Le diadème des Hespérides

18. Premier amour

PDV Mylène

La fête battait son plein. Les gens dansaient et riaient de tout et (surtout) de rien. Je cherchais des yeux mes amis pour ne pas regarder Emmerik.

-Tu as une idée d'où est les autres ? lui demandais-je pour changer de sujet.

Sa main effleurait encore ma joue électrisant tout mon corps. Ses doigts laissaient une agréable chaleur après leur passage sur ma peau froide. Une sensation que je ne connaissais pas m'henvahit en me couppant le souffle. Mes joues s'enflammèrent.

Emmerik sembla (enfin !) se rendre compte de ce qu'il faisait et retira rapidement sa main pour l'enfouir dans sa poche.

Il continua, pourtant, de me regarder avec son expression de perdu.

-Je n'en sais rien, murmura-t-il. Why ?

Les bruits autour s'estompèrent et ma tête se mit à tourner.

-Woa, dis-je en titubant. Ma tête tourne.

Emmerik me prit par les épaules et me guida vers l'un des nombreux balcons. Il ferma les portes derrière nous pendant que je profitais de l'air frais.

-Tu n'es pas habitué aux fêtes, right ?

J'appuya mes bras sur la balustrade et Emmerik vint me rejoindre. Nos mains s'effleuraient.

-C'est ma toute première, répondis-je. Ma grand-mère a placé un veilleur pour ne pas que je sorte la nuit. Il est plutôt bon dans son job et le prend très au sérieux.

Emmerik se mit à rire.

-Je vois le genre, souria-t-il.

-Mais, toi tu sembles bien supporter, repris-je.

-Il m'est arrivé de sortir, mais just parce qu'Évely me le demandait.

Quelque chose tiqua en moi. Une petite pointe de jalouse à vrai dire. Il ne m'avait jamais parlé d'une Évely.

-C'est qui Évely ? lui demandais-je en essayant de paraître la moins jalouse possible.

-C'est ma meilleure amie. Je la considère comme Sonny, ma soeur. Ma-ma famille me manque, dit-il alors que sa voix se cassa. Je voudrait les revoir, mais je ne veux pas . . .

Il détourna la tête.

-Tu ne veux pas . . . ? l'encourageais-je et je lui fit tourner la tête vers moi.

-Te quitter, dit-il en plongeant ses yeux dans les miens.

Nos visages se rapprochèrent et je me rendis compte que je fixais ses lèvres. Je n'avais jamais embrassé de garçon et je me demandais ce que se serait de se faire embrasser par Emmerik. Se serait sûrement l'ivresse totale.

Il tendit la main et me caressa la joue. La même idée dût lui avoir passer par la tête parce qu'il toucha du bout des doigts ma lèvre inférieur. Sa main se déplaça jusqu'au creux de mon cou doucement. Un frisson me parcourut.

Emmerik avança la tête et effleura mes lèvres des siennes. Il s'arrêta brusquement et me fixa. Il semblait me demander silencieusement la permission. Je lui répondis par un petit sourire.

Il m'embrassa et je perdis contact avec la réalité. La seule chose qui comptait était lui. Nos lèvres semblaient danser un slow et le temps ne comptait plus.

Mes bras entouraient son cou tandis que les siens enserraient mes hanches.

Emmerik rompit notre étreinte. Ses yeux brillaient comme je ne l'ai jamais vu auparavant. C'était ceux d'un illuminé.