*Mawda en multimédia*
Je fais le tour de l'appartement pour trouver Imran mais il n'y
a que cette Ilhsane. Il doit être repartit travailler... dommage!À vrai dire , c'est un peu puéril de ma part. C'est vrai! Qu'est ce que ça peut bien lui foutre comment je m'habille, hein?! Il est rien pour moi et c'est réciproque.
Et le fait de vouloir le mettre en rogne à tout prix , je dois avouer que c'est idiot de ma part.
Bref, je passe dans le salon où je trouve Tata Djamila en train de visionner une série en arabe . Je la préviens que je pars au Cc avec Mawda mais elle est tellement absorbée par sa série qu'elle me remarque à peine.
Elle me lance juste " DIS À L'AUTRE HMARA DI PAS SAIGNER MA CARTE , HEIN SI PAS LI FILLE A L AMBASSADEUR D'ÉGYPTE "
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Je lache un rire avant de devaler les escaliers jusqu'en bas de l'immeuble.
À vrai dire, c'est un peu un calvaire de se taper toutes ces marches mais l'odeur de l'ascenseur, elle est juste pas possible!Mais je vais pas faire ma princesse, même si tout ce que je vis aujourd'hui est différent du confort que j'avais chez moi,au Canada, je suis reconnaissante envers tata Djamila et sa famille.
Je vais pas cracher sur ce qu'ils m'offrent alors qu'ils sont là pour moi alors que mes proches me tournent le dos ...
Ça a l'air irréel quand je me dis que maman est partie et que j'ai désormais tout perdu ...En bas de l'immeuble, toujours le même décor: la jeunesse insouciante peuple ce paysage de tours et de bitumes.
Elle rit face à son désarroi comme si son oppression était normale
Comme si elle ne ressentait pas ce mal
Comme si tout celà ne lui était pas fatale.
Adossés aux murs, tels les gardiens d'un temple: les grands de la cité. Ils sont témoins de tous les crimes que le bitume tait et que le temps efface.Ils ont vu leur frères embarqués, le bruit des gyrophares s'approcher, des romances interdites, des amants condamnés, des parents anéantis.
Des grossesses ne jamais aboutir, des rêveurs ne jamais réussir.Ils ont vu leurs soeurs s'envoler, toutes ces filles mal tourner. Et malgré tout, comme si leur vie en dépendait, ils restent adossés aux murs de la cité.
Ils respirent cette fumée immonde, cette hypocrisie nauséabonde ...Face au chômage, il tirent une taff et disent " on est là"
Alors ils sifflent les femmes qui passent et rient de leurs aventures.
On dit que quand la nuit tombe , certains se nichent sur le sommet des tours.
Ils crient "Il y a les condés" tandis que tout en bas se vend la mort.Mawda m'a parlé de tout celà, de ce monde irréel, que je ne connaissais pas il y'a quelques semaines encore.
J'étais comme ces princesses Disney; du haut de mon balcon, je ne voyais pas toute la misère de ce monde.
Elle m'a dit que lorsque l'on passait devant les grands de la cité , il fallait sortir un "salam ", sourire faiblement et avancer; qu'ils étaient pas bien méchants... qu'ils aimaient juste jouer aux bandits et que tout se passerait bien.
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Rokhaya : L'islam ma Religion ,toi ma passion
Teen FictionJe voulais un roman d amour Pas un thug love Je voulais une vie plein de velour Pas pleurer en attendant que tu sortes de gardav T as brisé mes reves Pour ça je voulais que tu en baves Malgrés tous les commerages on restait sourds Malgrés mon...