Ils n'avaient pas bougé d'un centimètre depuis une éternité leur semblaient-ils. Enlacés dans les bras l'un de l'autre si amoureusement. Ils se racontaient des histoires de leur pays, parfois ils ne disaient rien, profitant du silence qui les entourait. Frank se trouvait entre les jambes de Gerard, ses bras autour de sa taille, le menton sur le haut de son crâne. Ils bougeaient pour s'embrasser timidement. Mais ils avaient besoin d'affection, d'amour. La guerre enlevait tout l'amour qui pouvait exister sur cette Terre. Mais Gerard et Frank le ramenait.
L'Américain caressa la joue noircie par la saleté de l'Italien et déposa un baiser sur sa tempe.« Je suis heureux que nous nous soyons rencontrés, murmura ce dernier. Qu'est-ce que j'aurais fait sans toi ? »
Gerard sourit, mais au moment où ils allaient sceller leurs lèvres, un grand fracas retentit. La porte de la grange s'ouvrît et des voix allemandes criaient à pleins poumons. Frank se leva d'un bond, les larmes aux yeux. Gerard empoigna son arme, mais au moment où il put se remettre sur ses pieds, on lui sauta dessus pour le maintenir. D'autres Allemands débarquèrent, faisant mettre les amants à genoux. Puis un des leur arriva, l'air menaçant. Il se tenait droit, les mains dans le dos et Gerard déglutit en le voyant. Son long manteau noir frottait le sol et ses rangers étaient effrayantes, pouvant broyer les doigts de n'importe qui. Il observait les jeunes sous sa casquette de commandant SS, la bouche pincée.
« Vous parlez français ? demanda-t-il.
- Moi, souffla Frank, les lèvres tremblantes.
- Et lui ? demanda le SS en pointant Gerard du doigt.
- Il est Américain. »Le nazi se mit à rire et frappa sans prévenir Gerard. Il cria alors en anglais :
« Tu as fui le front ! Tu es un lâche ! Voilà en quoi les français ont foi ! Vous crèverez tous ! Longue vie à Hitler ! »
Il frappa aussi Frank sans ménagement. Gerard commença à se débattre, personne ne devait toucher Frank, à part lui.
« Le touchez pas !
- Alors comme ça on est sentimental ? Embarquez les on va les fusiller avec les résistants du village. Les Américains, vous êtes toutes des pédales. »Ils les amenèrent hors de la grange et les enfermèrent à l'arrière d'un camion. Enfin seuls, ils se prirent dans les bras, tout tremblants, se murmurant des promesses intenables durant tout le trajet tandis que les Allemands riaient et se réjouissaient d'enfin pouvoir tuer un Américain.
*désolée c'est très court*
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Black Rain [frerard]
FanficLa deuxième guerre mondiale a éclaté, les Américains volontaires sont envoyés en France pour combattre les Allemands. Gerard et Mikey Way rejoignent leurs alliés, laissant des promesses intenables à leurs proches. Après une terrible tragédie, Gera...