Apocalypse [Terminée]

Épilogue / Haidden / Yvan / Zach

Haidden était couverte du sang de son frère. Elle regardait les deux corps sans vie.

《 Plus personne ne salieras notre nom. 》 souffla-t-elle

Doucement une larme roula sur sa joue. Elle souffrait. Son coeur lui faisait mal. Elle respirait difficilement. Toutefois Haidden ne savait pas si c'était à cause de la perte de ses frères ou autre chose. Difficilement la louve avança vers la sortie. Le visage ravagé par les pleurs et le coeur au bord de l'explosion. Une porte s'ouvrit derrière son dos. Elle eut à peine le temps de se retourner qu'une lame lui trancha une aile. Un homme tenait dans sa main une hache. Elle hurla de douleur. Il allait couper la deuxième quand elle attrapa le manche. Elle se releva du sang s'échappant de sa plaie. Haidden sortit ses griffes et trancha la gorge de l'homme avec sa main libre. Le corps tomba au sol sans vie. Elle avait vaincu. Elle s'ecroula, une marre de sang continuait de se former autour d'elle.

*

Zach se battait. Et ils étaient gagnaient. Il restait peu de vampires, la plupart morts ou en fuite. Il trancha la gorge de l'homme en face de lui. Puis se précipita vers la porte suivit par Yvan. Les deux se precipiterent a l'intérieur en soulevant un nuage de poussière. Ils marchaient dans les débris de toit et continuait tout droit jusqu'à arriver dans la dernière pièce. Deux corps étaient allongés sur le sol face contre terre. Yvan remit sur le dos le corps du blond.

《 Deen. 》

Il chercha une respiration mais rien.

《 Il est mort. 》

Yvan se releva.

《 On ne peut rien faire pour eux. 》 lança-t-il

Ils continuèrent et firent face au corps d'Anelys et d'une autre personne. Elle respirait encore faiblement. En entendant des gens s'approcher Anelys ouvrit faiblement les yeux. Elle vit son meilleur ami et Zach.

《 Désolé Yvan on va devoir remettre nos retrouvailles à plus tard. 》

Une larme roulante de l'oeil du nommé.

《 Tu ne vas pas mourir ! Tu ne peux pas partir ! Pas après tout ce que tu as vécu ! Haidden ! Haidden! 》 il secouait le corps sans vie de son amie.

La fille qu'il avait aimé. Haidden était son ancienne petite amie. Malgré tous les regrets qui lui rongeaient le coeur. Pas un seul point ni une seule virgule de leur histoire.

*

Plusieurs mois étaient passés. L'humanité se relevait lentement. Les humains reprenaient à vivre mais les séquelles de l'occupation étaient encore visible. Les âmes étaient marqués par cela. Yvan était partit habiter sur une île. Loin des souvenirs. Malgré tout, toutes les nuits il se réveillait en sursaut l'horreur toujours gravé au fer rouge dans son esprit. Ce matin encore il observait le soleil se lever. Une personne vint s'asseoir à côté de lui.

《 Tu penses encore à elle ? 》 interrogea Zach

Zach connaissait la réponse. On oublie jamais quelqu'un qui a marqué sa vie. Il savait que Yvan ne pourrait jamais oublier Haidden comme lui ne pourrait jamais oublier Chloé. Il n'avait pu la sauver. Elle était morte des mois avant que l'armée ne libère l'Europe.

《 C'était une personne géniale. Je pense que ce qui me manquera le plus, c'est les longues nuits qu'on passait au volant d'une voiture à rouler sans se poser de question. Juste par envie.

- Je comprends. J'ai retrouvé cette boîte dans un carton. 》

Zach lui tendait une boîte à chaussures bleue où on pouvait lire 《Les trois mousquetaires des temps modernes》.

Il l'ouvrit et vit de nombreuses photos de Haidden, Deen et lui. Il les observa quand il trouva une lettre. Juste une enveloppe toute blanche. Dedans on y trouvait une page de cahier arrachée.

Yvan,
Je le sais. Je ne survivrais pas. Nous sommes à l'aube de la fin de la guerre mais je ne pourrais être la pour la voir. Je dois mourir. Je le sens. Ça m'a pris. C'est venu du fond de mes tripes. Je ne verrais pas demain. Je pourrais fuir. Partir. Abandonner les autres. Pourtant je ne le fais pas. Je suis le chemin que me dicte le destin. Je ne me deroberais pas. Pas cette fois. Quelqu'un doit mettre un terme à tout ça. Au fond je l'ai toujours su. Mes frères et moi ne pouvons vivre sans causer la mort et la destruction autour de nous. Aucune bonne action ne peux laver le sang qui nous entache les mains. Je sais que toi tu peux comprendre mon ami. Tu as toujours compris. Tu me connais comme personne. Toute ma vie j'ai retardé le moment où je devrais dire au revoir à mes amis. Je cherchais un sens à ma destinée. Mais je n'aurais jamais du naître je suis une erreur de la nature. Pourtant je ne regrette rien. J'aimerais laisser mon nom dans l'histoire que ma légende me survive. Mais j'aimerais aussi que les traces de mon existence disparaissent avec moi. J'emporterais avec moi tout ce que je n'ai su dire. Je crois que je divague un peu. Sache que je n'ai pas peur de la mort. Je n'en ai plus peur du moins. Je ne veux pas survivre à mes frères. Je les aime tellement malgré toutes leurs trahisons. Ça m'obsede depuis un moment mais si je ne meurt pas avec eux je ne serais plus rien. Ils sont ma plus grande faiblesse mais aussi ma plus grande force.
Toi, tu dois vivre. Vivre c'est un vaste mot non ? Je ne pourrais te le définir mais tu ne dois rien regretter. Ne cherche pas un sens à la vie donne lui en un. Je te sois tout le bonheur du monde.
Je t'aime

Anelys

Il leva les yeux vers le ciel et souffla un merci qui fut emporté par le vent.