Chantage amoureux

Chapitre 37 : Frigiel

On arrive chez Léo et Bboy fixe étrangement Dortos... Mais bon personne ne fais gaffe et on rentre dans la maison. Bboy demande à Léo de venir parler, ce que je trouve encore plus bizarre... En attendant je discute tranquillement avec Dortos puis à un moment il se couche sur le canapé en soufflant, son t-shirt se relève et je crois voir quelque chose alors pour en être sûr je relève son t-shirt et je vois une multitude de traces de coups, de bleus et de coupures...

J'ai à peine le temps de me rendre compte de ce que je vois qu'il s'éloigne de moi en un saut de l'autre côté du canapé. Je suis choqué de ce que je viens de voir et Dortos a l'air terrifié... C'est ce moment que les autres ont choisis pour rentrer mais je n'y fais pas attention, je suis trop choqué... Dortos fuit le regard de tout le monde et se tient le maillot comme si il pouvait s'envoler à chaque instant.

-Frigiel qu'est-ce que tu as fait ?

-Rien j'ai cru voir quelque chose sous son maillot alors je l'ai levé pour voir et_

-Tais toi !

Tout le monde le regardait, de toutes les fois où je l'ai vu, c'est la première fois que je l'entends crier. Bboy commençait à me tirer vers la sortie mais Léo nous vit et nous dit :

-Restez ici, allez dans la cuisine, on arrive.

Son ton était sec, glacial. Puis il se tourna vers Dortos et son regard s'adoucit. On se dirigea dans la cuisine et je décide de les espionner.

Léo avance doucement vers son copain et se place à côté de lui tandis que celui-ci le regarde apeuré.

Il lui caresse la joue et l'embrasse tendrement. Puis lentement il se recule et lui demande doucement d'enlever son t-shirt. Il refuse alors Léo lui redemande encore et encore en le rassurant et enfin il accepte alors, lentement, Léo enlève le t-shirt de son copain... Quand je vois toutes les marques sur le corps de Dortos, je suis horrifié ! Il a tellement de bleus, de traces de coupures et de brûlures que je me demande comment il fait pour tenir debout... Léo, quant à lui, arbore une mine neutre. Il ne laisse pas transparaître ses émotions mais je sais qu'il est choqué...

-Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

-Je, j'ai peur, tous les jours à chaque seconde sauf quand je suis avec toi alors je ne veux pas y repenser quand je suis avec toi... Et puis je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi...

-Mais c'est ça être ensemble Dortos, c'est sans cesse se soucier de son copain, se soucier plus de lui que de toi, c'est tout lui dire, tout se partager. Alors promets moi que tu ne me cacheras plus de telles choses.

-Je, je te le promets.

Léo prend son copain dans ses bras et l'embrasse tandis que l'autre rougit, sûrement gêné d'être torse nu contre son amant.

-Rhabille toi on en reparlera ce soir, d'accord ?

-Merci Léo...

Léo sourit, Dortos remet son maillot et Léo vient nous chercher.

-Bon je sais que vous avez écoutés mais vous n'en parlez pas aujourd'hui. Et Bboy, t'avais raison c'est lui.

Lui qui ? C'est de Dortos que Bboy a parlé à Léo ?! Mais pourquoi ? Bref, on retourne dans le salon et Dortos s'est calmé puis l'après-midi continue...

-Sinon Léo tu peux venir, j'aimerais te parler.

-Ok.

On se place sans la cuisine tandis que les deux autres continuent de jouer à Mariokart.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as l'air stressé depuis que tu arrivé.

-Bboy vient manger chez moi ce soir...

-Bah c'est cool, où est le problème ?

-Mes parents, c'est eux le problème...

-Il sont homophobes ?

-Non mais ils n'aiment pas Bboy... Pour eux c'est un délinquant sans parents qui m'entraîne à sécher les cours pour se balader en ville en faisant croire que je suis malade.

-Ah, c'est gênant... Mais t'inquiète pas, ça va aller.

-Comment tu peux dire ça ?! Y a toutes les conditions réunies pour que ça se passe mal ! Mes parents ne l'aiment pas, Bboy n'est pas à l'aise avec les parents et en plus il est sanguin et si on l'emmerde il n'hésite pas à répondre...

-C'est vrai mais dis toi que tu n'as pas le choix, au bout d'un moment il aurait forcément fallu le présenter à ta famille.

-Je sais mais ils ne sont toujours pas vu qu'ils ne s'aiment déjà pas...

-Surtout il faut que tu gardes une chose en tête : c'est ton mec, pas celui de tes parents, ils n'ont pas le droit de t'interdire d'aller avec lui et Bboy ne doit pas obligatoirement leur plaire.

-Je sais mais ça s'annonce tellement compliqué...

-C'est sûr que si tu étais avec Siphano ça passerait mieux avec tes parents.

-Mais qu'est-ce que vous avez tous avec Julien ?

-Il t'aime Frigiel, il n'a jamais aimé Clémence, il voulait juste te rendre jaloux. Certes il trouve que c'est une très bonne amie mais il n'en est pas amoureux.

-Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?

-Parce que tu ne m'aurais pas cru ! Je te rappelle que tu es con au point de croire que Siphano te considère comme son meilleur ami alors que même sa copine a de gros doutes.

-Super sympa de me rabaisser autant...

-*soupire* C'est pas ce que je voulais dire... Je suis un peu à cran avec Dortos... Je me sens très con de n'avoir rien vu... Pardon Frigiel.

-Pas grave... D'ailleurs qu'est-ce qui se passe ?

-Bah Bboy m'a dit qu'il avait sauvé un mec qui ressemblait à Dortos et qui avait un couteau enfoncé sur son côté gauche et il m'a conseillé de vérifier parce que ce mec se faisait harceler... Et finalement c'est lui...

-Comment ça se fait que tu n'es rien vu ?

-Bah il n'a rien sur les bras donc on ne voit rien quand il est en t-shirt et il a trouvé les excuses parfaites à sortir contre un mec comme moi : il n'aime pas son corps donc ne veut pas me le montrer et il est trop jeune donc ne se sent pas près à le faire. En fait, je ne l'ai jamais vu sans minimum un t-shirt et un pantalon...

-Mais du coup qu'est-ce que tu vas faire ?

-Je ne sais pas, on va en parler juste après que vous partirez je pense...

-Bah on va te laisser alors, de toute façon il est l'heure on va devoir y aller...

1095 mots. Tout juste, plus que 15 min et j'étais en retard.