Chapitre vingt cinq: Je ne savais rien.

405 15 0
                                    


Bourdun, maison familiale - fin de journée 

-"Je suis tellement contente de te voir mon fils !" 

Je me dirigeais vers le salon un peu gênée. Je ne voulais pas interrompre ces belles retrouvailles entre Hermann et ses parents.

-"Bonsoir père !"

-"Bonsoir cher fils". 

-"Nous sommes ravis de vous accueillir, c'est un plaisir !" Lançait ma tante que j'imaginais le visage souriant. Mon oncle répondit que lui aussi était charmé de pouvoir les rencontrer et de revoir le général qu'il connaissait depuis un certain nombre d'années. 

-"Charles c'est un plaisir de vous avoir ici, cela fait plusieurs années maintenant !"

-"Oh que oui, je n'imagine pas les difficultés que vous rencontrez quant à la gestion du village surtout en ce moment". Répondit le père d'Hermann.

-"Entrez je vous prie !" Ma tante entrait en premier dans le salon afin d'y accueillir les hôtes.

-"Oui, merci ! Surtout que nous avons une charmante personne à rencontrer. N'est-ce pas, Hermann ?"

C'est sur la phrase de la mère d'Hermann que j'apparaissais dans le champs de vision des deux parents. Je souriais, timide. La mère d'Hermann est une femme superbe. Des cheveux noirs, de grands yeux bleus, comme ceux d'Hermann d'ailleurs. Son père, quant à lui, est très grand et d'une carrure imposante. Il a également les cheveux noirs. Je n'ai ainsi plus à chercher d'où viennent les traits de mon fiancé : il est le parfait mélange entre ses parents.

-"Père, mère, je vous présente Louise, ma fiancée." Il s'approchait de moi et attrapait ma main avec délicatesse afin de me permettre de saluer ses parents.

-"C'est un plaisir de vous rencontrer Madame, Monsieur". 

La mère d'Hermann est la première à s'approcher de moi pour me prendre dans ses bras : 

-"Quel bonheur ! Vous êtes absolument superbe Louise."

-"C'est un plaisir de faire votre connaissance. J'espère que vous avez fait bon voyage". 

-"Excellent oui, merci mademoiselle". Le père d'Hermann me fît un signe de tête auquel je répondis par un sourire.

-"Venez vous asseoir pour dîner avec nous, je vous en prie !"Ma tante dirigeais tout ce petit monde vers la salle à manger. "C'est une surprise que nous organisons depuis quelques semaines déjà Hermann !" 

Celui-ci paraissait surprise et souriait :

-"Eh bien c'est une fort belle surprise que j'apprécie vraiment, merci Bernard, merci madame". 

La mère d'Hermann s'est ensuite tournée vers Claudie et son fiancé afin d'en savoir davantage sur la grossesse en cours :

-"Eh bien, chère Claudie, il semble que le terme soit proche !"

-"En effet Madame, c'est pour dans un mois." Claudie souriait en posant sa main sur son ventre bien rebondi. La grossesse lui allait tellement bien. Elle était rayonnante.

 -"Quel bonheur pour vos parents de devenir grand-père et grand-mère ! J'y aspire également beaucoup, n'est-ce pas Hermann, chère Louise."

Je recrachais le contenu de ma tasse. Ce qui fît bien évidemment rire tout le monde. Hermann tapotait sagement mon dos en essayant de cacher un grand sourire.

-"Enfin, Adela, ne mettez pas ces jeunes gens dans l'embarras". Le père d'Hermann rit en essayant de nous détendre autant que possible. 

-"Avez-vous des nouvelles de vos autres fils, Madame ?"Ma tante souriait en apportant sa tasse à ses lèvres.

-"Oh oui, Rupert et Helmut sont toujours à l'école militaire en Angleterre. Leurs études se déroulent bien. Quand à Edwin, le frère aîné d'Hermann, il vit toujours en Afrique mais il devrait venir nous rendre visite prochainement. Il a été promu dans l'armée récemment". Le père d'Hermann avait eu, à ce moment, un sourire énigmatique.

-"Eh bien, que de jeunes hommes vigoureux et avec des carrières qui s'annoncent passionnantes". Mon oncle souriait et proposait un cigare au général qui acceptait.

-"Oui, même si Hermann reste le plus fulgurant dans sa carrière. En sautant directement 5 grades au cour de sa carrière militaire, on peut dire qu'il excelle". 

Hermann baissait la tête heureux que ses parents soient aussi fiers de lui. J'attrapais sa main en souriant : 

-"Tu es une personne incroyable et admirable, Hermann". Il relevait alors la tête vers moi en souriant et en posant sa main sur la mienne.

-"Eh bien, dire que vous êtes amoureux n'est rien en comparaison des sentiments qui vous habitent". La mère d'Hermann semblait conquise et fort heureuse de nous voir ensemble.

-"En réalité, Hermann, il faut bien dire que nous n'avons que la présence de vos parents comme surprise. Il y en a une autre !" Mon oncle se levait tandis qu'Hermann fronçait les sourcils ne comprenant pas. Ses parents quant à eux semblaient déjà être au courant. Une fois debout, mon oncle se dirigeait vers la porte du salon qu'il ouvrait en grand. Derrière la porte se trouvait un homme très grand qui ressemblait grandement aux parents d'Hermann ainsi qu'à ce dernier. 

-"Edwin ?!" Hermann se levait visiblement très étonné de découvrir son frère qu'il n'avait pas vu depuis très longtemps. 

-"Dans mes bras, petit frère". Edwin s'approchait, les bras ouverts tandis qu'Hermann le prit rapidement dans ses bras.

Edwin avait presque le même visage qu'Hermann si ce n'est qu'il arborait une barbe rasé de près et des cheveux bouclés.

-"Mon dieu, je suis tellement content de te voir !"

-"Et moi donc ! On dirait que tu as grandi ..." Edwin riait tandis qu'Hermann frappait amicalement l'épaule de son frère. "Tu as peut être même prit du muscle, colonel". 

Hermann riait en secouant la tête dans tous les sens. Je savais qu'il adorait son frère aîné. Les plus jeunes aussi évidemment, mais avec Edwin, c'était particulier. Je crois qu'ils avaient vraiment une relation fusionnel tous les deux. C'était adorable à voir. Son frère saluait ensuite l'assemblée et il finissait par moi : 

-"Eh bien, cher frère, j'imagine que cette jeune déesse est Louise...?" D'un sourire charmeur il s'approchait pour venir me prendre dans ses bras sans que je ne puisse voir le temps de faire quoi que ce soit. 

-"E-enchantée !" Lachais-je. 

-"Doucement Ed', tu l'étouffes." Riait Hermann.

-"C'est un plaisir de vous connaître, chère future belle sœur !" Je souriais. 

-"Quelle belle journée de retrouvailles !" Claudie sautillait presque de bonheur sur place. Elle adorait recevoir du monde et pouvoir parler des heures et des heures avec les invités. Elle profitait d'ailleurs du reste de la soirée pour échanger avec Edwin à propos de l'Afrique et des merveilleux paysages que ce continent devait proposer. 

La soirée se déroulait à merveilles et avait rendu Hermann bien plus qu'heureux. 

Les Corbeaux dans le ciel, Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant