Louise

Chapitre 5

Deux semaines s'écoulent et il n'y a toujours ni nouveau meurtre, ni nouvel indice.

-Peut-être que notre tueur s'est calmé...
-Oui... ou peut être qu'il attend que ça se tasse pour recommencer.

Louise n'a jamais cru qu'un fou pouvait s'arrêter de tuer ou de violer comme ça.
S'il n'y avait une qu'une seule victime pourquoi pas... mais pas deux.
Il va recommencer, elle le sent, elle le sait.

Durant ces 15 jours, les tensions entre Christopher et Louise se sont stabilisées, chacun essayant de faire des efforts et un pas vers l'autre.

-Il fait nuit.

Louise continue sur son clavier d'ordinateur et pousse un petit ricanement:

-Wahou Sherlock! Mais qu'elle incroyable déduction!...

Christopher commence à avoir l'habitude de ce genre de petites pics de la part de sa collègue et s'en amuse. Il pousse un petit soupire en souriant et se lève de sa chaise.

-Je voulais juste dire qu'il est tard. Déjà 22h. Tout le monde est parti il ne reste plus que les enquêteurs de nuit. On devrait peut être y aller.
-Je n'ai pas sommeil. Mais tu peux y aller si tu veux t'inquiète.
-Je n'ai pas dit d'aller te coucher. Tu veux qu'on aille boire un verre?

Cette fois Louise lache son écran des yeux et vient les plonger dans ceux de Christopher. Son iris vert et celui marron l'intrigue toujours autant.
Enfin non. Cela ne l'intrigue pas. En fait... ça l'attire. Pour une raison qu'elle ignore elle est comme envoûtée par ses yeux à chaque fois qu'elle le regarde. Voilà pourquoi elle évite au maximum de plonger son regard dans le siens.
Elle hausse un sourcil.

-Aller boire un verre? T'es sérieux là?

Il hausse les épaules d'un air détendu.

-Ouais. Après tout on n'a pas vraiment eu l'occasion de discuter depuis que je suis arrivé.
-Euh... je... je ne crois pas que se soit une bonne idée...

Il croise les bras sur sa poitrine et lui lance un sourire ravageur.

-Me dis pas que ça te fait peur...
-Quoi? N'importe quoi! J'ai pas peur de toi!
-Alors qu'est ce qui t'en empêche?

Ok il lui lance un défi. Si elle refuse elle aura clairement fait comprendre que « boire un verre » avec un homme, est l'une des choses qui l'effraie le plus, même s'il s'agit seulement d'un collègue.
Elle est coincée, elle est obligée d'accepter!
Elle lache un petit sourire, se lève et attrape sa veste en cuire.

-Bon ok très bien. Mais je te préviens: juste un verre.

Il se met à rire:

-Juste un verre promis.