That Girl // h.s

Chap.60

Douzième jours sous le coma artificiel

Les journées étaient longues et tristes jusqu'à ce qu'un de mes amis me rende visite et me parles comme si j'étais encore psychologiquement avec eux. Mon corps physiquement reste toujours allongé, mais mon corps, psychologiquement, est comme dans une grande boîte noire. Lorsque que personne n'est là, je reste juste dans un coin, les bras entourant mes jambes. Mais quand quelqu'un me rend visite, il y a une petite lumière qui s'allume et j'ai l'impression que les bruits sortent par des enceintes de chaques côtés de la pièce. Les voix viennent de loin et j'ai beau crier, rire ou parler, je suis la seule à entendre.

Par contre je sens les présences, je ne sais pas par quel moyen.

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Je sentis quelqu'un s'asseoir sur le siège près de mon lit.

- Salut June, je suis désolé déjà de pas être venus plus tôt, mais je vais pas te mentir depuis notre baiser je suis plu-

- C'est quoi ces conneries ?! Crie une autre voix que je devine être celle d'Harry. Tu l'as embrassé !? Tu as embrassé June ?! 

La June de mes pensée se lève dans sa petite boîte noire.

- Harry c'est pas ce que tu crois... commence Zayn que j'entends se lever du siège.

Mes yeux sont pétrifiés, Harry vient d'apprendre que son meilleur ami et sa copine - enfin ex - ce sont embrassés.

Je pose mes mains à plat contre le mur noir, regardant autour de moi.

- Sérieusement !? Je croyais que tu étais mon meilleur ami !

- Mec je-

Un bruit de choc parvient à mes oreilles et une chute, me pétrifiant encore plus. 

- Harry ! Mais ça va pas ? Crie Summer qui entre sûrement dans la chambre.

Les "bips" de la machine accélèrent tandis que j'essaie de trouver un échappatoire à cette boîte, que je ressens comme une prison à présent. Je dois me lever, calmer Harry. Mais c'est juste impossible mais j'essaie, je me bas, cris, frappe contre les murs et commençe à pleurer quand j'entends un nouveau choc, une nouvelle chute et un cri.

- Comment t'as pu ?! Mon meilleur ami !

- Harry... Dit faiblement Zayn, et je comprends que les deux chocs précédents étaient ceux des poings d'Harry contre Zayn.

Des bruits de vêtements froissès me glaçent le sang.

- Harry lâche Zayn !

Un nouveau choc, une nouvelle chute et un nouveau cri, suivit de pleurs.

- Niall ! Appelle Summer à pleins poumons malgrès sa voix cassé.

Un nouveau choc, une nouvelle chute.

- Zayn ! Pleure Summer.

Des pas résonnent, la machine s'emballent, les battements de mon coeur sont affreusement rapides alors que j'essaie encore de frapper les murs noirs de cette boîte, les larmes aux yeux.

De nouveaux coups, des halètements, des bruits inhummains. Un nouveau cris étouffé.

- Summer recule ! ordonne Niall.

Je cris, jusqu'à me faire mal aux poumons.

- Zayn lâche Harry !

- Tu n'avais pas le droit de me faire ça ! pleure Harry, hors de lui.

- Vous n'étiez plus ensemble ! répond Zayn et un nouveau choc se fait entendre.

- A l'aide ! Crie Summer.

- Harry tu vas le tuer ! Hurle Niall et mon sang se glace.

- Les gars ! June ne peux peut-être pas vous voir mais elle vous entends ! Tente Niall.

Les chocs cessent, les respirations sont irrégulières et j'entends encore Summer pleurer.

- Zayn, sors, ordonne Niall.

Des murmures m'atteignent et je comprend que des infirmières sont arrivées.

- Mon dieu ! suivez nous nous devons nettoyer tout ce sangs, dit une femme.

- Summer sors aussi, s'il te plaît, ordonne Niall.

J'entends la respiration irrégulière d'Harry et Niall.

- Il s'est passé quoi là Harry !? ça vas pas ? 

- Il a embrassé June.

- De... Quoi ?!

- Ouais. 

Des pas s'approchent et un vase s'écrasent contre un mur.

- Il a embrassé June ! Répéte Harry plus fort.

- Harry calmes-toi !

Un autre objet se brise.

- Lâche ça Harry ! ordonne Niall.

Un nouveau choc et une chute me glace le sang puis la porte se claque.

J'entend une respiration saccadée en fond des "bips" rapides de la machine.

Quelqu'un se lève et prends ma main.

- Respire June, chuchote Niall en reniflant, respire. Tout vas bien, tout vas s'arranger.

Un liquide goutte sur mon bras et il l'essuie.

- Je suis désolé...

Un cri dans le couloir résonne et le contact avec Niall disparaît, avant que la porte claque.

Je m'appuie dos contre le mur noir et me laisse glisser tout le longs, pleurant toutes les larmes de mon corps.

Les "bips" réguliers se calment petit à petit, mais mes larmes empirent.