Chapitre 2

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Un sifflet retentit et des coups de bottes au sol, les sergents criant aux soldats de se réveiller, car l'heure de tuer de l'Allemand était enfin venu. Ils se levèrent péniblement, se mettant au garde à vous à côté de leur matelas.

Gerard avait de grandes cernes, il n'avait effectivement pas dormi de la nuit, un jeune homme à sa gauche tremblait de la tête aux pieds. Il avait peur, tout le monde avait peur. Mikey avait l'air confiant, il était même prêt à utiliser une arme à feu et ôter la vie à quelqu'un.

Il se préoccupait pour lui, les paroles de sa mère résonnaient dans son esprit quand il le regardait.

Les sergents leur détaillèrent comment aller se passer cette journée : repas, distribution du matériel, puis ils seraient conduit au front.

On leur passa des uniformes, et on leur donna du pain avec de la confiture et un jus. Ils n'allaient avaler que ça pour la journée, peut-être leur dernier repas.

Ils eurent leurs armes, les instructions dictaient et qui devaient être suivies à la lettre.

Puis les soldats furent conduits dans un avion pour être amenés dans le nord de la France.

Gerard surveillait Mikey de loin qui parlait à un autre soldat, il avait l'air enthousiasme, pas trop stressé. Il essayait d'entendre ce qu'il lui disait, mais n'entendait rien avec le bruit que faisait les hélices des avions. Ils étaient sur le sol, assis imcofortablement, le ciel était gris et la pluie menaçait de tomber. Un sergent jeta un gros sac sur la tête à Gerard qui reprit ses esprits. Ses coéquipiers eurent le même, il se demanda ce que c'était. Il l'inspecta sous toutes les coutures et on affirma ce qu'il pensait :

- On vient de vous donner un parachute, vous le mettez sur votre dos, attachez le bien, vous savez où il faut tirer quand vous allez sauter, on vous a appris ça aux States. Aucune questions ?

Ce n'était pas vraiment une question. Il frappa dans le mur séparant le cockpit et le côté passagers, puis le moteur vrombit. Les soldats enfilèrent leur parachutes, puis remirent leur ceintures.

Mikey semblait moins sûr, il avait une phobie du vide, mais il savait qu'il devrait sauter, personne ne pouvait faire demi tour une fois sur le champ de bataille.

Le trajet sembla extrêmement long pour Gerard. Jusqu'à que des explosions se firent entendre au loin. Le sergent se leva, s'accrochant à une corde l'empêchant de tomber.

- Vous allez devoir bientôt sauter ! Nous allons être au dessus de notre camp dans quelques minutes ! C'est pas le moment de se dégonfler ! Levez-vous, on y est presque !

Mikey rejoint vite son grand frère, l'attrapant par la main.

- Ne t'inquiète pas, Mikey, ça va bien se passer.

- Je veux sauter avec toi.

- Bien sûr.

- A vous ! Leur ordonna le sergent en les poussant dans le vide.

La chute fut assez précipitée, ils ouvrirent leur parachutes après avoir compté jusqu'à cinq.

Une montagne de poussière les séparèrent, Gerard s'affola, ne voyant plus son petit frère. Il le cherchait du regard, mais vit qu'il allait atterrir. C'était un champ dévasté par la guerre, juste de la terre avec des bosses noires que Gerard mit du temps à comprendre ce qu'elles étaient. Des corps. Des corps jonchaient le sol. Il se retint de vomir quand il atterrit juste à côté d'un ancien soldat français qui n'avait plus de tête et se vidait de son sang.

- Mikey ! Mikey !

- Gerard !

Il le vit courir à lui, ils se prirent dans les bras, heureux de se retrouver.

Ils détachèrent leur parachutes et prirent leur fusils en main.

- Les Allemands sont droit devant ! Il faut atteindre les tranchées avant eux ! S'écria un soldat qui prit les commandes.

Les deux frères le suivit, la peur au ventre.

Le sol poussiéreux brouillait la vue, les coups de feu retentissaient, puis des barbelés apparurent. Ils devaient les passer pour atteindre les tranchées.

Ils se mirent à ramper dessous, assez facilement et atteignirent le trou creusé par les français. Il restait deux trois soldats encore vivants. Ils étaient dans un sale état, l'un d'eux avait un membre en moins et allait bientôt partir au ciel avec ces anciens camarades morts au combat. Ils furent joyeux de voir les Américains débarquer.

- Vous êtes arrivés au bon moment, dit un autre, ils avancent petit à petit...

Ile ne put finir sa phrase qu'une explosion retentit et ce fut le noir complet.



* Hey !

Désolée pour cet énorme retard, mais je n'avais pas énormément d'inspiration, mais c'est revenu :)

J'espère que vous apprécierez ce deuxième chapitre !

- Galaxy.*

Black Rain [frerard]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant