12. Doux rêves

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Mylène passa sa main dans les cheveux d'Emmerik. Elle joua avec une de ses mèches brune et contempla son visage endormi. Ses traits étaient tirés et son visage trempé de sueur. Il était blême, mais en vie et c'est tout ce qui lui importait.

Il était resté éveillé une vingtaine de minutes et lui avait parlé de son monde, sa famille, ses amis, son école, de tout ce qui lui passait par la tête et, pour finir, de comment il était tombé dans le Labyrinthe.

Ses révélations avait confirmé ses doutes sur le fait que c'était Gaia qui avait planifié leur rencontre. Elle avait sûrement su que Mylène tomberait amoureuse du jeune mortel.

Car oui, elle était amoureuse. Elle ne le connaissait que depuis une journée et, pourtant, elle avait l'impression de le connaitre depuis toujours. Il réussissait à la faire rire, son sourire l'illuminait de l'intérieur et elle sentait son âme se déchirer à le voir souffrant. Elle avait même constaté que leurs cœurs battaient au même rythme !

Cet alors qu'Emmerik se mit à remuer. Il se releva d'un bond.

-De-de l'eau, haleta-t-il.

Mylène se précipita vers la petite table où se trouvait la carafe. Elle versa le liquide dans un verre et rejoignit le malade. Elle le soutenu par les épaules et l'aida à se désaltérer. Il vida le verre et elle le posa par terre.

Emmerik regarda autour de lui comme si il était perdu. Il arrêta son regard sur Mylène et sourit. Des papillons s'envolèrent dans son estomac et elle dût se retenir de pas replacer ses cheveux.
Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

-C'est normal que tu sois deux et mauve ?

-C'est l'effet du médicament. Tu devrais te rendormir.

-Mais je suis pas fatigué, mimiqua le garçon. C'est toi qui devrais dormir.

-C'est pas moi qui a du poison dans les veines.

-Ça fait combien de temps que tu me surveille ?

Mylène tourna la tête vers la pendule au mur.

-À peu près 10 heures, estima-t-elle.

-Tu dois absolument dormir, ordonna Emmerik. Je vais te faire une place.

-QUOI !!!! Mais je peux pas dormir à côté de toi, rougis Mylène.

Le garçon leva la tête vers elle et se mit, lui aussi, à rougir.

-Ouais, t'as raison. Mais il faut quand même que tu dormes.

L'elfe vampire passa une main dans ses cheveux et poussa un soupir.

-Je vais tenter de dormir un peu, mais je vais seulement poser la tête sur le lit.

-T'es sûre ? Ça pas l'air confortable.

-Sûre et certaine, le rassura-t-elle.

Mylène rapprocha sa chaise et posa sa tête. C'est vrai que ce n'était pas fameux, mais pas question qu'elle le dise au garçon. Emmerik se recoucha et tourna la tête vers elle. Ses yeux bleus la fixèrent jusqu'au moment où il s'endormit.

Mylène ferma les yeux et prit une grande respiration. Elle savait qu'elle allait avoir un rêve, mais elle n'était pas sûre de vouloir l'affronter. Allez, je suis capable.

Mylène se retrouva dans une salle de trône. Elle était immense et très riche en décorations. Au fond de la pièce se trouvait un petit groupe de personnes. Elle s'approcha d'eux.

Sur le trône était assit un homme de haute stature, à la chevelure d'ébène ornait d'une couronne et aux yeux d'un violet hypnotisant. Il était très attentif aux jeux d'un bambin à ses pieds. Le petit lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, sauf qu'il semblait plus frêle.

Le diadème des HespéridesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant