Rugir et relativiser

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J'étais clairement sous le choc et j'avais l'impression d'être dans un cyclone de sentiments contradictoires.
Ballotée entre la rage, la tristesse, la déception et une pointe de dégoût...

Évidemment que je me sentais trahie et manipulée, c'était normal, qu'est-ce qu'il croyait ?

Ainsi Romain et Arthur ne faisaient qu'un...
J'avais dû relire plusieurs fois son message pour savoir s'il avait participer à la soirée de Maxime sous les traits de James ou de Arthur, mais subtile comme à son accoutumée, il m'avait assuré être mon Chevalier, ça ne pouvait pas être une coïncidence...

Cette révélation me contrariait et me rassurait en même temps, c'était étrange.

J'étais certes furieuse contre Romain, je détestais qu'on me prenne pour une cruche et qu'on me mente, quelle qu'en soit la raison.
Mais je n'étais pas seulement furieuse et cela rendait les choses compliquées, en fait j'étais contrariée car je n'arrivais pas à le détester.
Je ne pouvais m'empêcher de le trouver attendrissant et plutôt convaincant.
Quelque part, je le comprenais car la perspective de le revoir dans la vraie vie après avoir partagé ensemble toute cette intimité et cette complicité, me tétanisait.
Je comprends qu'il y ait eu peur et je comprends presque sa démarche.

Qu'aurais-je fait à sa place?

Là où il avait raison, c'est que si j'avais su qu'il serait à la soirée, je ne l'aurais pas vécue de la même manière, totalement détendue et dans le lâcher prise. Je n'aurais clairement pas autant profité,.
Y serais-je même allée?
Je n'en sais rien . Mais cela n'aurait pas été la même chose, c'est certain. Et je lui en aurais peut-être même un peu voulu, pour être honnête.

C'était difficile à admettre, mais il n'avait pas complètement tort. Ce que nous avions vécu avait été irréel et hors du commun, il souhaitait que notre rencontre soit exceptionnelle, comment pourrais-je le lui reprocher?

Mais tout de même, il s'était joué de moi, il m'avait observée à mon insu, m'avait volé un baiser, il avait partagé mon intimité incognito, ça n'était pas très fair-play.

Mais la principale raison pour laquelle je lui en voulais, c'était de m'avoir mise dans une situation kafkaïenne (sans le savoir, ok) en me laissant éprouver des sentiments et ressentir des émotions pour Arthur qui m'ont torturée et fait culpabiliser. J'ai détesté ça.

Il a dû bien rire en lisant ma confession. Peut-être même avec son pote Maxime le faux-cul.
Il m'avait bien eue celui-là sous ses airs de gentleman!
Je fulminais... j'avais envie de casser un truc, la rage me submergeait, par vague, comme une vilaine migraine, et puis le manque de motivation à l'idée de devoir ensuite nettoyer eut raison de ma colère.

J'étais vidée, totalement épuisée. Je fis quelques exercices de respiration pour me calmer complètement et je relus plus calmement son message. J'avais appris à ne pas réagir à chaud.

En fait, je ne pense pas qu'il avait ri en me lisant, bien au contraire, je pense qu'il a très vite compris que son petit jeu pouvait tout gâcher, mettre le feu aux poudres et réduire notre jolie histoire à un petit tas de cendre.

Et à voir son ultime message, il ne doit pas être très en forme le Romain. Implorer mon pardon, presque me supplier, il est donc si amoureux de moi, il a donc si peur de me perdre?

C'est la première fois que quelqu'un avait vraiment peur de me perdre, mais était prêt à cette éventualité car quand on aime vraiment, on veut le bonheur de l'autre qu'on en fasse partie ou non...

Je n'étais plus fâchée, mais il n'allait pas s'en tirer comme ça, j'avais une idée...

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 20, 2020 ⏰

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