"I got you brother " -2

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— Mais tu as dit qu'on ne te verrait pas de la semaine.

Lukas et notre père parlaient. Je m’approche de la cuisine. J'étais déjà prête pour la soirée. J’avais enfilé un jean slim noir et un top couleur vin rouge dos nu ficelé. Mon sac aussi était prêt. J’y avais fourré mon pull, des paquets de gâteaux aux riz dont Lukas et moi raffolons et une bouteille de boisson non-alcoolisée que nous pourrons boire avec l’alcool que Ben ramènera ce soir.

— On est vendredi soir, j'ai peut-être le droit de rentrer chez moi, non?

— Ouais si tu veux. T'es prête Thaïs?!

Je les rejoins dans la cuisine.

— Salut. je lance à mon père en enfilant ma deuxième chaussure. Je suis prête.

Mon frère hoche la tête et me dit qu'il va récupérer sa veste dans sa chambre pour la mettre dans mon sac.

— Vous allez où là?

Je lève les yeux vers mon père. Depuis quand posait-il ce genre de questions un vendredi soir?

— À une soirée. Heu, tu vas bien?

— Oui. C'est où cette soirée? Jamais vous ne demandez?

— Tu sais David, si tu voulais t’intéresser à notre vie et nous faire une leçon de moral, il fallait peut-être t’y prendre avant nos dix-sept ans non?

Mon père semblait pourtant inquiet.

— Thaïs… Ne le prend pas comme ça, écoute…

— On y va. le coupe Lukas. Ils nous attendent.

— Dac.

Je fais un petit signe de tête à notre père.

— Salut. À un de ces quatre, hein!

C'est limite s'il n'a pas un regard de père à cet instant. Il voulait peut-être que nous le considérions comme tel, mais il était tard maintenant.

— Vous rejoignez vos trois amis là?

— Mh. je réponds simplement à notre père.

— Ne rentrez pas trop tard. Quatre heure grand maximum.

Lukas et moi nous échangeons un regard.

— Heu, t'es sûr que ça va là? je m’inquiète pour mon père.

Jamais il n’avait tenter d’imposer une limite depuis nos neuf ans. C'était la tante de Benjamin qui s'en chargeait.

— Est-ce qu'au moins tu seras là cette nuit? demande mon frère d'une voix froide.

— Je ferais de mon possible pou…

— On fera de notre possible pour rentrer à cette limite inimaginable.

Mon père sert la mâchoire.

— Dors bien, petit papounet, tant que nous y sommes.

Lukas a une passion pour la provocation, c'est magique.

— Dégage d'ici avant que nous n'en venions aux mains toi et moi. Trois heure et demie à la maison. J'aurais à vous parler.

Je rigole avant de comprendre qu'il ne blaguait pas.

— À trois heure et demie tu auras à nous parler..? je répète. Mais tu as pris quoi là?

— J'ai pris quoi..? Mais c'est quoi ce genre de…

— Oui, bref. je le coupe, ne voulant pas de morale déplacée à deux balles. On rentrera à trois heure et demie si tu veux. Bye bye.

Je prends le poignet de mon frère et le tire jusqu'à la porte d’entrée.

30.07Où les histoires vivent. Découvrez maintenant