Les Corbeaux dans le ciel, Tome I

Chapitre cinq: Le cœur de la traîtresse

Bourdun, le lendemain matin. 

Quelle nuit. Je crois pouvoir dire que personne n'avait réellement pu fermer l'oeil. En me levant, j'ai pu constater l'ambiance qu'il y avait dans notre maison. Personne ne disait rien, tout le monde était simplement dans son coin à tenter de se remettre des évènements d'hier soir. Et je n'avais pas vu Claudie de la matinée. J'aurai aimé pouvoir lui parler et connaître son ressenti sur ce qui se passait. Quels étaient finalement ses sentiments...? 

Je partais alors après avoir déjeuner afin de me rendre au premier cours de dessin que je devais donner. Mes croquis sous le bras, je me dirigeais vers l'école qui n'était plus qu'à quelques pas. Je relevais alors la tête, fouettée par la fraicheur de l'hiver, et aperçevait Claudie au loin. Toutefois, elle n'était pas seule. Je m'approchais alors et la vis près de Hans qui lui tirait le bras. Mon sang ne fît qu'un tour tandis que je courais afin de libérer ma cousine de ce type. 

- "Louise! Attention!" 

Je me retournais alors vers la voix qui s'était elevée pour finalement faire face à un camion qui semblait me foncer dessus. Ce que je n'avais pas réalisé, c'est que j'étais en pleins milieu de la route. Claudie et Hans s'étaient retournés vers moi et semblaient courir afin de me rejoindre. Tout ceci ne se passait qu'en quelques secondes afin que je ne sois finalement projetée au sol et protegée par deux bras qui m'entouraient. Après quelques secondes, je reprenais finalement connaissance et le contrôle de mon corps. Je me redressais comme je le pouvais et passait une main sur mon visage. Je sentais alors deux pressions autour de ma taille, alors je tournais la tête pour voir Hermann qui m'avait littéralement sauvé. Je me redressais alors plus vigoureusement et attrapait le visage du major entre mes mains. 

- "Hermann ?! Hermann ! Répondez-moi, Hermann!" 

Le soldat se redressait alors en grimaçant légèrement de douleurs. 

- "Je vais bien Louise..." Murmurait-il. 

Je le forçait alors à me regarder dans les yeux en continuant de maintenir son regard dans le mien : 

- "Pouvez-vous vous me lever ?" Il hochait la tête et se redressait tandis que je l'aidais comme je pouvais. Une fois debout il posait ses mains sur mes deux joues et observait ma tête sous tout les angles.

- "Vous n'êtes pas blessée... Dieu soit loué". 

Je le regardais en soupirant. 

- "Je suis désolée je n'avais pas vu ... la route."

Au même moment Claudie arrivait en trombe et m'inspectait elle aussi sous toutes les coutures.

- "Mon dieu Loulou ! Est-ce que tu vas bien ?!" 

Je la regardais et hochais la tête tandis que je regardais Hans derrière elle. Je m'approchais alors de lui et l'attrapait par le col de sa veste assez brutalement : 

- "La prochaine fois que je te fois entrain d'attirer ma cousine dans un coin, je peux te promettre que je m'occuperais de toi et crois-moi si tu es encore debout après ça tu pourras remercier les cieux". Je le lachais ensuite tandis qu'il s'approchait dangeureusement de moi en serrant ses poings.

- "Pardon?! Vous allez voir que si je m'occupe de vous vous allez..."

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il finissait au sol à se tordre de douleurs. J'aurai aimé vous dire que c'était moi qui avait pu le mettre dans cet état mais évidemment, ce n'était pas le cas. Hermann lui avait littéralement mit un coup dans l'estomac. Mais tout s'est passé réellement très vite. Je n'ai pas vu Hermann arriver et je ne l'ai pas vu lui asséner le coup.  

Après cette scène, je me retournais vers Claudie qui ne tenait presque plus sur ses jambes.

- "Lou... Je crois que je vais..." A cet instant précis je l'a récuperais dans mes bras tandis qu'elle se trouvait inconsciente. 

Que lui arrivait-il ...?