Ma Mascarade • Larry

.43. C'est la vérité qui fâche?

L'ambiance dans la pièce était assez tendu, il n'y avait pas d'autre mot pour réellement en parler, tendu semblait être à la fois le bon mot, mais en même temps un mot trop peu juste, et un peu à côté de la plaque. Louis regardait les chiffres monter lentement sous son clip vidéo, et les messages de félicitation lui arriver en masse. Il était très heureux et il savait que Harry l'était aussi pour lui, qu'il était très fier, il n'avait pas arrêté de lui dire la veille, alors que Louis ne pouvait plus retenir son stress et qu'il avait passé tout son temps à faire les cents pas. Même boire un peu de vin avec Harry ne l'avait pas un peu aidé, et maintenant tout était retombé alors qu'il ne voyait que les retours positif vers lui, qu'il avait décidé de ne plus voir la haine, il se sentait mieux, il se sentait respirer de nouveau. Mais il savait en échange que la situation pesait. Même si Harry était fier, et il le savait, il y avait aussi d'autre problème au tableau.

''Hé...'' Lança-t-il en penchant sa tête dans la porte du bureau de Harry, ou plutôt sa salle de musique. Il était au piano et martyrisait les pauvres touches depuis plus d'une heure dans une interprétation rude d'un grand classique musical, c'était comme une bataille entre lui et son piano, comme si il était en colère, en colère contre lui même. Il ne répondit pas à l'interjection de Louis et celui-ci pinça ses lèvres. Il allait devoir faire avec. Il aimait Harry, et si il fallait le prendre avec son mauvais caractère alors il le ferait, sans aucune hésitation. Même si ça voulait dire que pour toujours Harry se réfugierait dans un comportement stupide de gamin énervé chaque fois qu'il se sentait mal à cause de son complexe d'infériorité. ''Harry, amour ?'' Les doigts se figèrent dans le vide et Harry poussa un soupir, son dos se détendit et ses bras tombèrent entre ses cuisses.

Louis s'approcha, laissant ses pieds cogner le marbre décoré de cette fresque atypique du lieu dans un style ici longiligne. Il posa ses mains sur les épaules tendu de l'homme et embrassa au milieu de ses boucles défaites. ''Excuse moi.'' Marmonna Harry en réalisant parfaitement ses sentiments mal placé, mais Louis ne voulait pas qu'il les réprime pour autant, c'était des insécurités qui s'exprimaient mal c'était tout, c'était à lui de ne pas le perdre dans la noirceur pour risquer de les séparer à nouveau, de laisser Harry s'arracher à lui de la sorte.

''Tout va bien, excuses toi plutôt auprès de ce pauvre piano.'' Répondit-il doucement, frottant les biceps comme pour essayer de le rassurer, de le réconforter. L'homme sur le siège laissa un rire passer sa bouche et il se tourna vers lui, tirant Louis entre ses genoux.

''Tu sais que je t'aime, et que je suis fier de toi, tous les jours, n'est-ce-pas ?'' Louis sourit et hocha de la tête en se penchant vers ses lèvres, les embrassant tendrement, les pressant rapidement des siennes en descendant ses mains jusqu'à celles de Harry, pour lier leurs doigts, les entremêlant avec une immense tendresse, une caresse amoureuse douce, pleine de réconfort, de courage, pour le réconforter, et lui dire que tout aller bien, qu'il comprenait et qu'il n'était plus seul maintenant, que Louis ne partirait pas et ne le laisserai pas partir.

''Bien sûr que je le sais.'' Affirma-t-il. ''Regarde... je suis toujours là.'' Chuchota-t-il en serrant fort ses mains, espérant que juste ça pourrait lui dire que ça irait, que tout irait bien, qu'ils ne s'effondreraient pas de nouveau. Il tira même une main à ses lèvres pour en embrasser le dos, c'était devenu son truc, il aimait faire ça, ça le rassurait toujours, même lui, comme si Harry était ainsi plus réel. ''Je suis fier de toi moi aussi, tu fais un travail exceptionnel, tu es talentueux... je suis content d'être là avec toi. De pouvoir de soutenir.'' Harry fit un sourire un peu triste qui ne sembla pas atteindre ses yeux, et il le tira contre lui un peu plus fort en enfonçant son visage dans sa poitrine pour se cacher.

''Je suis tellement chanceux de t'avoir.'' Marmonna-t-il en laissant Louis entourer sa nuque avec un tendre sourire.

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