Chantage amoureux

Chapitre 19 : Frigiel

J'ai cru qu'il allait me tabasser... C'était comme si le temps s'était arrêter autour de moi. J'étais tellement choqué que je n'entendais plus rien. Mes yeux s'embuaient au fur et à mesure qu'il parlait... Pourtant je n'entendais pas... C'était comme un réflexe... Encore une dispute qui m'éloigne de mon but. Pourquoi ne peut il pas m'aimer ? Qu'ai je fais pour mériter ça ? Je pleure de haine après qu'il soit parti. Je m'assis contre un mur me sentant incapable de marcher... Je suis trop choqué pour ça.... 

Je sais ce que vous me direz, je suis pathétique d'être autant choqué par un coup qui ne m'a même pas touché, mais là c'est différent. Je pensais que j'étais protégé par mon petit jeu, qu'il n'oserait pas me frapper mais il a voulu le faire, une deuxième fois... La première fois je m'étais dit que je l'avais mérité, qu'il m'avait prévenu de ne pas l'appeler par son prénom et je l'ai fait mais là rien ni personne ne m'avait prévenu. Vous savez tout aussi bien que moi la douleur et le choc qu'on peut ressentir lors de l'atterrissage dans le monde réel après être resté dans les rêves.

Une personne s'approcha de moi mais je ne bougeai pas, j'étais ailleurs. Elle m'aida à me relever mais mes sanglots et mes yeux embués m'empêchèrent de ne serait-ce qu'entendre ou reconnaître la personne... Je reconnus seulement la porte de ma maison mais je continuais de pleurer. La personne m'ayant aidé me posa sur le canapé puis repartit... Dès que je fus calmé, je m'enfermai dans ma chambre et y resta tout le week-end ne sortant que pour manger. Je ne répondais à personne inquiétant tout le monde.

Je passai la pire fin de semaine qu'il m'ait été donnée de vivre... Je passais mes journées à pleurer même mes parents ne pouvaient rien y changer.  Bon aller il faut positiver, ce n'et pas comme s'il voulait tout arrêter n'est-ce pas ? C'est juste une dispute, un peu violente certes mais ça arrive ! Positive Alex, positive !

Je souriais en arrivant en cours le lundi. Je me dirigeai vers Bboy machinalement pour aller l'embrasser mais il me repoussa violemment avant que je ne puisse ressentir la pression de ses lèvres.

-Je te pensais pas aussi con pour ne pas comprendre une phrase toute simple ! Rappelle toi ! C'est pas parce que t'es qu'une merde que tu es obligé de tout oublier ! Je t'ai dit que je ne voulais plus de toi ! Que je m'étais rendu compte de m'être trompé, après tout qu'est-ce qui m'a pris de jouer aux tapettes ! Bon casse toi petit chien !

Après l'atterrissage, la descente aux enfers. J'ai tout perdu, il avait raison c'est lui le gagnant du jeu, enfin pour l'instant. J'ai un dernier atout mais j'hésite à l'utiliser. Je ne l'utiliserais que si je suis sûr qu'il n'y ait plus aucun espoir de relation quelle quelle soit avec Bboy. Je m'en allais sous son regard méprisant.

Je me dirigeai vers la salle rapidement puis la journée passa très lentement. En plus Léo était absent alors cette journée était vraiment éprouvante et longue. La seule chose qui m'ait diverti un minimum et d'avoir entendu le discours de Baptiste à l'intention de Bboy. Il était magistral et la meilleure partie fut la tête de Bboy et de le voir autant déçu et en colère contre quelqu'un d'autre que moi. Un petit retour en arrière s'impose.

Un Bruit de claque fusa dans les couloirs à la fin de journée, tout le monde se retourna et fut choqué de voir que c'était Baptiste le responsable. Surtout que la victime était le bad boy en personne. Tout le monde s'attendait à ce que le plus petit se fasse frappé mais il n'en fut rien. A la place ce dernier prit la parole en criant. Il était hystérique, une vraie furie !

-Putain mais va te faire foutre Bboy, ce n'est pas parce que tu renies tes sentiments, tes origines et que tu es plus que paumé que tu peux faire ton connard d'homophobe ! J'en ai plus que marre ! Tu peux pas savoir comment ça fait mal de savoir que ton soit disant meilleur ami te rejetterait s'il te connaissait vraiment ! Arrête de faire semblant de le détester, je sais très bien ce que tu ressens peut-être mieux que toi ! Alors arrête de dire du mal d'Alexandre tout ça parce qu'il est gay ! Oui il est gay et alors ?! C'est une raison pour dire qu'il ne mérite pas de vivre ?!

-Ouai les pédales sont justes des putains d'erreurs, il devrait se suicider ça serait mieux pour tout le monde !

-Très bien dans ce cas, moi aussi je vais me suicider ce sera mieux pour tout le monde ! Ca te surprend, n'est-ce pas ! Hé oui je suis gay ! Et encore pire je ne suis pas le seul dans ton entourage ! Je suis en couple avec Aymeric ! Alors t'en dis quoi ?! Dis toi bien qu'Alex est sûrement la personne la mieux placée pour toi ! Lui il osera te dire ce qui ne va pas pas comme ce faux-cul d'Antoine qui fait semblant de penser comme toi sur tous les sujets ! Alors retourne le voir mais si tu restes sur tes positions, restes sans moi et c'est non négociable ! J'en ai marre de me cacher et de traîner avec un sombre connard juste parce qu'on me l'a demandé ! Même ta mère serait choquée d'apprendre que son fils soit devenu homophobe ! Ca m'étonnerait qu'elle t'ait éduqué comme ça ! Je suis sûr qu'elle te prendrait aussi pour un connard ! Alors je te conseille de changer moi je sors de ta vie j'en ai marre, marre, marre de t'écouter déblatérer des conneries infâmes et plus vulgaires les unes que les autres contre les homos ! Je ne sais pas pourquoi tu penses ça mais ce que je sais que ce n'est pas comme ça que tu vas rendre fière ta mère !

Puis la chose qui devait arriver arriva, Bboy commença à s'avancer vers le plus petit mais à la surprise générale, il passa à côté de Baptiste en lui parlant à l'oreille puis saisit Aymeric à la gorge et le plaqua au mur, lui dit une phrase qui fit hocher la tête de ce dernier positivement. Ensuite, il le lâcha et le brun tomba au sol en toussant et en massant sa gorge pendant que Baptiste le rejoignit pour prendre soin de lui. On entendit un "MERDE !!!" et une porte claquer.

-C'est là que tu étais censé le suivre Alexandre, j'ai pas fait tout ça pour rien quoi.

-Non, maintenant c'est à lui de venir, j'en ai marre de lui courir après pour me faire rembarrer après.

1134 mots. J'aime bien finir par un petit retour en arrière. Merci à ceux qui continuent de lire vous êtes plus très nombreux mais bon j'aime bien alors je continue. Ca risque de durer encore longtemps en tout cas. A bientôt !