Chapitre 20 : Arrivée à Niort

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« Tahoma, Ionesco et Utopie vont dans les box démontables. Ulysse et Vanon sont prioritaires aux box en dur, et Vivaldi a eu de la chance d'y être accepté. »

Je soupire. Je n'aime pas savoir que mes poneys sont en box démontable. Ils vont crever de chaud toute la journée...

Oui vous avez bien compris, nous venons d'arriver à Niort. On est vendredi soir, et on reprend les cours mardi. Se changer les idées avant de reprendre le lycée, ça va faire du bien.

On loge tous dans le même camping, ce qui est carrément plus simple pour tous se rejoindre. On s'est tous organisés pour prendre à boire et à manger. Pour me couvrir, j'ai dit à mes parents qu'on allait manger avec Charline, ça sera plus simple.

Enfin, on n'est que vendredi soir, il ne reste plus qu'à attendre demain. Ma sœur a pu venir avec nous cette fois, ma mère aussi. Mon père a confié les écuries au personnel pendant tout le week-end. Ils ont eu des instructions bien précises, afin que rien ne soit oublié.

Assez parlé, il faut aller installer les poneys. On descend tout le monde du camion pour aller les mettre dans leurs box respectifs. On embauche mon père, ma sœur et ma mère pour les emmener, pour ne pas en laisser quelques-uns tous seuls au camion. Je me charge de Vivaldi et Ulysse, et je laisse Tahoma à ma sœur.

Je fais un petit détour pour les faire marcher un peu, avant de les laisser dans leurs box respectifs.

Ulysse a fait ses preuves auprès de moi en une semaine. Cependant, il est encore à l'essai. C'est ce concours-là qui décidera si on les prend vraiment ou pas. Vu l'agitation d'Ulysse, je pense que ça va être du sport.

Je rejoins Jordan après avoir tout fini. J'envoie un message à mon père pour lui dire qu'on va visiter, mais il n'en est rien. On va surtout se trouver un coin tranquille pour être tous les deux. On trouve enfin notre bonheur. Derrière les écuries, il y a un petit coin avec des pommiers. Je ne sais pas si on a le droit d'être là, mais au moins on est seuls.

« J'en ai marre de devoir me cacher pour t'embrasser, grogne Jordan en se jetant sur moi. »

Dès que ses lèvres se posent dans mon cou, je suis indisponible. Toute mon attention est vers lui, et rien d'autre. Je crois que je commence à m'attacher à lui. Quand il n'est pas autour de moi, je le cherche. Quand il n'est pas là, je pense à lui. On passe tellement de temps ensemble. C'est fréquent que je le rejoigne dans sa chambre le soir. Je passe un peu de temps avec lui avant de repartir dans ma chambre, pour ne pas que mon père nous remarque.

Mais on n'a de plus en plus de mal à se cacher. On se chamaille toujours comme avant, donc on n'éveille pas les soupçons. Mais nos gestes ont changé quand même. On est beaucoup plus proches, et beaucoup moins discrets. Edwards n'est plus le seul dans la confidence. Quelques cavaliers nous ont surpris. On a dû les convaincre de garder ça pour eux, mais il y en a bien un qui finira par faire une gaffe.

« Pourquoi on ne leur dit pas, tout simplement ? Râle Jordan. »

Je me recule, et le regarde en haussant un sourcil.

« Vraiment ? Tu tiens à tes bijoux de famille ou pas ? Parce que si mon père l'apprend tu risques de ne plus les avoir très longtemps. »

Il déglutit.

« C'est bien de rester cachés finalement. »

J'explose de rire.

« Tu n'aimes pas l'idée de te faire torturer par mon père ? »

Il rit, avant de s'arrêter, pour réfléchir. Il fronce les sourcils avant de me dire ce qui le tracasse.

« Il était au courant pour Nathan ? »

A poneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant