Chapitre 18

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« Ah c'est un domaine que je connais bien, je suis moi-même dans la cacahuète et dans la noix monsieur Wonka. » dit monsieur Salt avant de dégainer sa carte de visite et de la tendre à Willy.

Cependant ce dernier ne prit même pas la peine de la regarder, et la jeta par-dessus son épaule. Sa réaction fit rire les sœurs Bucket, qui durent esquiver le papier étant donné qu'elles se trouvaient juste derrière le chocolatier. En les entendant, Willy se tourna vers elles, et adressa un clin d'œil discret à Carlie. La jeune fille ne pouvait pas nier qu'elle sentait une grande complicité entre eux deux, et que cela lui plaisait énormément. L'indifférence avec laquelle Willy traitait le père de Veruca était extrêmement drôle à regarder, tout comme la façon avec laquelle monsieur Salt essaya d'engager une conversation professionnelle avec lui. De toute évidence, on ne pouvait être ni sérieux, ni professionnel avec Willy, et c'est ce qui plaisait à Carlie.

« Est-ce que vous utilisez l'havermax 4000 pour les trier ? »

« Non, vous êtes bizarre … » se moqua Willy.

Il les fit alors entrer dans la salle en question, qui était circulaire, faite de bleu et de blanc. Un système en forme d'araignée surplombait le tout, et semblait distribuer les noix. En étant plus près, les invités purent s'apercevoir que ce n'était pas des Oompa-Loompas qui décortiquaient les noix mais …

« Des écureuils ! » s'exclama Veruca, des étoiles dans les yeux.

Cette dernière était accrochée au petit portillon qui donnait sur l'escalier permettant de rejoindre le bas de la salle, ses yeux brillaient d'excitation. Charlotte aussi regardait la scène avec beaucoup d'intérêt. Elle était venue se placer à côté de Willy, ce qui n'était pas pour déplaire à sa grande sœur qui se retrouvait donc elle-même proche du chocolatier.

« Oui des écureuils, ces écureuils ont été dressés à décortiquer les noix. » annonça fièrement Willy.

« Pourquoi des écureuils ? Et pourquoi pas des Oompa-Loompas ? » demanda monsieur Salt, sceptique.

« Oh mais parce que les écureuils arrivent à sortir une noix intacte presque à chaque fois. »

Monsieur Salt ne parut pas très heureux de la réponse de Willy, il avait l'impression qu'il lui parlait comme s'il lui était supérieur !

« Voyez comme ils la tapent avec leurs petites pattes pour s'assurer qu'elle n'est pas pourrie. Oh regardez ! Je crois que celui-ci en a trouvé une pourrie ! » enchaîna-t-il de sa voix enfantine.

Et effectivement, l'écureuil dont il était question lança la noix derrière lui. D'ailleurs, ce geste n'était pas inconnu de Carlie, il lui rappelait la façon dont Willy s'était débarrassé d'une certaine carte il y a peu de temps.

Carlie chuchota à l'oreille de sa sœur : « Il faut croire que la carte de visite de monsieur Salt était une noix pourrie ! »

Les deux sœurs se mirent à rigoler de la comparaison de Carlie, mais apparemment cette dernière n'avait pas été assez discrète, puisque Willy souriait, et lui glissa à l'oreille : « en effet oui ».

Sa soudaine proximité ravie Carlie, mais la fit également frissonner de tout ce qu'elle pouvait.

« Daddy je veux un écureuil, achète-moi un de ces écureuils, j'en veux un. » lança Veruca d'un ton autoritaire.

Carlie était restée choquée de la demande de la petite, non seulement parce qu'elle n'hésitait pas à donner un ordre à son père, mais également parce qu'elle semblait penser que Willy la laisserait repartir avec un de ses écureuils aussi facilement.

Ensemble nous adoucirons nos peinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant