Chapitre 18: Aimer

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J'hésitais.

J'avais toujours réussis à me débrouiller moi même, sans l'aide de personne. Je ne savais tout simplement pas comment réagir quand on me propose de l'aide pour la première fois. D'un côté, j'avais envie d'accepter la proposition de Jace. C'était tellement simple. Je n'aurai pas à me retrouver à la rue ou à parcourir à nouveau le pays. Je me sentais fatiguée de toujours porter et accumuler des problèmes. J'avais tellement envie que pour une fois je puisse à mon tour me reposer. Mais d'un autre côté, j'avais peur. Plus je me reposerai sur Jace, plus il aura un certain pouvoir sur moi. C'était comme-ci je posais mon arme sur le sol, résignée à ne plus me battre. Ce serait un signe de défaite, de faiblesse de ma part.

- Si je ne trouve pas de solution d'ici deux semaines, j'accepterai de venir vivre chez toi.

Je pense que c'est le meilleur compromis. J'accepte sans accepter. Pour l'instant.

- J'ai trop hâte que tu viennes vivre chez moi. T'imagines les balades en moto, les soirées films... Ça serait trop bien. Dit Jace tout sourire.

Je crois qu'il n'a pas compris que je n'ai pas encore accepter. Mais c'était mignon de le voir à ce point s'enthousiasmer. Et puis, passer mes soirées avec lui c'est vrai que ça donnait envie. Je n'aurais plus à être toute seule face à mon assiette de pâte et mes séries Netflix.

- J'ai pas encore acceptée, je te signale !

- C'est qu'une question de temps, poulette.

Ce qui me plaît chez Jace, c'est que tout est simple avec lui. On est sur la même longueur d'onde et mon coeur ne bat pas fort au point de me faire mal, comme quand je vois Chris. Avec lui, je pouvais être moi. Je n'avais pas peur de souffrir. Je pouvais jeter mon armure et l'oublier.

*

Le dîner s'était ensuite passée sans encombre. Malgré le fait que j'étais un peu perturbée de manger du boeuf bourguignon, alors que j'étais habituée à mes petits steaks du supermarché près de chez moi.

Nous étions sur le point de partir et Jace voulait à tout pris m'accompagner.

- Je ne comprend pas pourquoi tu avais peur de dîner avec tes parents. Ça s'est plutôt bien passée.

- C'est parce que tu étais là. Je t'assure que ce serait différent si tu ne serais pas venue avec moi. Les parents changent beaucoup quand ils sont en présence d'autres personnes, tu sais.

Non, je ne savais pas.
Je ne crois pas que le comportement de ma mère changeait. J'essayais de me remémorer des souvenirs que j'avais avec elle. Mais rien. Je voyais l'image de sa silhouette dans mon esprit mais son visage était flou. Je commence à l'oublier. Et le savoir me faisait mal. Ces souvenirs étaient tout ce qui me restait.

Qu'est ce que je serais s'ils disparaîtraient ?

- Heureusement que je suis venue alors. On rentre ? Il commence à faire froid.

*

- Tu sais, Kay je me demande encore à quoi ressemblerait ma vie si je ne t'aurais pas rencontré cette nuit-là. Dit Jace en s'affalant sur le canapé.

- Moi aussi. Je n'aurais même pas découvert les courses de moto sans toi. Lui répondis-je

- J'adore notre relation sans prise de tête. Promet moi qu'on restera toujours comme ça meuf.

Lonely GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant