Chapitre 2

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« Elle est partout dans ma tête, absolument partout. »

PDV THEA

Je reste à la boxe environ 1 heure puis quand Nick, mon coach, me dit que c'est bon pour aujourd'hui je vais dans les vestiaires puis je prends une douche. Quand je sors de la salle, Peter m'attend adossé contre sa voiture, les yeux rivés sur l'écran de son portable. Il relève la tête quand je ferme la porte et le rejoins.

Peter : Comment c'était ?

Thea : Comme d'hab', j'ai frappé puis j'ai un peu combattu avec Nick.

Peter : Cool.

Il monte au volant de sa petite BMW blanche et je tourne autour de la voiture puis monte côté passager. Je pose mon sac de sport à l'arrière sur la banquette en cuir et en sort mon appareil photo, que je mets autour du cou.

Nous prenons la route jusqu'à la plage.

Peter : Tu as entendu parler du cambriolage dans la banque de ton père ?

Mon cœur manque un battement.

Thea : Hein quoi ?

Peter : Apparemment il y a eu une sorte d'attaque aujourd'hui.

Thea : Ah bon ?

Je commence à m'inquiéter. Personne ne m'a prévenu de cet événement, non sans importance.

Peter : Ok, je vois t'étais pas courant, je n'aurai pas dû t'en parler.

Thea : Non je ne l'étais pas. Du coup ça te dérange si tu me ramènes chez moi ? Tantpis pour les photos...

Il fait demi-tour quand l'occasion se présente et me ramène chez moi.

Il est donc 20h00 quand je pousse la porte d'entrée de la maison. Ma mère est dans la cuisine et quand elle se retourne et me voit, elle est surprise.

Julia : Déjà ?

Thea : En fait, on n'a pas fait de photos.

Julia : Pourquoi ?

Thea : Peter m'a dit pour l'attaque à la banque.

Ma mère ouvre les yeux en grand.

Julia : Ah oui...

Thea : Il n'y a rien de grave ? Enfin papa n'a...

Ma mère lâche le fouet qu'elle tient et s'approche de moi. Je commence à m'inquiéter, mes mains deviennent soudainement moites, et mes jambes manquent de vaciller avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

Julia : Papa n'a rien, il était en rendez-vous à l'extérieur à ce moment.

Je lâche un long et grand soupir de soulagement. Elle me sourit et je monte dans ma chambre.

PDV INCONNU ?

Je suis allongé sur mon lit. Le regard rivé sur le plafond blanc. Je devrai dormir. Il est tard. Mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas.

Toutes mes pensées sont tournées vers elle.

Elle.

Si belle.

Si joyeuse.

Si gentille.

Si intelligente.

Si drôle.

Si...parfaite.

Elle.

Elle, elle est partout dans ma tête, absolument partout.

Je ne pense qu'à elle.

Je ne vois qu'elle.

De là à dire que je ne vis que pour elle, c'est autre chose...

Je la connais depuis si longtemps, depuis la maternelle en fait. Ça a toujours été une superbe amie mais maintenant depuis plus d'un an, c'est plus que ça.

Peut-être même que ça a TOUJOURS été plus que ça. Je ne m'en rends compte que maintenant.

Absurde...idiot...débile...

Voilà ce que je suis, moi.

Moi, adolescent, lycéen, banale.

Bon, ok, joueur de l'équipe de basket.

Je fais partie des « populaires » et franchement c'est pas ça qui me réjouit.

Elle aussi, elle est populaire.

Elle aussi, elle est indifférente à sa popularité.

Elle aussi, elle fait ce qui lui plaît, ce qu'elle veut.

Elle aussi, elle suit sa passion.

Vers 1h00 du matin, je finis par trouver le sommeil tant bien que mal, recroquevillé dans mon lit. Je m'endors paisiblement et comme souvent je crois que je rêve d'elle. Elle est si belle dans mon rêve, mais pas aussi bien qu'en vrai.

PDV THEA

Le soir, mon père nous a expliqué l'attaque. Enfin il nous a plutôt raconté ce que ses collègues lui avait dit étant donné qu'il n'était pas là. 

Il était assis là, face à nous, sa femme, et ses quatre enfants, quand il a déclaré sans aucune tristesse ni aucun autre sentiment dans sa voix:

« Trois types armés sont entrés dans la banque. Ils étaient cagoulés et ont braqué une arme sur la secrétaire, une sur le gardien, qui a vite été neutralisé, et une sur Cathy, ma collègue. Ensuite ils ont demandé à mon patron de leur montré le coffre, et ils ont tous pris. »

Mo père n'avait pas l'air choqué pendant son discours et c'est bien ça qui m'a surpris. Lui, pourtant si attaché à son travail, sa banque chérie. Sa source de revenu depuis 20 ans.

J'ai fait mes devoirs dans ma chambre jusqu'à 22h00. Dissertation d'anglais. Exercices de maths. Révision de svt... Puis j'ai parlé avec Maya par message.

De Maya♥ :

Mes parents m'ont parlé de l'attaque. Ton père n'a rien ?

A Maya ♥:

Non, rien. Il n'était pas présent.

De Maya ♥:

Ouf ! Tant mieux ! Je m'inquiétais.

A Maya♥:

Aha, je t'aurai prévenu poulette ;)♥

De Maya♥:

J'espère bien oui...♥

Alors que je me connecte sur Instagram je remarque que Jake a aimé toutes mes photos.

Arrghh !

Je ne sais pas à quoi il joue lui mais je vais devoir le stopper vite fait avant que ça ne dégénère.

En plus, mon frère ne l'aime pas trop du fait qu'il me tourne autour et qu'il n'est pas très franc envers certains gars de l'équipe de basket.

Je me déconnecte puis j'éteins mon ordinateur et le pose par terre au pied de mon lit.

Je me mets alors à observer ma chambre. Elle est grande.

Le mur en face de mon lit, est rempli de photos, de ma famille, de mes amis, que des photos que j'ai prise moi-même.

Il y a aussi des cartes postales, autant de lieu que j'ai visité.

Sur un autre mur, il y a un poster de boxe juste à côté de la grande baie vitrée, donnant sur mon balcon, donnant sur une vue de la plage, de l'océan.

L'horizon, j'aime regarder l'horizon et m'imaginer des choses. De ma chambre, c'est la meilleure vue.

Il y a aussi une porte, menant à mon dressing, mon GRAND dressing. Mais GRAND dressing rempli de vêtements, de chaussures, de sacs, de bijoux...

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