That Girl // h.s

Chap.68

Mon sang tambourinait contre mes tempes et je me sentais trembler, perdant doucement chacune de mes forces.

" Si June fait des efforts qui peuvent la faire s'essouffler,  cela pourrait lui être fatale" répétait la voix de mon docteur.

Je me pliai légèrement de douleur et commençai mon longs monologue.

- En fait il fallait que je te vois, que je te dise que cette rupture est la plus grosse erreur de ma vie. Je comptais te supplier de me reprendre, de me pardonner. J'étais prête à te dire que j'étais enceinte de toi, et que tu ne pouvais pas fuir tes responsabilités. Tu sais on m'appelle pas snow girl pour rien, et je crois que tu l'aura compris, je me trompe ? Je ricanai doucement, tu te rappelle, quand tu essayer de me parler mais je t'évitais ? Tu as eu du mal, mais tu y es arrivé.  Tu m'as délivré.  Regarde moi ! Je suis vivante! Et je suis prête à gueuler sur les toits du monde entier l'amour que je porte pour toi. Mais me voilà,  face à toi, temblante, trempée mais en un seul morceau pour te dire des mots qui sortent sans réfléchir de ma bouche. Tu vois je m'étais dit que si un jour je te quittai, je n'en survivrai pas. Hé bien j'avais raison, et me voilà,  les cheveux sales, la peau affreusement blanche, des sacs plus gros que des Guccis sous mes yeux, pas maquillée nicoiffée et entièrement trempée. Je suis un pied dans la tombe, tu vois ? Tu vois à quelle point j'ai tout perdue ? Je me sens comme Picsou qui aurait perdu sa fortune, comme Niall qui aurait perdu sa bouffe ou comme June qui aurait perdue Harry.  Alors je sais pas comment faire ça;  dois-je me mettre à genou pour te supplier de me reprendre ? Parce que si je me met à genoux je crois que je ne me relèverais pas. Alors dis moi Harry, je fais quoi maintenant ? Je veux m'excuser pour tout, te dire que je ne sais pas ce que se passait dans mon stupide cerveau quand j'ai embrassée Zayn. Te dire que je croyais t'avoir perdue et que je ne le voulais pas. Alors j'ai essayée de te remplacer, bêtement et impulsivement. 

J'appuyai ma paume de main sur mon coeur pour qu'il se calme.

- Je suis née en étant une erreur, vois-tu ? Ma mère est tombée enceinte à 16 ans lors de sa première fois. Mon père a eu peur et s'est barré.  J'ai vécue sous la haine de ma mère,  étant la pire erreur de sa vie et son plus grand fardeau. Elle avait perdue son premier amour, c'était fait virer de chez elle par ses parents, avait perdue ses amis, avait arrêter l'école pour ne plus vivre sous les regards pesants des autres élèves sur elle. Vers mes 10 ans, elle est partie en disant qu'elle devait travailler,  elle m'avait laisser peu de monnaie mais avait remplie un minimum les placards et le frigo.

Le sang frappait plus violement mes tempes et mon coeur allait exploser. Je plaquai ma main sur ma cicatrice qui me brûlait,  j'avais envie de me tordre de douleur en criant mais je restai là,  sous les yeux injectés de sang d'Harry qui avait toujours une main sur la poignée de sa chambre, n'ayant pas bougé depuis mon arrivée. 

- Alors j'ai appris à vivre seule à cette âge là. J'ai commencé à être froide envers tout le monde, jalouse du fait qu'eux avaient des parents à retrouver en rentrant de l'école,  des parents qui les aimaient. Moi je rentrais seule jusqu'à chez moi, oubliant même quelques fois de fermer à clés la porte de ma maison vide. Je n'ai jamais raté un jour d'école. J'ai cuisinée pour la première fois lors de la troisième "escapade" de ma mère.  Je m'étais coupé le doigt et m'étais soignée moi-même. Vers mes 14 ans mon père a tenté de reprendre contact avec moi. Mais c'était trop facile,  revenir après 14 ans, après les premiers mots, les premiers pas, les premières blessures et les premiers pleurs. Ma mère n'a aucune photos ou vidéos de moi plus jeune.

J'avais de plus en plus de mal à respirer et mes jambes tremblaient,  prêtes à lâcher.

- J'ai rencontrée Summer et Daniel à 14 ans, je les envoyaient valser mais ils revenaient toujours. Je ne sais pas ce qui leurs à plut chez moi, mais je leurs ai donnée une chance et je ne l'ai jamais regretter. À 15 ans, ma mère s'est remariée, Summer à déménagé et j'ai ensuite perdue ma demi-soeur, que j'aimais comme une soeur, à cause des insultes qu'elle recevait.

Mes jambes tremblèrent une dernière fois et je m'affaissai au sol, les genoux pliaient. Harry accourut vers moi mais je tendis une main la paume ouverte pour lui faire comprendre de ne rien faire. Je baissai la tête en tenant plus fermement mon sweat par dessus mon bandage, me tenant contre le mur avec l'autre.

- Alors j'ai commencée à être "la sauveuse des faibles", l'injustice me répugnant. Puis je t'ai rencontrée. Tu étais... tellement arrogant,  mais tellement attirant. Tout est allée vite, et avant que je m'en rende compte j'étais dans ce tourbillon sans fin qu'était l'amour. Je pense à toi, je rêve de toi, je fantasme sur toi, je tremble pour toi, je souffre pour toi, je t'aime toi et seulement toi. Je n'ai jamais aimé quelqu'un d'au-

Mon corps entier chuta en avant, battue, et la dernière chose que je vis fut Harry s'agenouiller à mes côtés pour me rattraper avant que mon visage frappe violemment le sol.