Bourdun, le lendemain matin.
L'heure était venue. Nous y étions. Il était 5h30 du matin et nous devions partir dans une trentaines de minutes. J'étais assise à ma coiffeuse mes yeux rivés sur mon reflet. Aurais-je pu imaginer une année en arrière être dans cette situation ? Certainement pas pensais-je. J'avais l'impression de perdre pieds. Je vivais de belles et heureuses choses dans les pires des circonstances. Et pourtant. Je me levais et attrapais mon sac plein de quelques affaires de rechange. Je descendais alors l'escalier de la maison et rejoignais mon oncle, ma tante, Hermann et George qui était venu apporter le certificat et les alliances.
- "Bonjour Louise". Me saluait mon oncle en me prenant dans ses bras. Je devinais à ses yeux qu'il n'avait pas beaucoup dormi. Ma tante me souriait et semblait dans le même état de somnolence. Hermann était fidèle à lui même. Toujours beau, rayonnant. Ses yeux me scrutaient tandis qu'un sourire se formait sur son visage. Il savait que nous étions grandement inquiet pour Claudie et il faisait son possible pour nous aider. Jamais je ne pourrais suffisamment le remercier pour cela.
- "Louise, Hermann ? Venez signez le contrat !" George nous souriait et me tendait un stylo afin je puisse signer le document qui ferait de nous un couple marié. Je relevais alors les yeux vers ceux d'Hermann tout en saisissant le stylo. Je baissais ensuite mes orbres vers le document et signais sans attendre. Hermann attrapait ensuite le stylo et fît de même. Bien que ce certificat soit faux, je rougissais presque de la situation. George nous tendis ensuite deux alliances en or que nous passions simultanément autour de nos annulaires. Encore une fois la situation fût extrêmement particulière et indescriptible. Nous nous regardions avec un léger sourire aux lèvres. Ce moment fût rompu par l'arrivée de Jean qui vint passer son bras autour de mes épaules.
- "Eh bien vous voilà mariés ! Félicitations !"
Je lui souriais et levais les yeux en l'air en le poussant avec douceur :
- "Tu m'as l'air de bien de bonne humeur." Il souriait alors grandement à ma remarque tout en passant une main dans sa chevelure :
-"Evidemment. Aujourd'hui je retrouve la femme de ma vie et notre ... Bébé." Rêveur, il souriait encore plus à la prononciation du dernier mot. Je le regardais, songeuse. Il avait réellement l'air heureux à l'idée de retrouver Claudie. Je lui souriais alors et hochais la tête :
- "Tu as raison. Il ne faut plus tarder".
Hermann se dirigeait alors vers la voiture qui était stationnée juste devant la maison. Je prenais alors mon oncle et ma tante dans mes bras. Ils me disaient de bien faire attention à moi et d'être prudente. Ils embrassaient également Jean et Hermann en demandant de faire également attention à eux. La voiture démarrait alors tandis que je faisais un dernier signe à mon oncle et ma tante. Nous voilà parti en direction de Paris. J'étais assise devant avec Hermann qui conduisait. Jean, quant à lui était déjà endormi. Il devait être extenué de son voyage de la veille. Mais il était de retour et il allait, je l'espère bientôt retrouver sa fiancée.
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Paris, fin de matinée.
- "Louise...? Louise, nous sommes arrivés". Je sentais alors une légère pression sur ma main. J'ouvrais alors les yeux et constatais que nous étions garé devant une immense bâtisse de type haussmanien. Je tournais alors les yeux vers Hermann qui venait de me réveiller. Je me redressais et passais une main dans ma chevelure :
- "Je me suis assoupie... Désolée". Hermann souriait et posait délicatement une main sur ma joue.
- "Ne vous excusez pas. C'est bien que vous ayez pu vous reposer". Je hochais la tête en rougissant légèrement et rejoignais Jean qui s'étirait dehors.
- "Ouh, j'ai bien dormi". Lançait-il. Comment faisait-il pour être aussi calme...? Il avait l'air réellement certain que tout allait bien se passer. Peut-être avait-il raison finalement... Nous attrapions nos bagages pour nous diriger vers le hall du grand hôtel dans lequel nous allions séjourné. Hermann demandait alors la clef de nos chambres en expliquant avoir réservation pour plusieurs jours. Il avait visiblement prévu le coup. Après avoir récupéré les clefs nous montions.
En réalité il n'y avait pas plusieurs chambres mais bien une immense suite. Jean s'exclafait de découvrir un tel luxe. Luxe qu'il n'avait jamais connu auparavant. Et moi non plus d'ailleurs. La suite était superbe. Il y avait des tapisseries, des plantes, de superbes tapis et étoffes. Un peu réculée se trouvait une autre pièce où trônait un immense lit à baldaquin. Je me dirigeais ensuite vers les autres recoins et découvrais un autre grand lit. Deux lits doubles pensais-je ...? Je me retournais alors vivement vers Hermann qui avait observé ma réaction, il souriait alors grandement et s'approchait.
- "Nous sommes un couple marié n'est-ce pas...?" Il levait un sourcil tandis que je tentais de faire en sorte que ma mâchoire reste bien accrochée. Jean passait derrière Hermann et riait :
- "Haha Louise si tu voyais ta tête !" Je cachais alors mon visage dans mes mains, rouge de honte.
- "Je dormirais dans le canapé, ne vous en faites pas Louise". Hermann avait posé ses mains sur mes épaules tandis que je tentais de reprendre contenance.
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En fin d'après-midi, Hermann avait reçu un document. Celui-ci était une liste détaillée des personnes qui seraient présentes à la soirée organisée à la Kommandantur. Et sur cette liste se trouvait le nom de Hans. Nous nous étions dit qu'il fallait y aller, Claudie y serait peut être. Il ne fallait pas râter cette opportunité. Ce soir nous allions donc devoir nous rendre à une soirée organisée par les brigades SS.
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Les Corbeaux dans le ciel, Tome I
RomansaHISTOIRE EN REECRITURE COMPLETE ! (Les chapitres sont repostés progressivement une fois qu'ils sont réecrits !) Je m'appelle Louise. Ou plus exactement "Louison". J'ai dix neuf ans. J'ai dû partir vivre chez mon oncle et ma tante à Bourdun, un char...