Chapitre deux: à la sortie

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Bourdun, début du mois de Janvier.


Après les évènements qui avaient eu lieu fin décembre, les choses étaient plus calmes. Et je devais dire que j'en était satisfaite. Les derniers jours avaient été compliqués. Nous avions dû expliquer à mon oncle ce que Marie avait vécu mais nous avons également dû l'expliquer à ses parents qui étaient de retour. 

Enfin, je rangeais mon matériel à dessin qui m'avait été utile à l'école aujourd'hui. Les élèves étaient déjà tous dehors et profitaient des rayons de soleil qui chauffaient cette belle fin de journée. En sortant de l'école je croisais Henri et George qui me firent signe. Je les rejoins en les saluant :

- "Bonjour Henri, bonjour George. Avez-vous eu des nouvelles de Marie ?" 

George hochait la tête et croisait les bras sur son torse :

- "Elle se sent beaucoup mieux. Merci infinement de l'avoir aidé Louise". 

Je souriais, heureuse qu'elle aille mieux et qu'elle soit un peu plus en forme que les jours précédents.

- "D'ailleurs Louise" reprenait George, "nous nous réunissons ce soir".

Je fronçait les sourcils en ne comprenant pas réellement de quoi il parlait.

- "Vous réunir ?"

Henri hochait la tête et s'approchait de moi, les mains dans les poches.

- "Tu as bien vu que nous avions fait sauter la grange, avec des explosifs mh?" Je me contentais de hocher la tête en attendant la suite des explications. "Eh bien nous ne les avons pas eu par magie. Nous faisons parti d'une sorte de p'tite bande que tu découvriras ce soir, si tu viens. Tu as nous aidé, alors nous voudrions t'intégrer". 

Je fûs assez surprise des mots d'Henri. Une bande...? Ils tentaient donc visibilement de mettre des bâtons dans les roues des officiers si je comprenais bien. Je ne savais pas réellement s'il fallait que je m'y rende. Pendant que je réfléchissais, je vis un homme s'approcher de nous. Il ressemblait grandement à Henri et à Noé. Leur père ? A la vue du sourire d'Henri, je compris qu'il était effectivement son père.

- "Bonjour Louise. Effectivement, il faudrait que tu viennes". Je relevais alors mes yeux vers lui et hochait la tête presque automatiquement à sa demande. 

-"Je... D'accord". Le père d'Henri souriait et me rassurait "De toute façon, ton oncle sera là". Je relevais alors automatiquement les yeux. Suis-je bête, le groupe dont faisait parti mon oncle pour le marché noir était celui-ci. Je souriais alors grandement :

- "Oui, bien sûr, c'est noté." Je me retournais alors, prête à retourner à mon domicile. Je marchais alors paisiblement, heureuse finalement de pouvoir découvrir ce que faisait mon grand-père dans cette fameuse bande. Finalement, peut être avais-je aussi envie d'aider à ma façon ...? 


Point de vue d'Henri : 

Je ne savais pas si la présence de Louise me plaisait ou non. A vrai dire, je devais bien avouer que je me sentais un peu... Perturbé par sa présence. A la fois, j'avais envie d'en apprendre davantage sur elle et de l'autre, j'étais toujours aussi torturé. Je n'ai jamais eu l'occasion de me rapprocher de quelqu'un si ce n'est de mes amis d'enfance.  

Ainsi je me laissais guider vers mes sentiments et qu'ils avaient peut être devenir. 



-"Parce qu'elle te plaît peut-être?" 

-"Dans tes rêves." Il ria.


(c)

Les Corbeaux dans le ciel, Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant