Chapitre quarante cinq: la déchéance

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J'étais assise simplement dans le salon. Je tenais fermement un ruban entre mes doigts Je n'avais trouvé que ça... Je le faisait passé sur mes phalanges. Je repensais simplement à ces femmes... J'avais de la peine. Elles étaient entrain d'êtres tondues, pour avoir aimé... Voila leur seul crime.

Je tournais légèrement la tête pour mes voir mes deux merveilles qui dormaient paisiblement. Ils étaient ce que j'avais de plus beau.

Tout me paraissait intemporel... Le départ des Allemands, la joie dehors, les drapeaux tricolores, les femmes tondues, mes enfants, le nouveau grade d'Hermann. 

Je ne savais pas si tout ceci était réel ou fictif. J'étais face à un avenir que je n'imaginais plus et que pourtant, j'attendais. 

-"Louise?" Claudie poussait doucement la porte d'entrée en faisant passé sa tête. Je tournais la tête vers elle en souriant. 

Elle poussait la porte et entrait. "Comment vas tu?" 

Je lui sourit:

-"Bien." Elle s'assit près de moi. Elle regarda les garçons en passant.

-"De vrais anges...!" Sa remarque me fît sourire. C'est vrai, ils étaient comme des anges, si beaux...

-"Je sais Louise que tout ceci te dépasse... D'autant plus que tu viens d'accoucher... Nous avons peur que tu ne tiennes pas le coup... Surtout après que Martha ai été transférée à Paris..."

Je baissais la tête. J'avais presque oubliée que Martha était à Paris maintenant. Le gouvernement provisoire voulait l'entendre... Cette pauvre petite.

-"Tout vas bien." Je souriait à ma cousine. "Je suis simplement fatiguée..."

Claudie posa sa main sur la mienne.

-"Louise. Tu as besoin de repos et surtout, accepte que tout soit terminé maintenant..."

Je hochais la tête simplement. 

Hermann entrait dans la maison suivit de Jean et d'un autre homme que je n'avais jamais vu jusqu'alors.

-"Louison." Hermann s'approchait et laissait un baiser sur ma joue. Je lui sourit. Il se dirigea vers le berceau pour caresser du bout des doigts le front des garçons. 

Hermann reculait laissant entrevoir l'homme inconnu.

-"Monsieur, voici ma femme. Louise." L'homme s'approchait pour me serrer la main. Ce que j'acceptais évidemment. 

-"Madame Stein."

-"Ce monsieur est la pour s'occuper des derniers Allemands qui sont encore ici... Il y a en qui ont été enfermés avant qu'ils ne puissent partir. Ils sont dans les caves... Les habitants s'en sont occupés..."

-"Oh... Je vois...Et Hitler? L'avez vous attrapé?"

L'homme me regardait.

-"Non. Les russes sont à Berlin..." 

-"Bien..."

-"Mm, Louise, les Américains sont arrivés..."

Je le tournais vivement vers mon mari.

-"Les Américains?"

-"Oui ils se sont installés sur le champs de la commune."

-"Combien de temps restent-ils?!" Je me tournais vers la fenêtre en mordant ma lèvre inférieur.

-"Le temps de s'occuper des derniers Allemands avec nous Madame."

Je relevais la tête observant les gens dehors, ils s'embrassaient en portant le drapeau tricolore.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 26, 2018 ⏰

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