Chapitre 31 : Ne plus rien ressentir

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Juste un petit disclaimer ce chapitre contient des paroles assez crues, voilà si vous êtes trop jeunes vous n'avez pas à lire ça.

Je voulais aussi vous remercier de continuer à lire malgré le fait que je ne poste pas régulièrement. Merci encore :) et bonne lecture

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- Met ton pied un peu plus à gauche ! Non, voilà ! Sois juste un peu plus expressive.

- Comme ça ?

J'essayais tant bien que mal de suivre les indications de Seb, mais j'étais épuisée. Mon corps ne tenait plus, essouflée, je m'allongeais alors à même le sol de la salle d'entraînement.

- Kay, faut que tu te relèves, t'auras des courbatures sinon. Me dit Seb en s'agenouillant près de moi.

- J'en peux plus.

Je le pensais vraiment quand je disais que j'en pouvais plus. Ce n'était pas que d'un point de vue physique mais je me sentais épuisée. Mon esprit embrouillé. J'avais l'impression que reprendre ma respiration me demandais un effort incommensurable. À chaque expiration, ma poitrine se serrait et se faisait étouffante.

- On devrait peut être s'arrêter là pour aujourd'hui. Ne t'inquiète pas on a encore quelques jours pour s'entraîner.  Me dit Seb en se relevant, puis en se dirigeant vers la porte. Je vais aller rejoindre Mike, tu veux venir ?

- Non, vas-y je vais encore m'entraîner un peu.

- Ok appelle moi si t'as besoin d'aide !

Je me relevais alors du sol pour me tenir debout près du miroir. Je commençais à répéter chacun des mouvements de la chorégraphie, au point d'en être saoulée de sueur.

La musique résonnait avec chacun de mes pas dans la pièce quand soudainement quelqu'un ouvrit la porte, me faisant alors sursauter.

Un homme à la quarantaine d'années avec une barbe de deux, trois jours, se trouvait à l'embrasure de la porte.

- Desolé de vous avoir fait peur, mais c'est l'heure de fermer l'établissement. 

- Oh. Désolée, je vais y aller alors.

Je mis fin à la musique sur mon téléphone avant d'enfiler ma veste et mon sac pour sortir.

Je marchais dans la rue, les écouteurs toujours dans mes oreilles, quand je sentis une goutte d'eau frapper mon visage. Puis, une seconde. Le déluge.

Kay se mit alors à courir, se servant de son sac à dos comme parapluie de fortune. Elle finit par s'abriter à un arrêt de bus, vide de monde. Tout d'elle était trempée. Kay se tourna alors sur le côté avant de remarquer la publicité qui y était affichée.

" LE PAPA PARFAIT " où l'on voyait un père prendre dans ses bras sa fille. Celle-ci le remerciant sans doute pour le nouveau téléphone posé sur son bureau. 

Kay fixait cette publicité qui semblait pour le moins banale puis
détourna le regard avant de marmonner "il n'existe pas".

Une demi heure c'était écoulée et la pluie avait finalement cessée. Kay se baladait de rayon en rayon dans son épicerie favorite en prenant deux, trois paquets de chips avant de récupérer ce qu'il l'intéressait réellement lorsque les autres clients avaient quittés la boutique.

Et comme un disque rayé la scène se rejouait encore sous les yeux du caissier.

- Kay tu viens tous les jours depuis une semaine, c'est pas bon pour ton corps.

Ce qui sortait de la bouche du caissier différait de ce que son regard dégageait en fixant mon porte feuille.

- Mais bon, je te connais. Je sais que t'es responsable toi, hein. Disait-il en encaissant la monnaie.

Lonely GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant