Chapitre 13 - Partie 1 : 1er jour de concours

1.6K 128 24
                                    


La samedi au Sologn' commence par l'As Poney 1, tôt le matin. Heureusement, on n'est pas engagés dedans. Demain en revanche, je vais détester Jordan de devoir me lever pour lui. Sérieusement, 8h premier cavalier en piste, c'est du suicide.

Après l'As Poney 1, vient l'Elite vitesse. Ça, c'est pour moi. Je passe dans les premières avec Tahoma, je dois donc être à cheval avant la reconnaissance. 10h30 premier cavalier en piste, je suis dossard 5, on est plutôt pas mal.

On s'est levé à 8h30 pour aller nourrir les poneys, et tout préparer. Je passe un bon coup de brosse à Tahoma, et à Vivaldi. Je suis 32 avec Vivaldi, je n'aurais pas le temps de revenir le seller. J'ai besoin d'une bonne détente avec lui, il faudra que Jordan me l'amène et qu'il ramène Tahoma. Je lui ai dit de prendre sa bombe pour aller plus vite, sauf pour m'amener Vivaldi. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre que moi monte dessus avant une épreuve.

Je me mets à cheval sur Tahoma vers 9h30, le temps d'arriver là-bas et de bien détendre. Elle est un peu énergique, mais pas nerveuse. C'est l'avantage de cette ponette : elle ne se fatigue pas en s'agitant pour rien. Le seul truc dont elle a peur : les shetlands. Allez savoir pourquoi, elle en a affreusement peur.

Le paddock est plutôt calme. J'arrive quand les derniers cavaliers d'As Poney 1 finissent leur détente. Je commence rapidement à trotter, pour qu'elle se décontracte et qu'elle se mette au boulot. Mon père me rejoint sur la détente, mais il ne dit pas un mot. Je m'arrête quand même pour venir lui dire bonjour, étant donné que je ne l'ai pas vu de la matinée.

« Bien dormi ma chérie ?

- Oui, ça a été. On a mangé avec la famille de Charline hier soir. »

On discute rapidement avant que je me remette au boulot. Tahoma est une fusée. Quand je demande le départ au galop, elle part à fond, si bien que je suis obligée de la reprendre un peu fort pour la mettre au boulot. Elle chauffe rapidement et tire pour chercher à m'échapper. Elle est exceptionnelle.

Je fais une pause, et mon père commence à me faire sauter. On monte jusqu'à 1m avant d'aller reconnaître. Je laisse Tahoma à Jordan, qui prend le rôle de groom de ma sœur.

Le parcours est typique d'une vitesse. Beaucoup d'options, mais aussi de grandes galopades. Je fais deux reconnaissances avec mon père : une pour Tahoma et une pour Vivaldi. On pourrait faire les deux en même temps, mais vu que j'ai le temps, c'est plus pratique. Comme avec Tahoma je ne dois pas forcément tout donner, je ne passe pas aux mêmes endroits qu'avec Vivaldi.

Je vais me remettre à cheval. J'explique tout mon parcours à Jordan, et les différences entre Tahoma et Vivaldi.

« Avec Taho, je ne prends pas l'option du 6 au triple, pour qu'elle ait le temps de le voir arriver. On ne veut pas qu'il lui saute à la tête.

- Tu passes devant avec Vivaldi ?

- On tente. S'il s'arrête c'est que j'aurais pris la mauvaise décision. »

Je me remets à croire en Vivaldi, mais ce n'est pas toujours le top. Je retrouverais toute ma confiance en lui, ou pas, à la fin du week-end.

Je remets Tahoma en route avant de reprendre les choses sérieuses. Bientôt, on m'appelle en piste. Je traverse l'allée et je me rends sur la carrière n°4 du Parc équestre. Je montre quelques obstacles à Tahoma, dont le triple. Le cavalier d'avant moi finit son tour, je lui souris quand je le croise. On se croise souvent sur les terrains, alors il me rend mon sourire.

« Le départ est donné au dossard 5, Tahoma de Mel sous la selle de Camille Nolan, pour les Ecuries Nolan. Bonne chance Camille ! »

Je fais un signe de tête au jury avant de prendre le galop. Tahoma est au taquet, elle m'embarque dès le premier obstacle. Cependant, elle se calme quand elle comprend que c'est un peu plus gros que d'habitude, et qu'elle a un peu plus besoin de moi. Je reprends le contrôle total, et à partir de ce moment-là, je m'éclate. Je la relance fort dans les courbes où je ne prends pas d'options, histoire de ne pas perdre trop de temps. Arrive le triple. Si je pouvais croiser les doigts, je le ferais.

A poneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant