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Moi : Si j'étais restée dans le coma ou même si j'étais morte.

Matt : T'es complétement folle penser à des choses pareilles !

Moi : Tu dois  bien avouer qu'être dans le coma pour un bout de roche dans le pied c'est plus que bizarre.

Matt : Je dois bien avouer que c'est étrange mais s'il te plaît, arrête de penser à ça, tu dois....

La sonnerie de son téléphone l'obligea à laisser sa phrase en suspens.  Mon amour s'afficha sur son écran, sans plus attendre il décrocha avec un sourire aux lèvres.

*conversation téléphonique*

Matt : Coucou mon cœur !

Julie : Ça va ? Comment va ta sœur ?

Matt : Elle est réveillée...

Julie : Ho... hum je t'appelais juste pour te dire que j'ai finis nos bagages.

Matt : Merci t'es la meilleure, il faut partir bientôt ?

Julie : Oui si possible, l'enregistrement commence dans trois heures et la route pour y aller dure deux heures.

Matt : Bien, passes me prendre à l'hôpital dans 15 minutes, à toute de suite, je t'aime.

Sur ce, il raccrocha et se tourna vers sa sœur.

Moi : C'était qui ? Demandais je soupçonneuse.

Matt : Ma copine, tu sais Julie. Je t'en avais parlé avant tout...ça...

Moi : Ah oui je crois me souvenir, et tu pars où exactement ?

Matt : Je pensais que tu ne serais pas réveillée pour mon départ, cela aurait sûrement plus simple... Julie et moi partons pour 6 mois, pour le moment, j'ai eu un poste à Toronto. Nous partons dans trois heures et elle va arriver d'un moment à l'autre.

Moi : Ho ça va être génial, bravo. Dis-je faussement, la voix tremblante et les larmes aux yeux.

Je ne veux pas paraitre faible, surtout pas devant mon frère.

Matt : Je suis désolé, tu sais j'aimerais rester plus longtemps mais je dois vraiment partir. Je t'appelle promis.

Il me claqua un bisou d'au revoir sur le front et partit sans un mot de plus. Même pas un je t'aime, ni un câlin, ni même une larme verser par lui... Je pensais qu'il tenait plus à moi que ça.

Sachant que je ne risque de ne pas le revoir avant un moment, mes genoux, comme par automatisme, se rabattent contre ma poitrine et mes yeux s'humidifient pour finir par être inondés. Me voilà seule et abandonnée par la personne que j'estimais le plus dans ma vie.

Ne pouvant supporter cette solitude plus longtemps et ne sachant pas qui appeler d'autre je repris le bout de papier et composa le numéro. Décroche,  s'il te plaît décroche. Alléluia !

*conversation téléphonique*

Allo ?

Brandon ? Osais je la voix tremblotante.

Oui

C'est Alex...

Alex ? Ça va ? Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi tu m'appelles ?

Je, je savais pas qui appeler. Ma gorge se sera, les larmes floutèrent ma vue, il ne fallait pas que je craque. Je suis désolée, j'aurais pas dû.

Hé, ne t'excuse pas. Dit moi ce qui ne va pas.

Non, je suis désolée, vraiment, pardon de t'avoir déranger. Ça y est les larmes roulaient le long de mes joues. Tout ce dont j'avais besoin c'est de deux bras réconfortants autour de moi, un torse contre lequel me blottir. J'avais besoin de lui.

Arrête maintenant, tu ne me dérangeras jamais. J'arrive, je serais là dans trois minutes.

PDV Brandon :

Me voilà en face de ce sac entrain de frapper comme un fou dedans. J'évacue toutes les craintes de ces dernières semaines. La voir comme ça, dans un lit, branchée de par tout me foutait tellement en rogne, que mon seul échappatoire possible était la boxe. Un coup de téléphone me stoppe dans mon élan. J'hésite à répondre ou à envoyer mon portable valser contre le mur.

En voyant le numéro qui s'affiche, je décroche sans plus attendre.

Elle. Elle m'appelle. Elle, la fille qui me hante. Qui m'obsède. Celle qui apparaît dans tous mes rêves. Celle qui apparaît dans toutes mes pensées.

Je suis resté à ses côtés jours et nuits, je ne manquais jamais à l'appel. J'y suis, à mon goût, resté trop longtemps. Me voilà maintenant piqué. Comme si sa présence avait été un moustique, je suis maintenant piqué.

Je pensais pourtant qu'à son réveil elle allait me haïr. Ou bien qu'elle n'aurait aucun souvenir de moi. Mais non, comme je l'espéré secrètement elle vient de me prouver que cette piqure est de bonne augure. Maintenant que j'ai la balle dans mon camp, il faut que je sois à la hauteur.

Je me demande si elle a entendu, si elle se souviens de toutes ses paroles, ses aveux que j'ai confessé à son chevet. Il se peut qu'elle ne m'ai même pas entendu dans son sommeil artificiel.

Si l'amour est une faiblesse, alors oui je suis faible. Et je suis prêt à l'hurler sur tous les toits.

Enjoy the little thingsWhere stories live. Discover now