Lost

Thirty

5 novembre 2017

- Tu m'appelles bien en arrivant d'accord.

J'hoche la tête et prend ma mère dans mes bras.
Quand je me détache d'elle, j'attrape mon sac d'une main et la main de mon petit ami de l'autre et me dirige vers les portes d'embarquement.
Un dernier signe à ma mère et à Tyler plus tard, je suis de l'autre côté des portes. Plus questions de faire demi-tour et de toute façon il n'en était pas question.

Je regarde en souriant Anna et Tyler qui se fond une accolade (plus qu'amicale je dirai) avant de voir ma meilleure amie passer à son tour les portes métalliques.

Une fois dans les couloirs qui nous mènent jusqu'à l'avion je me presse à demander des infos à Anna.

- Il ne se passe rien du tout.
- Mouais je suis pas convaincu.
- Tu devrais. Il très gentil, et très beau aussi, mais c'est ton demi frère et nous vivons à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. Alors laisse tomber...

Je sens comme une pointe de tristesse dans sa voix alors je passe un bras sur ses épaules et on continu d'avancer.

Une fois dans l'avion on se rend compte qu'il y a deux places à côté et une place plus loin.

- Reste avec ton copain, je vais m'installer plus loin. Me dit Anna en me faisant un clin d'œil.
- No no, stay both, I can put myself alone. (Non non restez toutes les deux je peux me mettre tout seul). Intervient Sam.

Anna pose une main sur l'épaule de mon copain et lui souri en soupirant.

- T'inquiètes vieux j'ai compris que vous aimeriez vous embrasser pendant 6 heures. Dit elle avant de partir.

J'éclate de rire et m'assois donc à côté de Sam, côté hublot.

- what did she say ? Demande t-il perdu.
- Learn French and you'll know it. (Apprend le français et tu le sauras) dis je hilare.

Il fait mine de bouder alors je lui attrape le menton et l'embrasse.

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Une fois sorti de l'aéroport, c'est là que nos chemins se séparent sur avec Anna. Elle va prendre un taxi pour rentrer chez elle et nous un autre pour aller chez ma grand mère.

J'embrasse fort Anna en lui promettant de passer la voir avant de rentrer aux États Unis et Sam lui fait une accolade avant de la laisser monter dans son taxi.

J'ai un pincement au cœur en la voyant s'éloigner et Sam le remarque alors il passe un bras autour de mes épaules avant de m'embrasser.

Un taxi se gare et nous nous apprêtons à monter quand une dame avec un chapeau xxl et une jupe tailleur nous dépasse, le téléphone à l'oreille, sans même prendre le temps de dire quelque chose. Sam la retient par le bras et elle s'arrête pour nous regarder comme, excusez moi du terme, des sous-merdes.

- It's our taxi. Dit il en restant poli.

La dame le regarde de haut en bas et ricane avant de parler dans son téléphone.

- Écoute ça Carole, des jeunes américains commence sérieusement à me les briser parce que je leur est pris leur taxi. Je suis chez moi bordel c'est moi qui est la priorité des taxis. Piaille t-elle.

Je suis clairement choqué par ses paroles et avant que Sam n'ajoute quelque chose je lui prend son téléphone des mains et raccroche.

- Premièrement, je suis française madame, parisienne pour être précise, alors n'essayez pas de m'insulter parce que je vous comprends. Deuxièmement, c'est comme ça que vous accueillez les touristes ? C'est ça que vous donnez comme image des parisiens ? Pas étonnant que les étrangers dises que les français sont mal polis... Et troisièmement, entre vous, juste une femme impolie qui n'aime pas attendre et nous, deux jeunes de 17 ans atteins tous deux du cancer; qui a le plus la priorité du taxi ? Dis je en haussant la voix au fur et à mesure de mon monologue.

Les gens qui faisaient la queue derrière nous ont évidemment poussé des «oh » et des « le cancer oh mon dieu pauvre enfants » lorsque je parlais mais tant pis si je passe en pitié devant ses personnes. Il fallait que je la recale.

Et alors non seulement, elle n'eu absolument plus rien à répondre mais en plus, toutes les personnes derrières nous se sont mis à nous défendre et à engueuler cette femme.

Nous sommes donc montés dans le taxi avec Sam, non sans avoir remercié les gens avant.

Sam me regardait bouche-bé depuis mon intervention alors je lui est tout expliqué et depuis il répète sans arrêt « that's my girl » en m'embrassant la joue à maintes reprises.

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Nous arrivons dans le 16eme arrondissement de Paris et Sam est agglutiné à la fenêtre comme un enfant. Il
n'est jamais venu à Paris et je compte bien lui faire visiter le plus de chose. Ça promet d'être drôle étant donné que lorsqu'il a aperçu la Tour Eiffel il a commencé à s'exciter tel un gosse de 4ans.

Nous payons le taxi et nous prenons chacun notre sac et notre valise. Sam ne la pas encore remarqué mais nous sommes dans le 16eme, avenue de New York (c'est un pur hasard) et c'est une rue réputé pour être clairement en face de la Tour Eiffel. Seulement séparé de la Seine, elle offre une vue magnifique sur la tour.

Lorsque ma grand mère nous ouvre la porte, je saute dans ses bras et la serre le plus fort possible. Elle pleure en silence et je sais que c'est par rapport à ma maladie et au faite qu'elle n'ait pas pu venir me voir plus tôt à l'hôpital.

J'emmène Sam dans la chambre pour poser nos affaires mais je lui cache les yeux avec mes mains avant d'entrer. Je sais que c'est une belle pièce avec une vue en direct sur la Seine alors je veux lui faire la surprise.

Je l'emmène sur le balcon et je compte jusqu'à trois avant d'enlever mes mains.
Ça réaction me fait tellement sourire que je ne peux détacher mes yeux de son visage, contrairement à lui qui ne peux détacher ses yeux de la Dame de Fer.

Il me prend dans ses bras et me fait tourner, moi je rigole tellement fort que des passants lèvent la tête pour nous regarder. Il me pose et m'embrasse comme dans un film. Edith Piaf où es-tu ? Il ne manque plus que toi...

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