Chapitre 31

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•Deux semaines plus tard•

C'est étrange de voir comment la vie peut être symbolique, un peu comme dans les films.
Il pleut. La pluie est chaude mais le temps est gris, comme si il faisait presque nuit en pleine journée.

Louise est habillée d'un jean noir et d'un chemisier de la même couleur. Ses cheveux aussi sombres que sa tenue son attachés en une queue de cheval maladroite. Elle ne s'est pas maquillée.

Christopher tient un grand parapluie au dessus de leurs têtes tandis que la jeune femme a les bras croisés comme pour se réconforter elle même.

Des gouttes perlent sur ses joues. Des larmes, la pluie? Peut-être les deux.

Tout le monde est silencieux, même les respirations, même les pas dans la boue, même les coeur qui battent rapidement.
Seul le bruit de l'eau qui tombe en rafale sur le sol et les parapluies noirs résonne dans leurs oreilles.

La cérémonie a été rapide. Presque anodine.

Il n'y pas grand monde.

Louise, Christopher et la famille de Kendrick qui se résume à ses parents, sa grand mère et son petit frère. Le gamin doit avoir une dizaine d'année. Il ressemble à son frère aîné...

Lorsque le cercueil disparaît dans le sol la mère s'approche de Louise et la prend dans ses bras en silence. La jeune femme est surprise mais se laisse faire. Lorsqu'elle l'a lâche elle remarque les yeux rougis et cernés de la femme d'une cinquantaine d'année.

-Sachez que je ne vous en veux pas. Ne vous sentez pas coupable de sa mort.

Plus facile à dire qu'à faire.
Ces deux dernières semaines ont été résumés pour Louise par des larmes, de la culpabilité et des remords de n'avoir rien fait pour le sauver.

-Si il a essayé de vous sauver c'est qu'il devait vous aimer beaucoup. Mon fils n'avait pas beaucoup d'ami vous avez dû le constater. Alors que vous soyez là pour lui me suffit à comprendre que vous êtes quelqu'un de bien...

Louise ne sait pas quoi dire. Le pardon de cette femme vaut tout l'or du Monde.

Elle laisse ses larmes couler de ses yeux et elles se serrent une dernière fois la main avant que cette mère qui a perdu son fils ne retourne vers sa famille.
Les quatre personnes s'en vont en silence du cimetière, en pleurant doucement.

-Tu vas bien?

Christopher, lui, a passer ces 15 jours à s'inquiéter pour la femme qu'il aime.
Car oui, il aime Louise. D'un amour réel.

-Oui... je vais bien... on ferait mieux de rentrer...

Il passe son bras autour d'elle et la guide vers sa voiture en la serrant contre lui.
Avant de démarrer il dit à Louise:

-Je te ramène chez toi ne t'inquiètes pas.
-Non...
-Non?

Christopher hausse un sourcil en la regardant.

-Je préfère qu'on aille chez toi...
-Mais...

Louise ne le laisse pas finir sa phrase, se penche sur lui et dépose ses lèvres sur les siennes.
Il ne cache pas son étonnement.

-Je crois... je crois que j'ai besoin de toi Christopher. Dans ma vie.








FIN

LouiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant