Conte 4 - Partie 2/3

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Malgré le fait que cette fois ci les sirènes des voitures de polices soient bien éteintes, des dizaines de journalistes se battent pour essayer d'entrer et d'avoir des réponses à leurs questions.
Les policiers les empêchent de passer et tentent de les raisonner sans succès. Ils sont totalement surexcités.

Lorsque Louise sort de la voiture elle essaye de se faire discrète mais aussitôt les reporters se jettent sur elles avec leurs micros et leurs caméras pour lui poser des questions.
Elle doit s'acharner pour réussir à passer à travers la barrière humaine qu'ils lui font et elle arrive tant bien que mal à rentrer dans le hall de l'appartement.

Elle prend les escaliers et monte jusqu'au palier où sont entassés des dizaines de professionnels en uniforme.
Elle enfile l'équipement habituel pour ne pas contaminer les indices, se fraie un chemin jusqu'à l'intérieur et va dans la chambre d'enfant.

La, Gregory, face à la scène de crime.

-Gregory...

Il se retourne vers elle. Mais avant qu'elle ne puisse essayer de lui parler à propos de se qu'il s'est passé tout à l'heure, il prend le devant et lui explique le meurtre:

-April, 6 ans. Elle était chez sa grand mère pour le week-end: Aubree, 64 ans. Elles sont mortes toutes les deux.
-Comment? Encore par étouffement?
-Euh... et bien... vu l'état des cadavres il faudra attendre les résultats des autopsie détaillés pour en être sur...
-Comment ça l'état des cadavres?

Louise s'approche du lit et c'est un bain de sang qui s'offre devant ses yeux.
Les deux corps sont sur la couette, dans une sorte de position représentant l'un avec l'autre une sorte de cercle.
Leur chair est par endroit arraché jusqu'à l'os.
Le visage de la petite fille est défiguré, il lui manque un morceau entier de sa joue et de son œil.
Louise a déjà vu de nombreuses scènes de crimes, mais aucune aussi « gore ».

Elle approche son visage.

-On dirait qu'elles ont été...

Gregory prononce le mot qui reste en travers de la gorge de Louise:

-...dévorées?! C'est exactement ça. Se sont des morsures que tu vois ici. Elles sont toutes post-mortem.
-Le tueur les a... mangé!
-En fait Non. Il a juste arraché mais toutes les parties manquantes sont sur le matelas, entre leurs membres, au milieu de ce cercle qu'elles forment.
-C'est horrible...
-C'est le moins qu'on puisse dire.
-Mais si il les a mordu il a forcément laissé de l'ADN! Ça c'est une bonne nouvelle!!!

Gregory se frotte la nuque.

-Euh... et bien en fait non.
-QUOI?!
-Il a soigneusement lavé chacune des plaies et tous les morceaux de chair avec de la javel. C'est pour ça qu'il y a cet odeur de désinfectant dans l'air. Et aussi pour ça que si tu regardes de près tu vois que les plais sont légèrement rongés par l'acide.
-Vérifiés quand même! Il a peut être fait une erreur.
-Oui bien sur c'est se que nous faisons.

Louise recule et se place à côté de Gregory sans lâcher des yeux les deux cadavres.

-Celui qui a fait ça m'impressionne de plus en plus.
-T'impressionne?
-Oui. On dirait que rien ne peut l'arrêter. Il est prêt à tout pour que ses histoires soient les meilleurs spectacles possibles.

Elle marque une pose puis reprend:

-J'imagine que cette fois tu as deviné de quel conte il s'agit...
-Le Petit Chaperon Rouge?!
-Exact.
-Mais pourquoi les as t'il positionné ainsi?
-C'est ceux à Quoi j'étais en train de réfléchir. Et je pense qu'il a voulu représenter l'appareil digestif du loup.
-L'appareil digestif?!
-Oui! Si tu regardes bien on a l'impression qu'il s'agit des intestin, et là de l'estomac... Voilà pourquoi il a recraché les morceaux: parce que se n'est pas lui qui est censé les mangés, mais le loup. Dans son esprit l'animal les a croqués, d'où les morsures, et à avaler le tout. Ça me paraissait bizarre qu'il y ai de la javel juste pour nettoyer son ADN, il n'aurait jamais laissé les plaies être rongées par l'acide si ça ne faisait pas parti de la mise en scène. La javel représente les acides du corps qui rongent les aliments.

Gregory pousse une sorte de soupir de stupéfaction:

-Ce mec est...

Elle le coupe, les yeux grands ouverts par l'excitation d'avoir à faire à un véritable dieu du meurtre:

-Un génie! Un psychopathe certes. Mais un génie!

LouiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant