Conte 5 - Partie 1/2

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-Qu'elle est la citation du jour?

Louise demande ça avec ironie, comme si c'était devenu une habitude banale d'écouter un psychopathe donner des phrases de contes par téléphone pour expliquer des meurtres atroces.

-« Le soir, lorsqu'elle était épuisée de travail, elle se couchait près du foyer dans les cendres ».
-Cendrillon.
-Oui c'est aussi ce que je pense. Qu'a t'il fait cette fois?
-Nous allons très vite le savoir...

*****

Cette fois ils ont été assez discret et aucun journaliste n'est présent, mais au fond d'elle même Louise sait bien que de toute façon ils va falloir faire un annonce au près de la population de New York pour les prévenir de rester calfeutrer chez eux, même si elle sait déjà que cela ne servira à rien.

Ils entrent tandis qu'une enquêtrice leur fait le topo.

-Alicia Meyer, 27 ans. Célibataire, sans histoire. Esthéticienne.

Louise et Gregory découvre le corps au visage mutilé de la jeune femme.
Les globes de ses yeux ont été retirés et son orbite vide laisse libre champ à la vision de la cavité orbitaire dégoulinante de sang.

-Comment lui a t'il fait ça?!
-Sûrement avec des aiguilles. Quelques chose de pointu et/ou de tranchant en tout cas.
-Étouffée?
-Nous ne pouvons pas...

Louise la coupe:

-...En être encore sur. Je sais!

Elle lève les yeux aux ciels d'exaspération et s'approche du corps sans vie de la pauvre fille.

Elle porte à son pied gauche un escarpin et son pied droit est nu.

-Oui... c'est bel et bien Cendrillon.

Elle se relève.
Gregory l'interroge:

-Pourquoi à t'il fait ça à ses yeux?!
-Dans le conte d'origine après avoir épouser le prince ses amis les oiseaux, pour la venger, crèvent les yeux des deux méchantes sœurs. Cette fois ci c'est le tour de la gentille.

*****

Encore des familles à interroger et à réconforter... encore aucune trace d'ADN ni empreintes digitales... encore des questions sans réponses...

Louise déteste ne pas trouver la solution d'une énigme et ça depuis toute petite. Elle pouvait chercher pendant des jours si il le fallait mais jamais, JAMAIS, elle ne donnait sa langue au chat. L'abandon n'est pas dans son vocabulaire.

Elle descend voir le médecin légiste.

-Bonjour, du nouveau?
-Non pas vraiment. Mais vous savez avant hier je voulais vous dire quelque chose mais vous avez du partir pour un autre meurtre!
-Ah oui c'est vrai! Ça m'était complètement sorti de la tête... il faut dire que je suis pas mal fatigué en ce moment.
-Oui je sais... vous devriez vous reposer.
-Je n'en ai pas le temps malheureusement. Nous devons trouver qui est ce malade avant que le nombre de victime soit encore plus élevé. Que vouliez vous me dire donc?
-Et bien en fait, toutes les victimes ont été assassiné dans les environ de minuit...
-Mais...?
-Mais pas Marine et Jean Flobert. Eux ont été tué dans les environ de 20h. J'ai put le constater grâce aux sang qui avait commencé à s'accumuler dans le dos de la fille et dans les jambes du père. La position qu'ils avaient a dut être maintenue au moins 4h pour donner de tel résultats...
-20h?! Mais pourquoi?!
-Ça je n'en ai aucune idée...

Bien sur que le docteur Orlando n'en a aucune idée... qu'elle question idiote.

-Bon merci. Je repasserais demain.

*****

-Il faut qu'on organise la conférence de presse. La population commence à paniquer de ne pas en savoir plus.
-Et se sera pire si elle sait les détails de l'affaire!!!
-Pas besoin de donner les détails... il faut juste essayer de rassurer et de prévenir les gens.
-Rassurer et prévenir, sans ce cas précis, se sont des antonymes!
-Il faudrait que vous vous en chargiez inspectrice Dubois!

En entend ça Louise saute sur ses pieds:

-PARDON?!
-Apres tout c'est vous qui avez compris que ce tueur utilisait les contes pour mettre en scène ses meurtres.
-Quelqu'un l'aurait de toute façon compris...
-Oui mais en l'occurrence c'est vous.
-Mais...
-Louise, l'enquêteur Robard a raison.

Elle n'en revient pas que son coéquipier la lache comme ça:

-Alors toi aussi tu te mets de leur côté?!
-Il n'y a pas de côté... mais c'est clairement toi la mieux informé à tout point de vue!!!
-Toi aussi! On est sur l'affaire tous les deux je te rappelle!
-Oui mais parce que TOI tu m'explique tout!

Elle remue sa tête de droite à gauche frénétiquement.

-C'est hors-de-question!!! Moi et les déclarations officielles ça fait deux et vous le savez! A tout les coups je vais faire une gaffe!

Gregory abandonne:

-Bon ok très bien je m'en chargerais. Mais t'as intérêt à être à côté!
-Oui si tu veux.

Louise ne peut cacher sa joie de ne pas être obligée de faire ca.

Parler en public n'a jamais été son truc. Il suffit de voir comment ses camarades la recevait durant toute sa scolarité lorsqu'elle osait prononcer un seul mot...
Heureusement maintenant Gregory est la. Avant il n'y avait personne pour l'aider. Lorsqu'elle était enfant et qu'elle avait le malheur de pleurer en rentrant chez elle le soir parce qu'elle s'était encore fait harceler, elle se prenait une raclée, histoire de « lui apprendre la vie ».
Ça oui. Louise a parfaitement appris la vie!

LouiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant