Breathe me [Tome 1]

Chapitre 15 - Woodbury et bizarrerie

Chapitre 15 – Woodbury et bizarrerie (eheh ça rime en plus...ok je sors ^^')

Installée aux cotés d'Andrea sur une table d'examens, j'observai le docteur sortir de la pièce, pendant que Michonne se tenait debout dans un coin, bras croisés, la mâchoire contractée. Merle et ses coéquipiers nous avaient dépouillées de nos armes avant de nous conduire dans leur repère, non sans nous avoir bandé les yeux au préalable. On nous avait ensuite emmené dans une espèce d'infirmerie où l'avocate avait été prise en charge par une femme médecin...aucun rapport avec le Docteur Quinn bien entendu.

Après plusieurs minutes d'attente, le frère de Daryl entra et s'installa sur une chaise en face de nous. Mon regard se posa sur la prothèse de fortune qu'il portait au bras droit. Avec la lame aiguisée qui pointait à son extrémité, son unique main posée sur le dossier, le tout dans une attitude tout à fait théâtrale, Merle me fit vaguement penser à une version post apocalyptique du Capitaine Crochet. Mes références laissaient vraiment à désirer, songeai-je en fronçant les sourcils.

- Ça te plaît ? demanda-t-il en désignant l'objet de mes observations. C'est moi qui l'ai fabriqué.

- Tu m'en vois ravie, répliquai-je encore énervée d'avoir été traînée ici de force.

L'ancien junkie se lança alors dans un discours qu'il voulait menaçant, nous reprochant à Andrea et moi de l'avoir abandonné comme une merde à Atlanta. Les sourcils arqués, me foutant royalement de ce qu'il racontait, je me rongeai les ongles pendant qu'il palabrait sans discontinuer. Il ne m'avait jamais effrayé et ça ne risquait pas de commencer aujourd'hui.

- J'te fais chier Casse-Noisette ? dit-il en m'arrachant à mes pensées.

- Ouais, tu m'fais même carrément chier, répliquai-je dans un bâillement blasé. Tu te plains, mais ce qui t'est arrivé, c'est entièrement de ta faute.

- Ma faute ? répéta-t-il avec un regard lourd. Tu crois que ça m'a éclaté de me mutiler ?

- Ils sont retournés te chercher, intervint Andrea pour tenter de calmer le jeu.

- Qui donc Blondie ?

- Rick, Glenn, T-Dog et Daryl, répliqua-t-elle entre deux quintes de toux.

Du coin de l'œil, j'observai Michonne qui assistait à notre échange sans broncher. Plongée dans le mutisme, son attitude stoïque signifiait clairement qu'elle jaugeait l'homme qui se trouvait face à nous, réfléchissant probablement à la meilleure façon de lui dérober le flingue qu'il portait à la ceinture sans se faire embrocher au passage.

- Donc, mon frère est venu...avec le shérif ?

- Oui. Daryl est devenu un membre respecté et apprécié du groupe, poursuivit Andrea calmement.

- Ça m'étonne pas. Il a toujours été le plus gentil de nous deux mon p'tit frère, rétorqua-t-il, moqueur. D'ailleurs, j'me demandais Casse-Noisette, il a finalement réussi à te sauter ?

- Vas te faire foutre ! m'écriai-je en lui lançant un regard noir.

- Mais c'est qu'elle mord la p'tite, railla-t-il. Bon, il est où ?

- J'en sais rien, marmonnai-je en détournant les yeux.

- Comment ça t'en sais rien ? Vous êtes tout le temps fourrés ensemble alors te fous pas de ma gueule !

- Je me fous pas de toi.

- Ça doit faire 8 mois qu'on a été séparées des autres, reprit Andrea.

- Séparées hein ?

- Longue histoire, maugréai-je en serrant les dents.

- J'ai tout mon temps, alors crache le morceau, Lola chérie.