard, je sens le liquide rentrer en moi et ma vison se troubler.

Pendant les heures qui ont suivis, j'étais inactive, inexistante. On me parlait, on m'embrassait le crâne ou la joue et on s'installait près de moi en me caressant seulement le bras.
Mais de mon côté, je me focalisais seulement sur l'envi de ne plus ressentir cette douleur. C'était devenu une priorité. Parce que je me sentais comme si une pierre énorme m'écrasait de tout mon long. Parce que ce moment là j'avais envi d'une seule chose : mourrir.

J'étais recroqueviller sur moi même parce que malgré les 5 couvertures sur moi, je tremblais de froid.

Lorsque vers 20h, l'effet d'un médicament, permettant à me soulager, commença à fonctionner, je ressenti enfin de la chaleur dans mon corps, comme lorsque nous restons au soleil pour bronzer... cette chaleur si bienfaisante me donna la force de continuer à m'accrocher et de vivre.

Je m'endormi aux alentours de 3heures du matin, après avoir avalé une compote (ce qui m'a pris quand même 45 minutes) et mettre étiré (et vous ne pouvez pas savoir le bonheur que s'est de s'étirer après avoir passé une journée sans pouvoir bouger.

~~ fin ~~

Ce matin lorsque je me suis réveillé, je me sentais nettement mieux; ma mère m'a fais un câlin avec tellement d'amour que je me sentais prête à affronter cette journée.
J'ai appris que Anna avait passé la soirée à dessoûlé avec Tyler et cette pensé m'a fait sourire en repensant au nombre de fois ou nous avons eu la gueule de bois ensemble, enfermé dans le noir à boire des bols entiers de café.

J'ai appelé Steven pour lui dire qu'entre nous (si il y a eu un jour un nous) c'était fini et il m'a dit que c'était trop dur pour lui ma maladie. J'ai raccroché et j'ai rigolé pendant 10 minutes tant cette phrase était absurde.

Je viens de finir de manger, et après avoir vécu une journée comme celle d'hier, toutes les simples choses de la vie devienne du bonheur à mes yeux, comme par exemple, le mini pot de glace Ben&Jerry's Cookie Dough que je viens de m'enfiler...

La porte s'ouvre, laissant apparaître Sam, toujours aussi beau, dans un sweat rouge bien trop large.

- The only day I'm at home, you do something bad, baby, and you end up at the hospital. (Le seul jour où je suis chez moi tu fais quelque chose de mal, bébé, et tu termines à l'hôpital). Me dit Sam sur un ton qui ce veux être pleins de reproche.
- Since when do you call me baby ? (Depuis quand tu m'appelles bébé toi) Lui demande je en souriant et en haussant un sourcil interrogatif.
- Since you are my girl friend (Depuis que tu es ma petite amie)... me répond t-il comme c'était évident.

Il s'approche de moi et s'assoit sur mon lit.

- I'm not your girlfriend... dis je comme pour le défier.
- Yes you are. Dit il avant de m'embrasser passionnément.

Comme on dit toujours : après la pluie, le beau temps !

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