Chapitre 30

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PDV HUGO

Je suis dans l'incompréhension totale lorsque Thea claque la porte d'entrée de l'appartement de Nate et Alice.

Une fois qu'elle est sortie, je me tourne vers mes amis, et les fixe attendant une explication.

Hugo : Expliquez-moi.

Nate approche alors de moi.

Il fronce les sourcils, chose qu'il fait rarement.

Nate : Tu ne comprends pas ? On essaie ou plutôt on a voulu lui faire dire qui était le père de Tom, en l'occurrence on a voulu lui faire avouer que c'était toi.

Hein ?

Quoi ?

Attendez ? J'ai mal entendu ?

Je ne suis pas le père de Tom. C'est n'importe quoi.

Hugo : Comment vous pouvez savoir ça puisqu'elle ne vous l'a pas dit ?

Mon meilleur ami soupire.

Alors Madame Mason intervient et me parle sur un ton moins froid que Nate.

Julia : Hugo, c'est logique, Tom a cinq ans et demi, et un simple calcul, fait apparaitre que Thea est tombée enceinte un mois avant de quitter le pays.

Abattu.

Sidéré.

Choqué.

Perdu.

Voilà comment je suis.

Elle était enceinte quand elle est partie...

Elle ne le savait pas ? N'est-ce pas ?

J'ai un fils. Tom est mon fils.

J'ai un fils avec Thea.

Je suis le père de ce petit garçon. Thea et moi sommes ses parents.

Je n'arrive pas à y croire.

J'ai dû mal à y croire.

Et pourtant la preuve est là, irréfutable.

Et la suite ? L'avenir ?

Est-ce qu'on va être comme tous ses parents divorcés ? Qui se battent pour la garde de leur enfant ? Est-ce qu'on va se faire la guerre pour l'éducation de Tom ?

Est-ce qu'on va se déchirer ?

Non et non, je ne veux pas de ça.

Quelques minutes après le départ de Thea, je sors aussi, je quitte cet appartement où tous les yeux sont rivés vers moi depuis tellement de minutes que ça en devient gênant.

Ils voulaient sûrement que je dise quelque chose.

Mais qu'est-ce qu'on peut dire quand on vient d'apprendre que l'on est père d'un petit garçon de cinq ans et demi ? Que sa mère est la femme qu'on aime depuis des années et des années ? Qu'on a raté les cinq premières années de son fils ?

Rien, on ne peut rien dire face à ça. On se sent juste seul. On se sent perdu. On se sent désarmé.

Je prends l'ascenseur et quitte l'immeuble une fois arrivé en bas.

En sortant dans la rue, alors que je me dirige vers ma voiture, je vois une silhouette assise sur un muret, juste devant sa voiture. Elle est là. Seule. Assise. Perdue. Triste.

Elle pleure.

Je m'approche doucement puis je m'assois à ses côtés.

D'abord, nous ne parlons pas.

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