Chapitre 32

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PDV THEA

Ce matin-là quand je me réveille, je me sens légère.

Ce matin-là quand je me réveille, je me sens bien.

Ce matin-là quand je me réveille, je me sens heureuse.

Ce matin-là, quand je me réveille, je sens les rayons du soleil sur mon visage.

J'ouvre mes yeux doucement.

Et pour une fois, depuis de nombreuses années, je ne suis pas seule.

Ma vie est à côté de moi.

Mon cœur est à côté de moi.

La moitié de moi est à mes côtés.

Je me sens bien.

Mon sourire est déjà étiré sur mes lèvres. Il me quitte plus depuis hier soir.

Hier soir, Hugo est venu à l'appartement.

Nous avons dormi ensemble.

Quand j'ai couché Tom, je lui ai dit que j'hébergeais Hugo pour une nuit.

Aujourd'hui, nous devons lui parler. Nous devons lui dire la vérité.

J'ai peur.

J'ai peur que mon fils m'en veuille.

J'ai peur qu'il se sente trahit.

Nous sommes installés dans le salon. Tom est assis au milieu du canapé, les jambes dans le vide. Hugo est assis sur le fauteuil, tourné vers notre fils. Et moi, je suis accroupie devant mon fils, le regard rivé dans le sien.

Tom : Qu'est-ce qu'il se passe maman ?

Dans ses yeux, je vois qu'il a peur.

Une boule se forme dans mon ventre, moi aussi j'ai peur. Hugo me lance un regard d'encouragement.

Thea : Hugo et moi avons quelque chose à te dire.

Il acquiesce.

Tom : C'est grave ?

Je cherche mes mots pour qu'il comprenne.

Thea : Non, disons que ça dépend en partie de ta réaction.

Tom : Si je ne suis pas content alors tu seras triste et si je suis content tu le seras aussi ?

Je souris.

Thea : En quelque sorte oui.

Mais je ne veux surtout pas qu'il sente qu'il a une pression, qu'il doit bien réagir.

Thea : Alors voilà tu m'as déjà demandé plusieurs fois où était ton papa et pourquoi toi tu ne vivais pas avec le tien et je ne t'ai jamais répondu.

Je me coupe et attrape ses deux petites mains.

Thea: Tom, ton papa c'est Hugo.

Pendant plusieurs seconds, mon fils cherche mon regard, puis il regarde Hugo. Il fixe alors son père.

Tom : T'es mon papa ?

Hugo acquiesce.

Hugo : Oui et j'en suis très heureux.

Tom sourit.

Tom : Alors on va vivre ensemble ?

Thea : Il semblerait oui.

Je souris face à la réaction que je jugeais inattendue.

Tom : Comme une famille ? Vous serez mon papa et ma maman ?

J'acquiesce. Tom saute alors dans mes bras et entoure ses bras autour de mon cou. Il me fait plein de bisous. Puis il s'éloigne et s'approche d'Hugo.

Il se colle contre sa jambe puis un peu maladroitement Hugo prend Tom dans ses bras.

Mon fils et son père.

Réunis.

Ensemble.

Cette scène m'émeut tant que je ne réalise pas de suite qu'une larme roule sur ma joue.

Une larme de bonheur.

C'est désormais en cet instant quand je vois mon fils dans les bras de son père que je réalise que ça y est nous sommes une famille.

L'image du bonheur est devant moi, elle est réelle.

Nous sommes une famille.

Je le répète et je pourrai le répéter indéfiniment.

Un foyer solide pour Tom. Désormais il aura une maman et aussi un papa.

On ne me posera plus de questions sur son père.

On me laissera tranquille.

Désormais je pourrai crier haut et fort, d'un air fier que j'ai un fils avec Hugo. Qu'il est son père. Que je suis sa mère et que nous sommes heureux ensemble.

1 mois plus tard

Nate décharge le dernier carton du camion et le pose dans l'entrée. Dans l'entrée de notre nouvelle maison. Celle dans laquelle Hugo, Tom et moi emménageons. La maison du bonheur.

Elle est parfaite pour nous. C'est une grande maison, avec un étage, cinq chambres, trois salles de bains, un grand salon en bas, ainsi qu'une grande cuisine ouverte sur une grande salle à manger. UN magnifique jardin pour que Tom puisse courir, s'épanouir et jouer. Bref, tout pour s'y sentir bien.

Tom a déjà choisi sa chambre et Hugo et Nash sont en train de monter son lit dans la nouvelle chambre de mon fils. Tom est très content de vivre ici, avec nous. Depuis la veille, il sautille partout. Désormais ceci est réel, nous sommes dans notre nouvelle demeure.

Avec Alice nous rangeons la vaisselle dans les placards de la cuisine tandis que Josh et Nate installent le canapé sous les ordres bien stricts de Maya.

Maya et moi avons beaucoup parlé depuis. Nous nous sommes réconciliés et nous sommes redevenues meilleures amies. Entre nous c'est comme si rien ne s'était passé, rien n'a changé dans notre relation. Notre complicité est instantanément revenue. Nous faisons de fréquentes sorties shoppings comme durant notre adolescence.

Maintenant, tout va bien.

Avec tout le monde.

Grâce à tout le monde.

Dans le meilleur des mondes.

Ça fait clicher.

Mais pourtant c'est vrai...TOUT VA BIEN.

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