Chapitre Quinze: La blessure de mon ange

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Le lendemain matin, sur la route du retour, 16h - 


Après une bonne nuit de sommeil, nous étions sur la route pour retourner à Bourdun. Claudie et Jean étaient à l'arrière et se prenaient sans cesse dans les bras. Ils semblaient réellement très heureux de se retrouver, je n'ose imaginer leur bonheur. Jean posait régulièrement des questions à Claudie sur sa grossesse. Il touchait aussi régulièrement le ventre de sa fiancé en essayant de réaliser que bientôt, ils seront trois. 

Hermann conduisait avec prudence et me regardait de temps en temps, pour voir si j'allais bien. Il savait que les derniers jours avaient été éprouvants mais j'étais très reconnaissante qu'il ait été avec moi pour vivre ces moments.

-"Hum, dites". Voilà que Claudie avait vraisemblablement décidé d'obtenir coûte que coûte des informations sur notre relation. Hermann souriait et me regardait du coin de l'oeil en sachant déjà ce dont Claudie allait parlé.

-"Oui, Claudie?" Hermann regarde dans le rétroviseur en observant momentanément Claudie qui croise ses bras sur sa poitrine. 

-"Et vous deux? Mh ? Et non ! Ne me dîtes pas qu'il n'y a rien, que vous ne vous appréciez pas. Même Jean qui ne vous connaît depuis peu la ressenti !" 

Je levais les yeux au ciel en soupirant. Hermann quant à lui souriait et se contente d'hausser les épaules : 

-"Je ne vois pas de quoi vous parlez Claudie". 

-"Ah ! Pas à moi caporal !" 

- "Colonel Claudie, il est un co-lo-nel !" Jean levait les bras en l'air en tentant de faire comprendre quel était le grade d'Hermann. Je riais en les voyant faire, je dois bien avouer que cela m'amusait beaucoup. Jean continuait d'expliquer à Claudie qui était Hermann, tout en continuant de faire tournoyer son cure dent dans sa bouche.

-"Claudie, je vous en prie, appelez-moi simplement Hermann". 

Claudie relevait son visage dans le rétroviseur et souriait de toutes ses dents : 

-"Oh merci Hermann, voilà qui m'aide ! Mais ne pensez pas que vous allez échapper à ma question !" 

Hermann riait en continuant cependant de conduire avec prudence.

-"Alors ? Que pensez-vous de Louise Hermann?"

Le chauffeur continuait de sourire et me lançais un regard tandis qu'il semblait réfléchir sérieusement à l'interrogation de ma cousine.

-"Et bien, je ne connais pas encore très bien votre cousine, Claudie. Cependant, elle me paraît être une très bonne personne". Je relevais les yeux vers Hermann en souriant, naïvement. "Elle est déterminée, joyeuse, intelligente et terriblement douée en ce qui concerne le dessin et le piano. Assurément Louise est..." Il tournait sa tête vers moi tandis que Claudie souriait de toutes ses dents : 

-"Elle est...?" Ma cousine attendait impatiemment la réponse du colonel.

-"Enfin ! Nous sommes arrivés !" Jean sort du véhicule qui venait, sans que nous l'ayons vu, d'arriver la cour de la maison de mon oncle et ma tante. Claudie regarde Jean avec les gros yeux et s'exclame : 

-"Eh non ! Elle est quoi ? Hermann répondez !" 

Je riais en voyant que Claudie s'agaçait en sortant du véhicule. Elle qui était pourtant si déterminée. 


-"Claudie..." Ma tante et mon oncle sortaient de leur maison, les larmes aux yeux. "Ma petite fille". Ma jeune cousine se retourne vers ses parents avec un grand sourire aux lèvres : "papa, maman". Elle se dirige rapidement vers eux et les prends dans ses bras.

Les Corbeaux dans le ciel, Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant