Ma Mascarade • Larry

.32. Rassurons-nous

''Louis !'' La porte s'ouvrit à la volé, elle claqua contre le mur, et Louis leva ses yeux brusquement pour voir Liam entrer, il ne regarda personne dans la salle et se précipita vers Louis pour le tirer dans ses bras, le serrant le plus fort possible contre lui. Il se sentit un peu étouffer mais ne se fit même pas prier pour lui rendre son étreinte le plus fort possible, serrant ses épaules avec force. Il posait ses mains un peu partout, dans ses cheveux, dans son dos, sur sa nuque, il serrait sa hanche, comme si il voulait être sûr qu'il était encore là, en un seul morceau. Ça faisait si mal au cœur, il détestait l'idée de causer tant de soucis à Liam, celui-ci avait d'autre chat à fouetter.

''Ça va.'' Souffla-t-il dans l'étreinte, espérant apaiser quelque chose en lui, apaiser ses peurs, mais c'était évidemment vain, lui aussi il avait peur. Qui n'aurait pas peur après tout ? Qui n'aurait pas peur d'apprendre que votre santé était si tangible, si mal. ''Je ne vais pas mourir.''

''Laisse moi avoir peur bon sang Louis...'' Râla le garçon contre lui. Il caressa tendrement son dos, de haut en bas, dans un vaste et tendre allé retour qui suivait sa colonne vertébral.

''Tu n'as même pas remarqué mes cheveux.'' Tenta-t-il sur un ton qu'il voulu léger, mais Liam ne dit rien et se contenta de serrer plus fort. Ange et Kaitlyn finirent par sentir qu'elles étaient de trop dans la pièce, ils ne sut pas quand, parce que quand il releva les yeux ils étaient déjà seuls. Alors il poussa un petit soupir et se laissa longuement tomber dans le lit, tirant Liam contre lui, qui se laissa faire, grimpant à ses côtés sans le lâcher. Et Louis enfonça ses doigts dans ses cheveux très court, un touché sensible qu'il voulu le plus tendre possible. Il n'avait jamais aussi bien remarqué combien il comptait pour Liam que ce dernier mois, il n'était même pas celui qu'on voulait réconforter, et en fait ce qu'il pouvait avoir lui était presque égale, il voulait juste réconforter Liam à cet instant, le tenir contre lui et lui assurer que tout irait bien, qu'il était là pour l'instant et qu'il ne partait pas.

''Dis moi que c'est pas vrai Louis.'' Chuchota Liam, tout doucement, sa voix se cognant contre ses clavicules. Il serra un peu plus fort ses larges épaules, et jamais il ne lui avait paru aussi petit.

''Les médecins ne sont pas sûr...'' Répondit-il ''Je dois passer quelques examens, ça pourrait être une simple tumeur bénigne, et donc pas un cancer... mais ça pourrait aussi bien être un cancer...'' Liam hocha de la tête dans son cou et se rapprocha un peu plus de lui, se nichant toujours un peu mieux, un peu plus.

''Un... cancer de quoi ?'' Demanda-t-il ensuite. Louis racla sa gorge et soupira doucement.

''Des os.'' Il sentit l'étreinte se resserrer contre lui un peu plus étroitement. Liam savait parfaitement que c'était un cancer parmi les plus dur à soigner, ce n'était pas ceux qu'on traitait simplement pour adoucir la fin de vie du patient, comme quelqu'un souffrant du cancer du pancréas, mais ce n'était pas non plus un des plus simple à guérir. Si il avait ce cancer, même prit assez tôt, Louis avait un plus gros pourcentage de chance d'y rester.

''Ils n'en savent pas plus ?'' Chuchota Liam, comme pour ne pas briser leur silence lugubre qui servait à se rendre compte de la gravité de la situation, de ce qu'il vivait.

''Non, c'est pour ça que je dois passer quelques examens avant qu'on ne m'opère.. suivant combien c'est avancé j'aurais peut-être besoin d'une greffe... aussi'' Et les bras de Liam se resserrèrent encore et Louis ferma ses yeux en caressant doucement sa nuque, un affection légère et puissante dans son geste.

''D'où sort cette histoire de cancer.. ?'' Chuchota ensuite Liam, ses mains tremblant de façon presque imperceptible dans son dos.

''Ils pensent que ça aurait pu se développer à cause de la fragilité de mes os, aggravé par mon amaigrissement, et par la prise plus assez fréquente de mes compléments de calcium..'' Expliqua-t-il, sans émotions, récitant les mots des médecins avec un air terne, vide. Ça coulait presque de source, il avait prié la mort, il serait servit, n'est ce pas ? Il en était à un stade où l'idée de sa propre mort ne lui faisait pas grand-chose, il ne voulait juste pas laisser Liam tout seul, l'idée de le laisser seul, comme ça, ça faisait peur et il n'aimait pas. Pourtant la journée avait semblé si belle, il avait été si léger, tout ça pour ce franc retour de balle juste ensuite, comme si la vie avait accepté une dernière fois qu'il touche au bonheur simple avant de lui retirer. Et le pire, probablement, était qu'il avait demandé à mourir, dans cette chambre sombre, vide, il avait demandé une sentence, il avait demandé la fin de la souffrance, il avait demandé la merci, la pitié, il avait voulu disparaître, c'était logique qu'il est ce pour quoi il avait prié, la fin qu'il avait voulu, il allait l'avoir.