Mystique

CHAPITRE 13

Lorsque nous arrivons enfin au chalet – car c'est comme ça que cela se nomme d'après Asher – nous avons la mauvaise surprise de découvrir qu'il est fermé. Après une série de grognement et d'injure de la part d'Asher, nous décidons de nous balader. Même s'il fait froid.

C'est comme ça qu'on se retrouve à se promener au milieux d'une vaste pleine légèrement blanchie par le froid.
Saleté d'hiver.
Toujours l'un contre l'autre dans la couverture.

Ce rapprochement physique me gène un peu, je n'ai jamais été aussi près de qui que ce soit excepter ma mère. Alors d'un garçon? Mais j'ai fini par m'y habituer, après tout, Asher est mon ami. En revanche, cela n'a pas l'air de le perturber du tout.

Étant donné qu'il n'y a personne – à mon plus grand bonheur – je peux remettre mon bonet normalement et enlever mes lunettes.
Je revois!

On finit par s'assoir par terre en silence. Je suis fatiguée. Je n'ai pas l'habitude de marcher autant. De plus, je n'ai pas beaucoup dormis cette nuit. À cause du froid d'ailleurs...
Si bien, que je finis par poser ma tête sur l'épaule de mon ami. C'est drôle comme c'est confortable...

Il est tellement pris dans son récit – que je n'écoute d'ailleurs pas du tout – qu'il ne s'en apperçoit même pas. Étonnamment, je ne m'en veux même pas de le laisser parler tout seul. Ce doit être la fatigue...

Mes yeux se ferment d'eux même et je suis sur le point de m'endormir quand il me fait sursauter.

«Aline, tu m'écoutes? il s'exclame.

- Euh... Non. j'avoue»

Il rit un coup avant de me lancer un sourire en coin accompagné d'un sourcil arqué.

«Quoi? je demande avant de remarquer soudainement ma position. Oh...»

Je me redresse d'un bond et me cache derrière mes – horribles – cheveux. Évidemment, cela ne fait qu'accentuer le rire d'Asher.
Fichue fatigue...

Il finit par se calmer puis se met à fixer une coline pendant de longues minutes. Je la regarde aussi, mais malgré que je ne connaisse les collines que depuis que je suis ici, je n'y vois rien d'interessant.
Soudain, il me la pointe du doigt.

«Se serai une belle vue de là haut, tu ne crois pas? me demande-t-il.

- Ce doit être magnifique. je réponds après avoir reflechis quelques instants.»

Il hoche la tête, pensif, un sourire lui caressant les lèvres. Il est mignon. Enfin... C'est pas vrai...

Je le regarde et il fait semblant de ne pas le remarquer. C'est vraiment étonnant. D'habitude, il m'aurait charrié en affichant son sourire en coin. Ou alors se serai crânement vanté de son physique en faisant tout un tas de poses ridicules. Ou encore aurait fait un poème stupide sur lui même.

En tout cas, quelque chose ne va pas dans son (petit(très petit(très très... Hum, non, Aline, tu abuses là))) cerveau.

Peut-être que sa rupture d'hier l'affecte plus qu'il ne le laisse croire? Je ne sais pas.
Mais je le prends dans mes bras.

«Que me vaut cet honorable honneur? demande-t-il, sa phrase stupide provoquant mon rire.

- Je ne sais pas. Tu n'avais pas l'air dans ton assiette. je réponds. Et j'ai repensé à toutes les fois où j'aurai aimé que quelqu'un me sert fort dans ses bras. Alors je te le fait. Peut être que tu en as besoin, peut être que je me trompe. Dans tout les cas cela fait toujours du bien.

- Merci. dit-il simplement avant de me rendre mon étreinte.»

On reste un moment comme ça. C'est que j'ai raison en plus! Les câlins ça fait VRAIMENT du bien! J'aime bien ses câlins...

Il me dis d'une voie enjouée:

«Tu sais quel jour on est pas vrai?

- Euh... (Je compte sur mes doigts) le 29 décembre?

- Exacte. Je suppose que je n'ai pas besoin de te rapeller ce qui se passe dans deux jours.

- Bah le nouvel an 10 143. je réponds, las.

- Oula, qu'est-ce que c'est que ce non-enthousiasme?

- Je ne vois pas pourquoi je devrai me réjouire. Veiller jusqu'à minuit dans le seul but de discuter de bonnes résolutions et d'échanger nos microbes en faisant la bise à tout le monde alors que ton lit t'attend, c'est vraiment pas pour moi.

- Pas la moindre petite fête? s'étonne-t-il avec des yeux ronds comme si c'était la chose la plus absurde jamais dite.

- Bah non...

- OK. Alors c'est sûre que vue comme ça, ça donne pas trop envie. Mais je peux t'assurer que le problème vient des anges et non de la fête.

- Je ne te permets pas... je proteste pour défendre leur cause, avant de changer d'avis. Ouais bon OK. Mais alors vous, vous faites quoi?

- Nous? C'est géniale! On fait une fête soit en famille soit entre amis ou alors on peut aller à la grande place de la ville pour le faire avec tout le monde. En plus, y'a des feu d'artifice!!! dit-il si excité que c'était mignon – mignon dans le sens ou on aurai dit un gamin de 6 ans. De plus, les choses barbantes que tu as citées sont totalement obtionel!

- Vraiment?

- Vraiment.

- OUAIS! Mais, c'est quoi un feu d'atrifice?

(Il se tape la tête)

- C'est des feux d'ar-ti-fi-ce. dit-il en articulant chaques syllabes. Et puis tu sais quoi? Ce sera une surprise!

- Roh... J'aime pas les surprises.

- OH! s'exclame-t-il, étonné. Et pourquoi cela ma chère?

- Parce que les «surprises» de ma vie ne sont pour ainsi dire, pas très cool. je réponds la mine sombre en me rapellant de ces dernières années et même juste le 3 novembre. Je n'en ai donc pas une très bonne expérience... Et pour couronner le tout; je suis impatiente!

- Tant pis! dit-il en tirant la langue.»

Je lui rends sa grimace. On rit un bon coup puis décidons de rentrer. J'ai cassé l'ambiance mais cet idiot a reussi à la remettre immédiatement. Il est fort!
Je le remercie intérieurement de ne pas avoir insisté sur le mauvais côté...

Je me demande comment sera le nouvel an. Et aussi ce qu'est un feu d'atrifice. Euh... D'artifice. Oh je sais plus moi! Je vais dire artitrifice comme ça je suis tranquille!

En tout cas, cette fois je m'endors avec deux couettes.

Note de l'auteur:

Salut salut!
Désoler ce chapitre n'est pas très long.
Mais je peux vous assurer que le prochain (qui sort ce soir ;)) le sera beaucoup plus.

En attendant je vous souhaite une bonne matinée/journée/soirée/nuit a tous.
Bizou bizou 💙