22/ Solange

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Je fulmine. Il a de la chance que nous ne puissions pas être tous les deux en tête à tête parce que je pense que j'aurai tout lâché. Il a osé venir ! Je n'y crois pas de l'audace qu'il a eue. Il débarque à l'improviste et en plus de ça, il joue au mâle dominant. Je déteste quand il fait ça ! Après avoir bien fait comprendre à William que je lui appartenais, il a discuté tranquillement avec Magalie, en m'oubliant complètement. Puis quand ils sont sortis déneiger les voitures, elle lui a proposé d'aller profiter du cabanon. Ne voyant plus de danger pour ma vertu, il a accepté d'aller se détendre. Après les deux jours qu'il venait de passer, il avait bien envie de profiter un peu du spa à domicile.

Lorsqu'il eut enfin disparu de mon champ de vision, j'ai eu le droit au sermon de Magalie.

— Si tu ne te sens pas bien avec lui, quitte-le, qu'elle me dit.

Pas besoin de me le dire. Je le savais. C'était prévu. Une fois à Paris, on se serait retrouvé et je l'aurai quitté. C'était le deal avant que je ne couche avec William.

J'ai préféré rejoindre le canapé pour me morfondre en attendant que quelqu'un ne fasse attention à moi pour autre chose que me remonter les bretelles ou gérer ma vie.

Quand ils sont revenus, j'espérais pouvoir parler un peu avec William, mais peine perdue. Thibault est toujours là. Revenant de son moment détente, frais et dispo pour jouer au mâle dominant.

Je le regarde faire le beau face à William qui essaye de ne pas faire attention à lui. Quand je les vois tous les deux l'un à côté de l'autre, je me demande pourquoi j'ai craqué sur Thibault. Il est tout le contraire de William. Tout ce qui m'a toujours fait craquer chez lui ne se trouvait pas en Thibault. C'est dur de se dire que pendant des années, on s'est voilé la face.

Je passe la main dans mon cou, j'ai parfaitement conscience de la marque de William sur ma peau. Elle ne restera pas longtemps méconnue. Magalie a installé Thibault dans la chambre libre, sauf que je sais qu'il ne va pas tarder à me pondre un cake parce qu'il n'est pas dans ma chambre. Les portes ne ferment pas à clé. Un problème que je ne sais pas comment résoudre. Je ne peux pas dormir cette nuit avec Thibault, pas après ce que j'ai partagé avec William.

Thelia s'approche de moi et s'installe à mes côtés en souriant. J'aime vraiment cette femme.

— Tiens.

Elle me tend une clé. Je la regarde surprise mais elle reste calme, comme si de rien n'était.

— Il y a des clés pour les chambres.

— Mais Magalie...

— Magalie voulait embêter Jonas. C'est tout. Avec ce qui se passe, je préfère te donner la tienne. J'en ai donné une à William aussi. Je sais que vous ne ferez pas de bêtise, mais je ne connais pas Thibault.

— Comment ça ?

Elle me sourit et me montre discrètement ma marque. Je rougis et elle émet un petit gloussement discret.

— Qui ?

— Je crois que seul Jonas n'est pas au courant. Et Thibault bien sûr.

Je lève les yeux au ciel et soupire en m'enfonçant un peu plus dans les coussins.

— Et dire que je voulais en discuter avec William avant que tout le monde ne soit au courant.

Elle se lève et pose une main sur mon épaule avant de rejoindre les autres. Quelques minutes à peine après le départ de Thelia, Thibault me rejoint sur le canapé, changé et ravi.

— C'est chouette comme baraque.

— Oui.

— Tu crois que William a d'autres bons plans comme ça ?

Une fin d'année entre amisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant