Chapitre Vingt et un: Les nuages disparaissent

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- Le lendemain matin, Bourdun, maison familiale. 

Quelle soirée avions-nous vécu. Je n'avais jamais eu autant de mal à contenir mes émotions. Pleins de choses se mêlent dans ma tête. Je suis complètement perdue et déstabilisée. J'ai eu énormément de mal à me lever ce matin là. J'aurais en réalité préféré rester sous mes couvertures à tenter d'oublier ce que j'avais vu hier soir. 

Je décidais néanmoins de me lever. Je m'habillais et faisait, comme chaque matin, ma toilette. Je n'avais pas envie de me maquiller ce matin. Je voulais simplement descendre et être avec ma famille en espérant me changer les idées à leur côté. 

Je descendais le grand escalier mais, contraitement aux autres matins, je n'entendais rien. Aucun bruit. Cela était étrange. D'habitude, ma tante et mon oncle discutaient et Martha travaillait en cuisine en utilisant le four ou en faisant la vaisselle. Mais ce matin : aucun bruit. Je passais par le salon principal, mais je ne vis personne. Je passais alors devant le petit salon bleu, celui dans lequel nous passions des soirées en famille. Les portes étant fermées, je décidais de les ouvrir. 

-"Suprise !" 

Je sursautais tandis que toute ma famille était là. Hermann était là lui aussi, il me souriait.

-"Que...?" Ce fût le seul mot que je parvenais à sortir. 

-"Ma chère cousine, si tu as oublié ton anniversaire je te tue !" Claudie posait ses mains sur ses hanches visiblement contrariée. 

Mon anniversaire ? C'était... Aujourd'hui ? Mon oncle et ma tante s'approchaient de moi pour me serrer dans leurs bras. Ce contact était tellement réconfortant qu'il me fit instinctivement du bien. 

-"Joyeux anniversaire Louise chérie". Ma tante posait tendrement ses lèvres sur mon front. 

-"Merci ma tante, merci mon oncle". 

Je souriais en essayant de ravaler les larmes qui menaçaient de couler. J'étais tellement déroutée par tout ce qui se passait que j'en étais devenu sensible.

Claudie s'approchait en voyant mes yeux larmoyants pour me prendre elle aussi dans ses bras :

-"Oh ma cousine... Je sais que les jours précédents n'ont pas été faciles. Mais nous sommes tous ensemble. Et c'est une sacrée chance. Profitons de ton anniversaire ma Loulou". Je serrais ma cousine contre moi en hochant la tête. Elle avait raison. J'avais toujours admiré la résilience de ma cousine : elle parvenait à surmonter n'importe quelle épreuve avec tellement d'aisance. 

Le fiancé de Claudie s'approchait et passait une main réconfortante dans mon dos.

-"Allez Louise, tu viellis mais cela ne se voit pas trop ne t'inquiètes pas !" 

Je riais en essuyant mes yeux tandis que Claudie insultait son fiancé d'andouille. 

Je me tournais ensuite vers Hermann qui me souriait et qui, après m'avoir regardé, décidait de me prendre dans ses bras. Ce fût sans doute le contact le plus réconfortant. Je posais ma tête contre son torse en fermant les yeux. Comment est-il possible qu'une personne puisse vous apporter autant de réconfort par une simple présence et par un simple contact ...? J'aurai adoré pouvoir rester des heures comme cela, mais je me reculais en lui souriant lorsqu'Hermann attrapait mes mains dans les siennes :

-"Joyeux anniversaire Louise". 

-"Merci Hermann, merci beaucoup". 

-"Allez ! Les cadeaux !" Ma cousine me souriait et nous invitait à s'approcher de la table où un copieux petit déjeuné nous attendait. 

Les Corbeaux dans le ciel, Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant