Chapitre 7 : Préparation

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En sortant du bureau de mon père, j'appelle rapidement Jennifer, la propriétaire de Vanon.

« Allô ?

- Ouais, tu viens cet aprèm ?

- Oui, comme d'hab. Tu seras là ?

- Oui oui, vient un peu plus tôt, j'ai peut-être trouvé un cavalier pour ton poney.

- Je connais ?

- Jordan Hasting. Si tu as suivi mes championnats, ce nom doit te dire quelque chose. »

On discute rapidement, mais je rejoins Jordan aux écuries. Quand j'arrive, il est en grande discussion avec un gars que je ne connais pas. Ils se tournent tous les deux vers moi quand ils entendent mes pas dans l'écurie.

« Bonjour, commençais-je.

- Oh, Camille tu tombes bien. Il voulait des renseignements. J'étais justement en train de lui dire que je n'étais pas le mieux placé pour ça.

- En effet, en quoi puis-je vous renseigner ? »

L'homme, qui doit avoir tout au plus deux ans de plus que moi, me détaille du regard. Comme s'il examinait un morceau de viande. Et ce regard est loin de me plaire.

« Vous êtes Camille Nolan ?

- Oui, c'est bien moi.

- Enchanté, Victor Etier. Je voulais me renseigner pour mettre des chevaux de concours en pension ici, vous savez où je peux trouver votre père ?

- Suivez-moi. »

Je l'amène au bureau, et mon père se lève, tout sourire.

« Salut Victor, comment tu vas mon garçon ? »

Je pouffe de rire. On dirait qu'il parle à un chien, ou à un cheval. Jordan, qui nous a suivi, rit en silence avec moi.

« Camille, je te présente Victor, le cavalier dont je t'avais parlé.

- Tu ne m'avais pas parlé d'un cavalier.

- Ah bon ? J'ai dû oublier. »

Sur ce, ils attaquent leur discussion, et je ne comprends plus rien. Si j'ai bien entendu, Victor serait le fils d'un vieil ami à mon père. Je retourne aux écuries avec Jordan.

« Il t'a dévoré du regard. »

Je me tourne vers Jordan, surprise qu'il l'ait remarqué.

« Ouais, j'avais remarqué. Qu'il range ses yeux de jaguar, c'est pas mon style. »

Jordan rigole à côté de moi. Moi je ne ris pas. Je dis la vérité, jamais je ne sortirais avec quelqu'un comme Victor. Il donne l'impression d'avoir toujours un balai coincé là où je pense. Comme tous les cavaliers, cela dit. Sauf Jordan. Lui, il est naturel.

« J'ai appelé la proprio de Vanon.

- Tu lui as parlé de moi ?

- Oui, elle vient bien cet après-midi, tu pourras la rencontrer. »

Je me dirige vers les écuries des chevaux de club et de propriétaire.

« Bon, il nous reste pas mal de trucs à faire. On doit curer cette écurie demain. On cure les poneys vendredi.

- Et vos chevaux ?

- Soit le lundi, soit le mardi. Ça dépend quand on rentre de concours. »

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