Nos années Poudlard | (Ceux que vous avez oubliés)

CHAPITRE 3 : LA LETTRE DU DIMANCHE

Mr et Mrs Yaxley avaient l'habitude d'envoyer leurs lettres le dimanche. Une chouette rejoignait Londres pour donner des nouvelles à Aeneas, leur fils aîné, l'autre, Shakespeare le hibou, ne faisait que quelques kilomètres pour rejoindre Poudlard. Aili-Jade se réveillait alors et se rendait à la volière où une lettre scellée l'attendait au pied d'un hibou grand duc brun au regard diaphane. Ce matin, comme toujours, la Serdaigle récupéra sa lettre. Elle brisa le sceau en se mise à la lire tout en rejoignant sa salle commune.

Le pli ne contenait rien d'inhabituel, ses parents lui donnaient des nouvelles de son frère et de quelques uns de leur amis. Depuis peu sa mère se permettait même d'ajouter des nouvelles d'enfants de leur amis fraîchement sortis de Poudlard. Aili-Jade replia la lettre en se penchant à la fenêtre, à côté de son petit-ami.

-Alors, le courrier ? Demanda Adrian dont le sourire s'agrandissait en voyant le visage de sa belle.

-Henry Avery vient de décrocher une place au Ministère, annonça la brune en imitant le ton aristocratique de sa mère.

Adrian poussa un soupir. Il était le petit-ami d'Aili-Jade depuis presque deux ans mais cette dernière ne l'avait toujours pas avouer à ses parents qui depuis peu lui cherchaient assidûment un fiancé. Il ne l'avait pas pressé parce qu'il savait qu'aux yeux d'Aili-Jade, le seul homme qu'elle leur présenterait serait son seul et unique mari. Et puis au combien même elle leur parlait de lui, il n'était pas donné qu'ils l'accepteraient. Les Yaxley faisaient partie des «28 sacrés» et lui était né-moldu.

Adrian sortit une lettre de sa poche et la tendit à Aili-Jade. Elle l'interrogea du regard, avant de saisir le pli. Il l'avait reçu hier soir mais avait décidé d'attendre qu'Aili-Jade ait le courrier de ses parents avant de lui la faire lire. Ses deux parents proposaient à leur fils d'inviter sa petite-amie pendant les vacances de Pâques.

-Sérieusement ? Demanda-t-elle attendrie.

-Oui, je leur ai parlé de toi, moi.

-C'est pas si simple...

-Je le sais parfaitement.

Un instant, Adrian resta coi examinant le visage de sa belle. Et sa moue renfrognée se radoucit quelque peu. Il avait passé tellement d'heures déjà à regarder les cheveux bruns et ondulés qui entouraient son visage, il avait tenté maintes fois d'atteindre le fond de ses yeux marrons tellement profonds, il lui semblait qu'au fond de cette étendue brune il y avait quelques pépites d'or. Il était tombé amoureux de son sourire tant de fois et pourtant il suffisait que son visage s'illumine un peu pour le redécouvrir.

Le bruit d'une pile de livre lâchée sur une table fit sursauter les deux jeunes gens. Instinctivement, Aili-Jade fit un pas en arrière, elle était certainement trop pudique pour accepter qu'on la voit dans ses moments d'intimité avec Adrian. Ce dernier cependant l'attira vers elle avant de la faire prisonnière de son étreinte . Ce n'était que Betram Aubrey qui venait de s'installer à une table plus loin, les jambes étendues sur une deuxième chaise, il se mit à lire.

Dans chambre de Marlène et Isadora dans la tour de Serpentard, un cri venait de retentir. Marlène avait manqué le dernier barreau de l'échelle de son lit superposé et s'était étalée sur le sol provoquant un fou rire chez ses deux camarades de chambrée.

-C'est pas drôle, j'ai super mal, protesta-t-elle en désignant la bosse qui commençait à se former au dessous de son genoux. Mais elle-même ne parvint pas à garder son sérieux et finit par rejoindre ses deux amies dans leur rire.

-Y'a de l'essence de Murlap sur l'étagère à premier soin dans la salle de bain, informa Emma Vanity une fois calmée.

-Tu devais pas faire passer des sélections pour le poste de batteur à pourvoir ? Interrogea Marlène en se dirigeant vers la porte.

-Si ! Je suis en retard d'ailleurs ! s'écria la serpentard alarmée avant d'emboîter le pas à Marlène et de sortir de la chambre.

Isadora et Marlène n'avaient pas prévu grand-chose pour finir le weekend, elles devaient faire leur devoir et passer un peu de temps avec Aili-Jade et Mélaine. Comme souvent, Regulus «emprunterait» Isadora en fin d'après-midi et ils se baladeraient de le château en ayant une vigoureuse conversation à propos du plus trivial des sujets. Ensuite, Aili-Jade irait aider quelques uns de ses camarades de Serdaigle à finir leur devoirs. Mélaine et Marlène terminerait leur conversation à la bibliothèque. Le lendemain, elles seraient lundi et les cours reprendraient.

Mélaine et Marlène s'assirent à une table de la bibliothèque. La Poufsouffle avait entreprit de lui raconter la conversation qu'elle avait eu avec Gavin Smith plutôt dans la semaine. Mélaine avait le béguin pour Gavin depuis la troisième année, et depuis Marlène désespérait qu'elle aille lui parler.

C'était une fille formidable, généreuse, douce et brillante mais elle était aussi romantique ascendant fleur bleue et cela ne lui facilitait pas la tâche avec Gavin.

L'amitié entre les deux jeunes filles avait débuté en première année, le professeur Slughorn les avait mis en binôme et tout au long de l'année, elles avaient appris à se connaître. Marlène incarnait la joie et la légèreté aux yeux de Mélaine, tandis que pour la serpentard, la poufsouffle symbolisait la douceur et la sagesse. Sa compagnie était tout autre que celle d'Isadora, bien qu'elle fut sa meilleure amie.

-Et toi Marly ?

-Toujours rien ! s'écria la serpentard, j'ai franchement pas la tête à ça.

Les deux jeunes filles sursautèrent en entendant le bruit d'une quinte de toux provoquée par un étouffement. Le bruit venait du rayon de derrière, d'un coup de baguette Marlène fit léviter quelques livres pour découvrir l'identité de la personne qui avait toussé. Les deux jeunes filles reconnurent Lily Evans et Remus Lupin. Cette dernière lui tapotait le dos tandis qu'il continuait de tousser, le visage rouge.

-Salut ! Lança Mélaine. Tu t'en sors Remus ?

-Oui, oui... ça va.

-Ah les filles ! Vous venez à la fête de Slughorn la semaine prochaine? Demanda Lily en les rejoignant.

-Je suis pas sûre, j'ai pas encore de cavalier, répondit Marlène. Ah moins que... Remus ?

-Non ! Déjà pris, la nargua Lily avec un sourire aux lèvres. Et toi Mel ?

-Il faut que tu demandes à Gavin ! Intima Marlène.

-Quoi ? Non !

-Fais-le Mélaine, approuva Remus avec un sourire bienveillant.

Marlène lui adressa un sourire reconnaissant au moment où les deux gryffondors les quittèrent. Les deux amies se quittèrent plus tard dans la soirée. La serpentard retrouva ses deux camarades de chambrée en pleine discussion qu'elle rejoignit naturellement en se changeant. Les trois amies ne tardèrent pas à se coucher. Le silence emplit la pièce tandis que Marlène s'efforçait de vider sa tête et s'endormir.