That Girl // h.s

Chap.12

Les jours qui passèrent avaient sûrement été les plus longs et stressant de ma vie.

La première journée je n'arrivais toujours pas à me rendre compte de la situation.

La deuxième je creusais dans ma mémoire pour me souvenir, même d'un simple détail; mais rien.

Le troisième était sûrement le pire, Harry ne m'avait plus contacté et je ne l'ai pas croisé une seule fois au lycée. J'avais peur. Peur de le perdre. Et c'est comme ça que j'ai compris à quel point il tenait une grande place en moi. À quel point je tenais à lui, comme une bouée de sauvetage. Trois mois étaient passés depuis notre rencontre, et il a réussi là où les autres avaient échoué. Il m'avait sorti de ma bulle, j'avais l'impression d'avoir longtemps été dans une cage étroite et aujourd'hui enfin pouvoir m'étirer de tout mon corps. Même si je n'osais pas me le dire, j'adorais ce bouclé. L'aimer . Peut-être pas. Qu'est-ce que l'amour après tout ? Des papillons dans le ventre ? Des frissons ? La seule fois que je ressentais ces sensations était lorsque je m'apprêtais à manger une pizza. Hum, une pizza. 

Cela faisait 24h que je n'avais pas mangé, je pouvais bien m'accordais ça . 

Nous étions au quatrième jour, je venais de commander ma pizza et fus prise de crampe au ventre. Et ce fut la première fois que je sautais de joie en voyant que j'avais ma période. 

Nous étions mardi et je n'étais pas allée en cours, par peur de croiser Harry et qu'il m'évite. lorsque la sonnette retentit, je courai presque pour ouvrir.

- Harry ?! 

Il ne semblait pas vraiment avoir la forme, de légères cernes se trouvaient sous ces yeux.

- June... je te dérange ?

- Non, non bien sûre ! Rentre. 

Je me décalai et le laissai entrer.

- tout va bien ? demandais-je.

- Je ne t'ai pas vu hier et aujourd'hui, et j'ai appris que tu n'étais pas venue. Donc c'est à toi que je devrais demander ça. 

- oh je vais bien.

On s'installa sur le canapé.

- Mais tu vas bien Harry ? Excuse- moi mais... tu as une mine affreuse !

- ouais, cette histoire de... bébé m'a fait un peu peur...

- Nan Harry, tout vas bien, j'ai ma période; je suis pas enceinte, dis-je, souriante.
Ces yeux s'illuminèrent et il me prit dans ses bras.
- Vraiment ?
- oui.
Il souffla.
Je peux comprendre que ça aurait été dur, à notre âge, avec les études et tout ça, d'éduquer un enfant. Et même; on est jeune après tout.
- ma mère m'a virer de chez moi quand je lui ai raconté, avoua-t'il.
Notre étreinte prit fin et je le regarda.
- comment ? enfin, pourquoi ? Quand ?
- hier je lui ai raconté, elle m'as traité d'immature incapable qui n'as aucune responsabilité. Alors elle m'as dégagé. j'ai "dormis" chez Zayn, dit-il en imitant les guillemets.
- oh je suis désolée.
- ce n'est pas de ta faute, ma mère as toujours était comme ça et à toujours attendue un moment pour me virer de chez elle. Depuis que mon père c'est barrer, disons que nous nous entendons pas très bien.
- Tu devrais retourner la voir et lui dire qu'en fin de compte tout vas bien.
- Non je crois que je vais me trouver un appartement pour l'instant et je verrais plus tard.
- Tu pourrais vivre ici pour l'instant. Je vis déjà seule étant donné que ma mère vient 5jours par mois. Je me cherche aussi un appartement de toute façon.
- Vraiment ?
- oui, Harry, reste, vraiment, j'ai l'impression que c'est ma faute si tu es dans cet état donc...
- Non ce n'est pas ta faute June, ne pense pas ça.
- je...
La sonnette retentit.
- La pizza ! Fis-je, en me levant d'un bond.
- Pizza !? Cria Harry, excité.
~
3 jours qu'Harry "vivait" avec moi, et je dois avouer que c'est le meilleur colocataire que je connaisse. Il dort dans la chambre d'amis qui est contre la mienne et est très discret. Il fait les courses, il n'as pas encore fait de ménage mais on s'est arrangé que ce sera une semaine chacun. Ma mère est au courant de la situation et ne dit rien à propos de ça. D'ailleurs elle reviens ce soir, et je m'attend au pire de sa part car ce soir, nous allons dîner pour la première fois à 3.
~
Lorsque la sonnette retentit, je jeta un dernier coup d'œil vers Harry qui hocha la tête.
- Maman, dis-je en ouvrant la porte.
Elle me poussa légèrement et entra avec sa grosse valise.
- Pousse toi c'est lourd.
Harry argua un sourcil.
" Oui Harry, c'est ma mère.", Pensais-je.
Elle claqua la porte et me fis la bise.
- Alors tu dois être Henry c'est ça ? Dit-elle se retournant vers Harry.
- Harry madame, dis poliment Harry.
- Okay. Bon vous avez préparés à manger j'espère ? J'ai super faim ! Fit ma mère en poussant sa valise dans les escaliers.
~

Le repas se fit en silence.

- Alors Harry, tu étudies aussi ?

- Oui madame.

- C'est bien, j'espère que tu travailles mieux que ma fille, cette bonne à rien n'a jamais de notes au-dessus de la moyenne.

- Maman la dernière fois que j'ai eu une note sous la moyenne j'étais en 4ème.

- Ah. Et tu es en quelle classe là ?

- Première.

- Ah.

Elle prit une autre bouchée de ces pâtes alors que je vis Harry serrait la mâchoire.

- Bon tu débarrasses June, je dois parler à Harry.

J'échangeai un regard avec Harry avant de me levai et d'amenai les assiettes dans la cuisine.

- Alors, Harry. J'espère que ta relation avec ma fille n'est pas sérieuse car...

- Nous n'avons aucune relation, June est juste mon amie, coupa Harry.

- Comment ? Vous vivez ensemble sans être en couple .

Il y eut un blanc et je retournai dans la cuisine.

- mais ma fille n'est pas un objet mon grand ! Vous ne pouvez pas juste la sauter et vivre avec elle sans avoir de relation stable avec elle !

- Je ne prends pas votre fille pour un objet, madame. 

Il s'énervait, sans le voir, rien qu'au ton de sa voix je le savais.

- je ne veux pas... d'un garçon qui couche à droite et à gauche dans la même maison que ma fille alors que je ne suis pas là ! D'un... fêtard abruti plein d'hormones, cracha-t-elle.

- Je respecte votre fille, plus que vous j'ai l'impression.

- pardon !? 

- vous traitez votre fille comme une bonne à rien ! Mais vous ne savez même pas sa classe ! June est la fille la plus forte et intelligente que je connaisse et quand je vois comment vous la traitez...

- espèce de...

J'accourut dans le salon où Harry et ma mère étaient debout, une main en l'air.

- N'ose pas le toucher, Christine ! Criais-je à ma mère. 

Elle déteste que je l'appelle par son nom et j'en joue, j'en ai toujours joué quand j'étais énervée contre elle.

Elle baissa sa main et remit son teeshirt droit.

- Bien, je vais me coucher. 

Et elle disparut à l'étage.

- Tu es malade, soufflais-je à Harry en me mordant la lèvre, cachant mon sourire.

Il me prit dans ses bras.
- Ta mère... je suis désolé mais... mon dieu !
Je ricana et enfouie ma tête dans le creux de son cou.