Les mots à fleur de peau (+18 ans)

Flirter et...

Je me décidai finalement pour une petit robe cache-coeur Diana Von Furstenberg, nouée sur le côté qui me faisait un joli décolleté à la fois plongeant et élégant qui parfois laissait voir un bout de la dentelle de mon soutien-gorge noir. Elle descendait jusqu'au dessus du genou et le tissu fin et soyeux s'entrouvrait légèrement à chacun de mes pas, laissant à peine deviner un bout de cuisse par-ci par-là, sans jamais rien découvrir.

Je me maquillai légèrement, juste pour souligner mon regard de manière très naturelle, vaporisai un nuage de Mademoiselle Chanel dans mon cou et mon décolleté.

Il faisait un temps magnifique, une petite brise légère soufflait doucement et s'amusait à mettre le désordre dans ma chevelure bouclée, m'obligeant à passer régulièrement la main dans mes cheveux.

Il était 15h, j'avais choisi une terrasse, dans un parc au bord d'un petit lac, connue pour être prisée des gens de mon âge. C'était seulement la deuxième fois que j'y allais et pour relever mon défi, cela me paraissait l'endroit idéal.

En me dirigeant vers la terrasse, je ne pensais d'abord qu'à mes fesses nues sous ma robe. J'avais l'impression que tout le monde savait que je ne portais pas de culotte et puis j'ai commencé à apprécier la sensation du tissu caressant ma peau à chacun de mes mouvements.

Non, personne ne pouvait connaître mon petit secret et j'étais grisée par cette idée.
Je me sentais libre et indépendante. Apercevant mon reflet dans une vitrine, je fus surprise de voir une jeune femme épanouie, qui se tenait droite, fière, marchant d'un pas sûr.
J'avais de la peine à croire qu'en quelques messages et un défi, Romain avait réussi à me redonner confiance en moi et pourtant...

Toute à mes pensées, c'est donc le sourire aux lèvres que j'arrivai sur la terrasse.
Me souvenant des instructions de Romain, je scannai rapidement les lieux et repérai très vite un homme dans la trentaine, plutôt très séduisant, attablé, seul, sans casque sur les oreilles.

Il avait levé les yeux de son livre quand j'étais arrivée et nos regards s'étaient brièvement croisés.
Un regard franc, presque perçant, intense.
Il se dégageait de lui quelque chose de fort, il était rassurant et déstabilisant à la fois. Il avait beaucoup de classe.

J'ai tout de suite su que c'était lui.
Je choisis donc une table non loin de lui et m'assis "fortuitement" de manière à me trouver dans son champ de vision immédiat.

Je commandai, comme lui, un Perrier citron. J'avais lu quelque part que le mimétisme était une manière de séduire... Le bel inconnu était attentif, puisque je le surpris à me regarder pendant que je parlais au serveur et répondais par un sourire à un charmant compliment de ce dernier.

Nos regards se croisèrent à nouveau et cette fois l'échange dura quelques secondes qui me parurent une éternité car le temps sembla s'arrêter. La phase flirt était lancée...

Alors que nous avions tous les deux notre verre à la main, il me salua d'un signe de tête en levant son verre pour trinquer avec moi.
Le contact ainsi officiellement établi, le jeu pouvait commencer.

J'avais aussi apporté un livre et je fis mine de me plonger dans ma lecture tout en prenant soin de lever les yeux vers lui environ toutes les deux pages, que je ne lisais pas vraiment.

Très vite, il compris mon manège et je croisais son regard à chaque fois que je levais le mien. Je rosis et lui souris un peu timidement, cela l'encouragea sans doute car je sentis bientôt qu'il ne se cachait plus, qu'il m'observait et attendait mon coup d'œil.

La situation devenait plus qu'excitante car sa manière de me regarder traduisait un intérêt certain pour mon physique qui me flattait et ne me laissait pas indifférente.

Je commençai donc à lui envoyer des signes d'encouragement.

Une fois, je fis maladroitement tomber mon marque page, ce qui m'obligea à me pencher lui offrant au passage une vue plongeante dans mon décolleté. Puis, faisant semblant de rien, je décroisai lentement mes jambes pour les croiser dans l'autre sens en prenant bien soin que ma robe s'entrouvre et laisse voir le haut de l'intérieur de mes cuisses. Il ne perdait pas une miette du spectacle que je lui offrais.

Le sentant plus nerveux sur sa chaise, visiblement tout ceci lui faisait également de l'effet, je choisis de passer à la vitesse supérieure et faire ce que je n'aurais jamais imaginer être capable de faire en public et devant un parfait inconnu. Je plantai mes yeux dans les siens, passai ma langue entre mes lèvres d'une manière qui sembla beaucoup l'exciter, me les mordillai doucement en faisait descendre mes doigts entre mes seins, sur mon ventre et jusqu'à mon entrejambe et j'écartai à peine les cuisses.

Il n'y avait plus que lui et moi sur la terrasse. Le serveur s'affairait en cuisine.
L'inconnu ne m'observait plus, il me dévorait des yeux. À son tour, il posa la main sur sa cuisse pour que je remarque la bosse cachée sous son pantalon.

J'étais littéralement en feu, au bord de la combustion spontanée. Mille choses se bousculaient dans ma tête, tout cela était tellement étrange... Romain serait fier de moi, cela allait bien au-delà de ce que j'avais imaginé et je devais admettre que j'adorais ça.