Lonely Girl

Chapitre 17 : Une nouvelle variable à l'équation

J'ouvrais petit à petit les yeux. J'entendais la sonnerie de mon téléphone retentir. J'étais tellement épuisée, la nouvelle d'hier m'avait tellement chamboulée que je n'avais pas réussis à fermer l'oeil jusqu'à très tard. Je m'étais donc endormie avec mes vêtements de la veille et je portais encore mes chaussures.

J'avais mal partout.

Mes yeux, ma tête me faisaient souffrir. C'est comme-ci on m'avait accrochée une enclume sur la tête et que je ne pouvais pas m'en défaire.

Mais j'avais surtout mal à l'intérieur de moi. Ce vide. Quand est-ce qu'il pourra disparaître ?

Je serrais mon bras tatouée du plus fort que je pouvais. J'ai survécue alors je le peut encore.

Je me suis levée du lit et j'ai récupérée mon portable sur le sol. Cela me surprenait qu'il fonctionne encore alors que l'écran était complètement détruit.

Malgré les fissures de l'écran, je réussis à déchiffrer que j'avais six appels manqués et 12 sms.

Pourquoi tant d'appels ? Qui voudrait me parler dés le matin ?

Enfin c'est plus réellement le matin, il est déjà midi passée.

Avant que je n'eut le temps de lire les sms, quelqu'un toquait à ma porte.

Même si j'avais une tête de déterrée, que je portais mes vêtements de la vieille et que mon appart puait l'insomnie, j'ai ouvert la porte.

- Kay ! Tu faisais quoi putain ?! J'essaye de te joindre depuis ce matin !

Je n'ai même pas eu le temps de placer un mot que Jace était déjà dans mon salon.

Enfin "mon salon" pour seulement deux semaines. Ce sera finit ensuite.

Jace pris place sur le canapé et il se tenait la tête de ses deux mains. Il ne tenait pas en place.

Qu'est-ce qui pouvait le mettre dans cet état ?

Je pris place sur la table basse en face de lui.

- Jace, dis moi qu'est-ce qui te met dans cet état ? Tu peux tout me dire, tu le sais bien.

Il avait relevé sa tête vers moi, ces yeux le trahissaient. Ils criaient tous les mots que Jace avait du mal à me dire. Mais je ne pouvais pas savoir quel maux composaient ces mots.

- Mes parents sont revenus de leurs voyage et je doit aller les voir ce soir.

- Je ne te comprend pas, c'est une bonne nouvelle non ?

Je ne comprenais pas. Retrouver ses parents étaient la meilleure chose à vivre, pour moi qui n'en avait plus.

- Non, ce n'est pas une bonne nouvelle.

Jace se levait d'un coup, pendant que je restais assise à le regarder faire les cent pas.

- Ils attendent que je leurs présente ma petite amie, que je leurs montre que je travaille ou que je suis à l'université et que j'ai mon petit appart qui brille d'objets qui coûtent chacun au moins 1000 euros. Toutes les choses que je n'ai pas. Regarde moi, je fais des courses de moto illégales, j'ai arrêté les cours il y a longtemps. Je ne connais même pas le prénom des filles avec qui je baise.

À ce moment là, je me suis rendue compte que finalement je ne connaissais même pas un tiers de la vie de Jace.

Lui non plus ne me connaissait pas, mais on avait tous les deux l'impression de se connaître depuis très longtemps. Peut-être que au fil du temps on avait plus besoin l'un de l'autre et qu'on pouvait enfin plus s'ouvrir.